Durant l'E3, l'Interweb mondialisé et bien sûr le ramassis de bonshommes sur place, a pu découvrir Splinter Cell : Blacklist, le nouveau titre action / infiltration d'Ubisoft prévu pour début 2013 sur PS3, Xbox 360 et Wii U.

Mais comme je doute qu'il y ait eu beaucoup de journalistes, cadreurs, développeurs où que sais-je encore, kurdes, dans l'assemblée ce jour là, il aura fallu attendre que la vidéo du jeu se propage sur l'Internet Moderne pour le Kurdistan se réveille, à propos d'un détail un peu dérangeant...

Le Kurdistan, ce n'est pas le pays de Borat, mais "une région géographique et culturelle d'Asie occidentale, majoritairement peuplée par les Kurdes. Cette région s'étend dans le sud-est de la Turquie, dans le nord-est de l'Irak, dans le nord-ouest de l'Iran et sur deux petites régions au nord-est et au nord-ouest de la Syrie. Sur ces quatre pays, seuls deux reconnaissent officiellement une région sous la dénomination de « Kurdistan » : l'Iran avec sa province du Kordestan et l'Irak avec sa région autonome du Kurdistan." (merci Wikipédia).

Et le problème, c'est que dans ce qui a été montré de Splinter Cell Blacklist, ben, les Kurdes, ce sont surtout des terroristes. En effet, on peut voir le drapeau du "Pays des Kurdes" sur une des petites maisons du camp terroriste (on y parle le persan) qu'infiltre Sam Fisher.

Le gouvernement régional du Kurdistan a donc demandé que soit enlevé ce drapeau et Ubisoft à promis que l'étendard disparaîtrait de la version finale.

Cette représentation du drapeau kurde est selon les représentants de son gouvernement une manière de "contribuer davantage à des allégations inexactes, des stéréotypes négatifs que nous mettons déjà tant d'efforts à surmonter".

Pour justifier la présence de ce drapeau, Scott Lee, directeur artistique chez Ubisoft Toronto a expliqué que les villages de cette scène étaient inspirés par ceux que l'on trouve aujourd'hui dans les régions hautes-perchées et rurales du Kurdistan, dans lesquelles les terroristes chassent les paysans pour s'y installer et ainsi mieux se camoufler.

Et comme Ubi vise le réalisme le plus fidèle, eh, le drapeau est resté.

-Via-