En effet, lors d'une interview (à paraitre) accordée à VG247, Mr Bushnell  a commencé par partager son opinion au sujet de la communication de la firme de Redmond et de son revirement :

Ils ont totalement foiré. Lorsque j'ai entendu certaines de leurs annonces et l'analyse de celles-ci, je secouais ma tête en me disant : "mais qu'est-ce qui leur ai passé par la tête ?" Bien sûr que cela n'allait pas bien se passer.

Pour lui, les choix de Microsoft concernant les DRM et la connexion régulière semblent venir du piratage, et d'une volonté de passer à un modèle de location et non de propriété de produit :

Ils veulent que tout passe par le Cloud, ils veulent vous louer des trucs, pas vous les vendre. Et lorsqu'on voit certains trucs à propos de ces systèmes et procédures, [il est clair qu'] ils n'aiment pas envisager le logiciel comme un objet parce que c'est trop facile à arnaquer. (...) Au fin fond de leur pensée, ils voient un milliard de chinois, et ils vendent moins de logiciels là-bas que dans une petite ville du Texas.

Il explique ensuite, selon lui, l'intérêt de l'occasion :

Il y a plus de gens qui ne peuvent s'offrir un jeu à 50$ que de gens qui le peuvent. C'est une possibilité qui a toujours existé : si vous ne pouvez pas vous offrir une nouvelle paire de jeans vous allez dans une friperie et vous achetez une paire de jeans de seconde main, c'est la même chose avec les jeux.

Certaines personnes sont désireuses d'être les premières à jouer à un jeu dans leur quartier et à payer le prix fort pour ça. Si on veut bien attendre un mois ou deux, on peut l'avoir à moitié prix. Ce qui se passe dans ce cas c'est que la personne qui a acheté en premier récupère un peu d'argent [lors de la revente], et peut donc continuer à acheter de nouveaux jeux à un prix plus élevé (...). Je pense que l'industrie récupère plus d'argent (dans ce cas) si observe l'ensemble de la situation parce que je pense que les gens dépensent dans les limites de ce qu'ils peuvent s'offrir, et si on fait trop durement obstacle aux personnes qui ne sont pas aussi bien loties, elles ne seront plus en mesure d'acheter de jeux du tout.

L'idée semble claire pour Nolan Bushnell : l'occasion est vitale pour l'industrie du jeu vidéo et le premier acheteur, celui qui est capable de payer plein pot, profite finalement tout autant du système actuel que celui qui ne peut s'acheter que des jeux en occasion. Des paroles de sage dirons certains...