Finalement, alors qu'à la fin du mois de novembre la console à mablette fêtera sa 1ère année de commercialisation en Europe, le compte n'y est pas. Si les jeux Nintendo et les exclus financées telles que Wonderful 101 permettent tout de même, doucement, au catalogue de la console de s'étoffer, du côté des productions d'éditeurs-tiers, pour les semaines et les mois à venir, c'est le néant.

Certains éditeurs ne se sont d'ailleurs pas gênés pour exprimer publiquement leur désintérêt pour la Wii U. C'est le cas par exemple d'EA qui ne propose même plus son increvable Madden sur console Nintendo, mais aussi de Bethesda, société pour laquelle le problème avec la Wii U serait "largement d'ordre technique" mais qui par la voix de son vice-président des relations presse et marketing, Pete Hines, explique, dans un épisode de GameTrailers' Bonus Round, en quoi il y a un vrai problème entre Nintendo et les éditeurs-tiers.

Le temps pour convaincre les éditeurs et les développeurs de soutenir la Wii U est dépassé depuis longtemps. La machine est sortie.

Il faut faire ce que Sony et Microsoft ont fait avec nous depuis longtemps et ce n'est pas qu'à chaque fois que nous les avons rencontrés nous ayons eu toutes les réponses souhaitées.

Mais ils nous ont impliqué très tôt, et en parlant avec Bethesda ou Gearbox, ils disent "voici ce que nous faisons, voici ce que nous prévoyons, voici comment nous pensons que ça va marcher", pour entendre ce que nous pensons, du point de vue de nos gars à la technique et de notre expérience.

Selon Hines, les constructeurs doivent consacrer "un temps incroyable en amont" aux éditeurs et aux développeurs, afin que le hardware réponde aux besoins de ces derniers, sinon, ils ne seront pas intéressés.

S'il s'agit juste de décider, "nous allons faire une machine, c'est comme ça qu'elle marche et vous devriez faire des jeux dessus", ma réponse est non.

Je vais me focaliser sur d'autres plateformes plus à même de supporter ce que nous essayons de faire. Donc il faut passer plus de temps à essayer de tendre la main à ces gens avant même de faire la machine, quand vous en êtes encore à concevoir la console et savoir précisément comment elle va fonctionner.

Au Japon, la presse a affublé la politique de Nintendo d'un surnom : "le syndrome Galapagos", mettant en parallèle la longue autarcie dans laquelle a vécu l'île et celle que Nintendo génère avec sa manière de tout faire en solo sans prendre en considération les acteurs du milieu. Un syndrome que Pete Hines met tout à fait en exergue avec de telles déclarations.

En 2014, Bethesda éditera The Evil Within ou encore Wolfenstein : The New Order, sur consoles Microsoft (Xbox 360, Xbox One), Sony (PS3, PS4) et PC, mais bien entendu, pas sur Wii U.