Que serait le monde du jeu vidéo sans Michael Pachter ? Je vous le demande... Parfois auteur de prévisions curieuses, parfois visionnaire de génie (enfin, rarement quand même), l'homme ne se prive pas pour donner son avis sur tout ce qui touche au jeu vidéo.

Cette fois-ci, il s'exprime sur les récents chiffres de vente du jeu vidéo (publiés par le NPD, et relayés notamment par nos collègues de VG247) et se dit inquiet.

On s'attend à ce que les investisseurs restent effrayés par les résultats de mai, dans le sens où ils commencent à renforcer la notion selon laquelle l'industrie du jeu vidéo est dans un état de déclin régulier et persistant.

Pour lui, ces chiffres montrent que bon nombre de titres très attendus en mai n'ont pas amené les résultats escomptés. Il pointe notamment du doigt Nintendo qui s'en tire avec des chiffres de vente pour les jeux carrément médiocres, surtout au regard de la croissance des ventes de Wii et de DS, qui dominent toujours le marché américain.

De notre point de vue, cela indique que les clients de Nintendo, soit ne trouvent pas assez de logiciels pour satisfaire leurs besoins, soit ont moins de besoins en termes de logiciels que le client type de Sony ou Microsoft.

D'après Pachter, le gros de la concurrence viendrait des jeux Facebook et pour iPhone. Il soulève aussi d'ailleurs un élément de raisonnement intéressant concernant le développement de l'offre multijoueurs en ligne, à la fois en quantité et en qualité, qui serait du coup une cause de désintérêt pour les nouveaux jeux, de la part de joueurs qui se contentent de s'investir dans le jeu en ligne de manière plus durable et plus intense :

Nous pensons que les éditeurs et développeurs de jeu ont créé des contenu multijoueurs plus robustes au cours des dernières années, ce qui a eu pour effet sur les core gamers de les faire jouer aux mêmes jeux pendant beaucoup plus longtemps, en moyenne, qu'ils ne le faisaient par le passé, freinant ainsi les ventes de nouveaux jeux.

Et, toujours selon lui, la solution pour l'industrie viendra d'un modèle à la sauce Activision, c'est-à-dire ce fameux abonnement pour jouer en ligne dont on parle beaucoup, pour la série des Call of Duty notamment.

Chouette alors.