Sur un modèle un peu similaire aux business angels de la finance, plusieurs développeurs indépendants à succès viennent de s'associer pour mettre en place un fond destiné à financer des projets de développement. Parmi les instigateurs du Indie Fund (c'est son petit nom), on retrouve notamment Ron Carmel et Kyle Gabler (World of Goo), Jonathan Blow (Braid) ou encore Kellee Santiago (flOwer).

Dans une interview accordée au site IndieGames, Ron Carmel explique les raisons qui les ont motivées à concrétiser ce projet.

Aujourd'hui, la plupart des développeurs financent leurs jeux sur fonds propres ou en signant avec un éditeur. Dans la plupart des cas, ces indés qui signent un accord d'édition n'ont pas vraiment besoin d'éditeur; ils ont juste besoin de financement et peuvent facilement s'occuper de tout le reste eux-mêmes. Indie Fund fournit le financement, mais sans les coûts ou la perte de liberté occasionnée par un accord d'édition.

L'idée, c'est donc de permettre aux projets soutenus de maintenir une totale indépendance financière en leur évitant l'écueil d'un partenariat avec un éditeur, partenariat dont ils n'ont souvent pas réellement besoin. Qui plus est, le fonds s'engage aussi à agir comme conseil pour faire profiter aux petits jeunes qui débutent de l'expérience de leurs aînés.

Plusieurs titres, dont les noms n'ont pas encore été révélés, bénéficient déjà de ce nouveau fonds et d'autres devraient prochainement s'ajouter à la liste, dès que les formalités d'adhésion auront été rendues publiques.

Le financement a déjà commencé, et nous sommes également en discussions avec de nombreuses équipes d'indés. Tout cela s'est fait par le biais du bouche à oreille au sein de la communauté indie, mais nous disposerons bientôt d'un processus plus ouvert qui permettra aux développeurs de poser leur candidature pour le fonds.

Pour plus de détails, je vous invite à lire l'interview complète (en anglais) chez nos amis d'IndieGames, ou bien à aller faire un tour sur le site officiel, pour le moment encore assez lacunaire.