La pire faiblesse du premier Stuntman ? "Sa difficulté" répond Randy King, le producteur du jeu, "et du coup, les chargements. On n'avait pas le droit à l'erreur, et à chaque échec, un long chargement avait lieu avant qu'on puisse recommencer". En effet, mes souvenirs d'un Elwood pestant à chaque niveau donnent raison au développeur. Si Suntman Ignition reprend très fidèlement le principe de l'original, il en gomme déjà cette double frustration.

Un jeu oldschool

Stuntman : Ignition reste un titre éminemment old school. Il nous ramène au gameplay dit du "trial and error", c'est à dire l'apprentissage par l'échec. Le mode carrière, principale attraction solo, proposera en effet de boucler, dans la peau du cascadeur, 6 scènes pour chacun des 6 films du jeu, en fonçant à bride abattue au travers d'une série de cascades en tentant au mieux de ne pas se ramasser et d'apprendre précisément comment piloter les différents véhicules pour exécuter, cascade après cascade, une scène parfaite. Même si cette fois, un système de "Strike" permet de commettre des erreurs (jusqu'à 5) tout en parvenant malgré tout à boucler le niveau, Ignition est un jeu basé sur les points. Chaque enchaînement réussi de dérapages, sauts, chocs et autres fait grimper un multiplicateur de points, et le but du jeu reste d'en obtenir le maximum, pour débloquer des scènes annexes aux six films ou truster les premières places des Leaderboards postés en ligne. Du coup, on recommence un nombre incalculable de fois chaque scène pour s'améliorer au maximum : de quoi nous rappeler certains vieux jeux au gameplay similaire. Une plus grande place est laissée à l'improvisation cependant, puisque chaque "extra" compte. A l'issue de chaque long-métrage bouclé, une scène cinématique mélangée à nos propres réalisations permettra de découvrir les films aux thématiques typiquement hollywoodiennes qui constituent le mode carrière. Mad Max-like ou clone de Fast & Furious, si tous restent dans une thématique moderne (pas de SF par exemple), ils permettent des environnements et des véhicules variés, et laissent ouverte la possibilité d'un contenu téléchargeable futur, "sur lequel nous communiquerons sans doute plus tard", ajoute Randy King.

Multijoueurs & tôle froissée

La principale nouveauté d'Ignition reste ses modes multijoueurs, focus de cette présentation. Reprenant les environnements des films de la campagne solo, les niveaux multi proposent différents modes de jeu malins. On laissera de côté le mode course Backlot Race, qui est aux jeux de voitures ce que le deathmatch est aux FPS, pour s'intéresser à ceux qui tirent partie des spécifités du thème de Stuntman. Jouable jusqu'à 8 en ligne, Stuntman : Ignition nous permettra par exemple de s'affronter sur les cascades solo en Movie Challenge, le joueur accumulant le maximum de points remportant le match. Les adversaires seront en mode ghost : pas de choc possible entre les voitures. Plus vicieux, en Backlot Battle, les multiplicateurs de points accumulés par les adversaires pourront leurs être subtilisés par un bon coup de pare-chocs... de quoi pimenter la compétition et développer des stratégies variées sur chacune des versions multi de ces courses. Des fonctionnalités en ligne de replays à télécharger et à intégrer au jeu, sur Xbox 360 comme sur PlayStation 3, alliées à des Leaderboards détaillés, sauront sans doute séduire les amateurs... tandis que THQ nous réserve de nouvelles annonces d'ici à la sortie du titre, prévue cet été. Ce qui leur laisse fort heureusement le temps de régler de nombreux détails agaçants, comme une physique parfois capricieuse ou des ralentissements fréquents.

Pour acharnés

Reste que cette suite devrait surtout plaire aux perfectionnistes, tant les joueurs moins désireux de remettre à l'épreuve continuellement leurs performances risqueront de bouder cette jouabilité un tantinet rétro... nous verrons lors du test !