Cybersled

Genre :

Combat expérimental d'objets cheulous
Editeur :  Namco   
Année
de sortie :
1995
Support : PSone

Cybersled est le troisième long métrage vidéoludique suedé (avec Virtua Racing et Starfox) du génial réalisateur socialiste Michel Gondry, qui pour pouvoir s'acquitter de son immense dette au fisc, a réalisé un road movie féroce, à l'aide de matériaux usagés tels que des barils de lessive ou encore des pots de yaourt. Une méthode plastique mainte fois utilisée mais qui fait toujours sa petite sensation auprès d'un publique artistique de Gauche bobo féru de spectacle de rue. Sinon, le pitch se déroule dans un fioutcheur à l'univers complètement surréaliste où des véhicules déjantés fabriqués grâce à des déchets recyclés s'affrontent de manière roborative dans des espaces clos, sans règles particulières. Que les fans de blockbusters concoctés à base de logiciels hightech sur-boostés tels que Cinema 4D ou encore 3DSMax se retournent dans leur tombe. Car ici, il n'y en aura que pour les effets spéciaux cheaps de truquistes garcimoriens où les éléments perraves issus du vide-ordure seront rois.

Dans la promiscuité d'un bac à sable de jardin pour enfants, deux boîtes à chaussures se battent en duel à grands renforts de pétards explosifs, glissant sur le sol à l'aide de fils invisibles tirés par des manutentionnaires payés au lance-pierres. Leur seul salut résidant dans la fuite ou la protection salvatrice d'un large coffret de chocolats de marque dégriffée, pour échapper aux dégâts infligés par la poudre à canon. Le survivant de la joute s'octroyant le droit divin d'affronter les 5 autres machines de mort composées de détritus de diverses natures, avec pour crédo highlanderien la devise suivante : à la fin il ne doit en rester qu'un. C'est donc au terme de 6 combats haletants parfaitement chorégraphiés et suedés que surgira des carcasses calcinées, la boîte à chaussures la plus puissante de tous les temps. La grosse moralité de Cybersled étant qu'un homme fauché et menacé par le Trésor Public est prêt à tout pour sauver sa peau, quitte à produire de la daube en barre sous le couvert d'un art de rue furieusement gauchisant façon Zaz. Enfin je crois.

Non vous ne rêvez pas, la structure qui s'élève au fond est bien le godemichet de Liliane Bettencourt.