Allez, chouette, encore une étude contre-productive et biaisée sur les ravages du piratage. D'après la CESA (Computer Entertainment Suppliers Association), l'équivalent japonais du SELL, le téléchargement illégal sur DS et PSP aurait coûté aux éditeurs la coquette somme de 41,7 milliards de dollars (environ 35 milliards d'euros) entre 2004 et 2009 !

Holy shit, comme dirait nos amis anglophones, ça fait beaucoup de sous ça. Sauf que, comme d'habitude, les méthodes de calcul pour en arriver à de tels chiffres sont quelque peu discutables, puisqu'on présume qu'un jeu téléchargé est un jeu invendu. Ce qui est rarement le cas, comme le démontrait encore récemment une analyse très pertinente du développeur indépendant Wolfire.

Nul doute qu'une fois encore, cette étude bidon va permettre de justifier l'utilisation de méthodes de protection de plus en plus draconiennes ou une augmentation du prix des jeux. Plus ça va, plus j'ai l'impression d'entendre le même disque rayé tourner à l'infini.

Bref, je ne cautionne pas le piratage, mais lui imputer tous les maux de
la Terre, c'est un discours qui devient un peu suranné. Et facile. Pendant ce temps-là, certains éditeurs (comme Blizzard ou Wolfire justement) essaient de réfléchir plus intelligemment à la problématique en expérimentant de nouveaux modèles économiques, ou en adaptant leurs politiques tarifaires aux différents marchés de la planète (comme avec StarCraft II, par exemple) pour tenter d'inciter les gens à mettre la main à la poche plutôt que d'aller traîner sur des sites louches.

Mais forcément, ça demande un tout petit peu plus de boulot que de commander des études bidons. Oui, je suis un peu énervé. Mais ça va passer. Ou pas.