Pour les possesseurs de PS3 qui n'ont pas de Xbox 360 et qui n'ont pas eu la chance de tester la démo de Catherine lors de sa première mise en ligne sur le PSN japonais, sachez qu'elle est désormais disponible à nouveau mais pour une durée extrêmement limitée (jusqu'au 20 février !). Alors vite ! Si l'envie de rencontrer l'intrigante Catherine vous taraude, ruez-vous sur votre compte japonais et téléchargez les 930 Mo de cet étonnant Puzzle-Action-Climbeur. Vous n'avez toujours pas de compte japonais ?! Voici un petit lien qui devrait rassurer tous ceux qui auraient encore quelques appréhensions...

Quoi qu'il en soit, la démo qui datait du 27 janvier 2011 n'a duré qu'un certain temps. Les raisons précises ne sont pas connues mais il semblerait qu'un certain quota de téléchargement ait été atteint. C'est d'autant plus étrange que les éditeurs ne payent les "Go" téléchargés qu'au bout de 60 jours. Cela sent bien le plan marketing pour nous mettre l'eau à la bouche, comme si on ne bavait déjà pas assez comme ça sur Catherine ! Pas moi bien sûr...

Moutons, démons et problèmes de couple

Mais rentrons plutôt dans le vif du sujet, la démo elle-même ! Elle commence avec une cutscene du Golden Game Theater (déjà vu dans les trailers et un petit clin d'œil à Ring entre autre) qui nous amène à la première phase d'action, laquelle servira de tutoriel. On se retrouve dans un monde onirique devant une espèce de Mahjong gigantesque que notre héros Vincent va devoir escalader en poussant des cubes. Il n'a vraiment pas l'air fin, le Vincent, avec ses cornes sur la tête et son oreiller
sous le bras, en train de parler à un mouton qui va lui apprendre les rudiments de la grimpette. Bref, après avoir atteint le sommet, on s'échappe par un petit portail juste à temps pour ne pas se faire écrabouiller par des mains démoniaques au vernis à ongle vert, tenant une fourchette à spaghetti... no comment.

La société japonaise en question

La suite se révèle être du même acabit, enchaînant sur une scène au restaurant durant laquelle notre salaryman japonais trentenaire, un peu loser sur les bords, sursaute en pleine rêvasserie. Place à une confrontation avec sa petite amie le bassinant sur ses heures supplémentaires impayées, l'inquiétude de ses parents face à leur concubinage, et leur attente de petits-enfants... Des discours typiques qu'on entend constamment dans les dramas japonais.
Car la dénatalité un vrai fléau pour la société japonaise. Forts du taux de natalité le plus faible au monde, les jeunes japonais rebelles ne veulent plus se marier ni avoir d'enfants, allez savoir pourquoi... mais cela influence toute la production du pays, y compris ce Catherine, semble-t-il. Revenons donc à notre aventure surréaliste...

Dans un bar où Vincent discute avec ses collègues de travail sur leurs vies amoureuses respectives, lesquels apprennent la mort mystérieuse d'un homme dans son sommeil. Ses collègues le quittent, et une intrigante jeune fille aux proportions douteuses, nommée, vous l'aurez deviné, Catherine, prend leur place pour déclencher la deuxième et dernière phase de gameplay de cette démo.

Nous voici à nouveau dans un monde cauchemardesque, avec nos amis moutons, à escalader une pyramide de blocs. Mais cette fois-ci avec une difficulté un peu plus corsée, puisque la course contre le même monstre aux ongles verts est, cette fois, véritable. Dès le niveau passé, nous nous réveillons dans le lit de Vincent. Il s'aperçoit qu'il a passé la nuit avec cette charmante demoiselle blonde rencontrée la veille... c'est le début des ennuis !

Le petit plus

On notera aussi qu'avant le retour à l'écran-titre, on peut apercevoir quelques petites scènes de gameplay complémentaires : Vincent lui-même jouant à un puzzle-game
sur une borne d'arcade (un jeu dans le jeu qui ressemble étrangement à celui de ses rêves), un bébé démoniaque géant me faisant penser à Trainspotting, et autres avant-goûts du titre.

Même si en termes de gameplay cette démo de Catherine se montre plus que succincte, son univers sombre, parfois même gore, interpelle grâce à l'apport d'un humour décalé et burlesque. Pour ceux qui s'attendraient à un titre ouvertement sexy, flirtant avec le vulgaire, il n'en est rien. En tout cas dans cette démo. Au contraire : j'ai eu comme un arrière-goût d'Audition de Takashi Miike, une sorte de fantasme cristallisé autour de la peur des femmes. L'ensemble se révèle ainsi suffisamment prenant pour définitivement attiser notre curiosité, et donne vraiment envie de découvrir ce jeu en import. D'ailleurs, vous devriez bientôt en réentendre parler sur Gameblog...