Cette assertion, qui sonne un peu comme un coup de glas définitif, provient de John Riccitiello, le président de Electronic Arts, l'une des plus grosses boites d'édition de jeux vidéo dans le monde.

Interviewé chez nos confrères de IndustryGamers, le sieur revient sur quelques notions fondamentales à propos de ce secteur :Aujourd'hui, je dirais que l'une des choses les moins intéressantes dans l'industrie du jeu vidéo se résume à changer de consoles tous les cinq ans, avec des machines et des mises à jour technologiques identiques, et leur cohorte de services similaires. Nous y sommes habitués, et cela semble normal, mais ce n'est pas une façon particulièrement intelligente de faire tourner ce secteur... car l'on doit forcément obtenir un retour sur investissement. Cela dit, soyons réalistes : les consoles représentaient 80% des financements de l'industrie il y a à peine dix ans encore. Aujourd'hui, elles ne représentent plus que 40% du marché, alors que faut-il vraiment en attendre désormais ?

Une fois de plus, le jeu vidéo nomade est examiné de très près par des sociétés qui n'en finissent plus de perdre des parts de marché au profit de gros mastodontes qui oeuvrent dans la téléphonie ou sur d'autres interfaces plus ou moins exotiques. Suivez mon regard.

En outre, John Riccitiello précise que :Nous avons mis sur pied une nouvelle plateforme de téléchargement (ndlr, Origin) sur laquelle nous proposons régulièrement des nouveautés. Notre croissance la plus rapide concerne l'iPad, une machine pratiquement inexistante il y a 18 mois à peine, donc nous développons l'idée de catégoriser l'industrie. Même une société comme Nintendo semble dorénavant vouloir fonctionner en dehors des cycles, comme si le point de référence avait disparu. Nintendo travaille sur une une nouvelle plateforme qui rassemble certaines des qualités d'une machine comme l'iPad pour les intégrer dans leur future console. Nous sommes dans un tournant de l'industrie.

Effectivement, les cartes semblent être en passe d'être complètement redistribuées... pour le meilleur et pour le pire ? Affaire à suivre.