Navy Field 2 est donc un MMO F2P de batailles navales, dans les plus pures règles qui ont été établies par le genre depuis quelque temps déjà : on possède des navires que l'on modifie dans le chantier naval. On peut en acheter d'autres, en progressant dans la technologie du vingtième siècle. Et on part en bataille avec trois embarcations au choix pour de grandes bastons PvP, où il faut capturer et tenir des emplacements stratégiques. Si vous connaissez le premier Navy Field, ou plus récemment World of Tanks, ou encore War Thunder, tout cela vous semblera bien classique et ça l'est : carré, compréhensible, etc.

Capitaine Harlock

Ah ça, il faut bien avouer que Navy Field 2 est exhaustif tout en recherchant une certaine simplicité dans l'évolution. Vous ne gagnerez pas de l'expérience pour chaque navire, mais pour votre capitaine, qui se spécialisera ainsi (soutien, dégâts, aviation, etc.) Plusieurs officiers viendront affiner encore plus votre rôle sur le terrain (le merrain ?) À l'armement par exemple, vous obtiendrez des bonus en précision, ou en temps de rechargement. L'avantage étant que cet équipage est mobile : pas de soucis pour placer vos meilleurs hommes sur votre dernière acquisition et gagner ainsi un temps précieux. Néanmoins, chaque bateau peut aussi être customisé avec des bonus temporaires, comme du blindage.

Maman les p'tit bateaux...

Une fois sur les flots, loin de la (relative, si on en croit Pearl Harbor) sécurité du port, ça rigole moins. Les affrontements peuvent aller jusqu'à 64 joueurs et vous n'avez pas intérêt à vous tromper de cible. Le porte-avion restera en arrière pour harceler les cuirassés, mais il faudra le protéger des sous-marins qui tenteront de passer les défenses furtivement, pendant que les croiseurs se courront après. Il y a neuf types de bateau en tout, donc le pierre-feuille-ciseaux est assez complexe. Il est conseillé de jouer les missions solo (une rareté dans ce genre de titre), qui permettent de faire progresser son personnage avec des scénarios ou des batailles historiques.

À la barre ou aux canons

Quoi qu'il en soit, le jeu est plutôt fun, mais il faut un temps d'adaptation. Le plus dur étant de gérer ses cibles tout en sachant exactement où se trouve votre propre navire et où il va. Car souvent, les combats se déroulent sur de grandes distances et soit vous êtes sur l'ennemi à tenter de viser correctement en anticipant ses mouvements, soit vous visualisez votre unité pour décider du cap. Rarement les deux. Si vous ne faites pas attention, vous finissez par buter contre une île, ou voguer tranquillement dans une flotte hostile pendant que vous regardez ailleurs. C'est ballot.

Navy Field 2 est donc un titre beaucoup plus intense et dynamique que ce à quoi je m'attendais. Ça ne coûte rien d'essayer, si le genre et le background vous plaisent. Il n'est pas au top de ce que j'espérais graphiquement, mais ça passe. Avec un peu de peaufinage dans les menus et la mise en place d'une communauté plus organisée, vous aurez là de quoi jouer casual ou plus sérieusement.