Rayman

Genre :

Plate-forme
Editeur : Ubisoft
Année de sortie : 1995
Support : Consoles et PC

Rayman est une comédie dramatique enfantine qui traite de la problématique anxiogène des différences et stigmatise une engeance bien précise de la population : les handicapés. Rayman est une sorte d'enfant-tronc à la mèche aryenne resplendissante, qui ne possède ni bras ni jambes et que l'on a souvent privé de chocolat. Pour surmonter son handicap, il utilise un pouvoir interlope qu'il a su développer par la force du désespoir et de l'acharnement : la télékinésie. En effet, pour se fondre dans la masse et tenter d'embrasser le statut envieux de la normalité, il utilisera des prothèses de mains et de pieds en latex prévulcanisé qu'il manipulera par la puissance cinétique de son esprit. Mais malgré cela, le pauvre Rayman se fera passer à tabac un à un par tous les habitants de son quartier, offusqués par sa grossière supercherie visant à sauver les apparences. N'est pas normal qui veut au pays de la forêt enchantée.

Dans sa quête d'intégration, il réussira tout de même malgré l'hostilité de Mister Dark, une sorte de mystérieux Mussolini des bois, à transcender ses capacités physiques limitées avec l'aide salvatrice de la fée Betilla. Ainsi, il illustrera avec brio le concept d'übermensch de Nietzsche (encore lui!) en ostentant de nouvelles capacités stratosphériques comme le vol en hélicoptère avec sa mèche rebelle ou encore les fulgures-aux-poings du défunt Goldorak. Galvanisé par sa toute puissance fraichement acquise, il partira également à la rescousse des Lums, d'insignifiants fecalum ailés emprisonnés dans des cages par Mister Dark, qui les jugeait esthétiquement trop turpides pour une socialisation convenable entre gens parfaits. Bref, Rayman s'aborde comme un parcours initiatique vidéoludique à la conclusion assez sombre. L'idée principale étant que le seul moyen de faire accepter sa différence au reste d'une population à la pensée et à l'aspect uniforme, réside dans la distribution de bourres-pifs. Comme disait un grand homme qui est mort crucifié de façon débile : "aimez vous les uns les autres bordel de merde !". Et là, vraiment, tout est dit.


Pour démystifier la supercherie de Rayman, ce saxo géant a accroché une paire de gants géants au niveau de son postérieur.