Tron

Genre :

Autolyse darwiniste
Editeur : Bally Midway
Année
de sortie :
1982
Support : Arcade, Xbox et TRS-80 Color Computer

Suite aux vidéos débiles qui pullulent sur le Net, une bande d'amis un peu crétins décident de faire comme l'insupportable Rémi Gaillard en tentant de se faire connaître en faisant n'importe quoi. Ainsi, ils décident sur un coup de tête de pratiquer plusieurs disciplines dans le noir le plus total, avec juste en guise d'éclairage des néons de tuning, objet fétiche ostentatoire de tout beauf qui s'ignore. Ils comptent par ce concept à la fois ramenard et ringard, se faire un max de vues sur des sites de partage de vidéos en ligne comme Dailymotion ou Youtube, qui n'offrent habituellement que du contenu à base de faceplant et de bootyshake. Armés d'une caméra furieusement low tech, les voilà partis sur le chemin de la rançon de la gloire. Ou pas.

Ce qui devait s'annoncer comme le tournage de la vidéo buzz du siècle vire au cauchemar le plus complet. Pratiquer des activités aussi simples que le frisbee ou la moto deviennent carrément accidentogènes en pleine obscurité. Et ce n'est pas la maigre puissance d'illumination des néons qui vont les préserver de la catastrophe. Par exemple pour le jeu du frisbee, le réceptionneur ne pouvant discerner sa main dans la pénombre, se prendra mortellement le disque tuné en pleine tronche ou dans la cage thoracique, sous les yeux du lanceur atteint de montagnite aigue. Pour ce qui est des arsouilles sauvages en motocyclettes, déjà que de jour en pleine visibilité c'est très stupide, alors imaginez en pleine nuit sur une pauvre chaussée sur laquelle on a peint des lignes fluorescentes... Mais il faut bien amuser la plèbe en faisant le truc le plus débile et original pour s'exhiber sur le Ouaibe et sortir de l'anonymat afin de gagner peut-être une place au panthéon des stars. Je parle du Zapping du Web sur LCI. Les crypto-motards vont donc se viander mortellement comme de vieilles bouses humides dans un festival d'explosions, nous offrant par la même une compile de Crashs assez divertissante à regarder entre midi et deux sur son ordi au taff. Bref, Tron nous apprend que contrairement à ce qu'a émis le très indigeste Rémi Gaillard et sa fameuse maxime toute pourrie, ce n'est pas en faisant n'importe quoi qu'on devient n'importe qui, mais plutôt qu'en faisant n'importe quoi qu'on devient super-décédé n'importe comment. Enfin je crois.

Avec la lumière des néons et le phénomène de persistance rétinienne, le motard dessine bien un pénis avant de se viander sauvagement.