Selon un nouveau rapport sur la violence et les jeux vidéo (oui, encore une) délivré en Australie à la suite d'un complément d'enquête du Ministère des Affaires Intérieures et de la Justice, il semblerait que notre activité ludique préférée n'ait finalement pas une grosse part de responsabilité (voire aucune) dans nos éventuels comportements psychopathes. En tous cas, pas sur le long terme.

Alors que le pays des kangourous s'interroge sur la mise en place d'une classification "interdit aux moins de 18 ans" pour certains titres, le gouvernement (qui fait là-bas correctement son boulot) a demandé une étude sur le sujet. La conclusion est sans appel : les jeux vidéo n'ont un effet sur le comportement que durant une très courte période et de manière relativement mineure, comme l'explique le Ministre Brendan O'Connor :

  • Il n'y a pas de preuve concluante que les jeux vidéo violents ont un impact plus important sur les joueurs que n'importe quel autre media violent, comme les films ou les clips musicaux
  • Il y a plus d'éléments prouvant que les effets des jeux vidéo violents sont de court terme, plutôt que de long terme
  • Certaines recherches montrent que les jeux vidéo violents ont un risque mineur d'induire des comportements violents sur le court terme, mais ces études n'explorent pas d'autres facteurs comme les personnalités aggressives, le milieu familial, et l'influence des pairs ou du statut socio-économique.

De là à espérer que ce genre d'information fasse la une du journal de TF1 ou France 2, il n'y a qu'un pas que je ne prendrai pas le risque de franchir. On peut accueillir une bonne nouvelle sans forcément sombrer dans l'euphorie idéaliste.