Bon, Ok je suis en
retard... Mais que
voulez-vous, être gamer et bosser, des fois, ça pose des soucis
d'emploi du temps et je prends du retard sur mes jeux... Il est vrai
aussi que je commence des tonnes de titres et que je n'ai pas
forcément le temps de les finir. Donc ma résolution pour l'été :je termine tout ce que j'ai commencé. Donc du coup, ma séance de
rattrapage a débuté avec le dernier volet de Splinter Cell. Pour
moi, le meilleur épisode restait Chaos Theory, graphismes
d'enfer,
bande-son géniale et un super scénario qui m'avait vraiment scotché.
En grand fan de Metal Gear Solid devant l'éternel, Splinter
Cell
a
toujours su se démarquer par une approche plus réaliste et une
jouabilité différente du titre de Hideo Kojima mais Chaos
Theory
était pour moi, l'apothéose de la série. C'est pour cela
que Double Agent, quoique pas mal, m'avait déçu, voire même
lassé... Du coup, l'annonce d'un nouvel épisode, avec un Sam Fisheren fugitif, avait suscité ma curiosité et cette attente s'est
concrétisée avec Conviction, qui pour le coup m'a plus
qu'agréablement surpris...

 

L'histoire...

Bon, on va essayer
de ne rien spoiler,
cet épisode se passe après les événements de Double Agent. Nous
retrouvons un Sam Fisher qui n'a plus rien à perdre, qui a quittéEchelon 3 et qui a décidé de savoir qui a perpétré le meurtre deSarah, sa fille. Avec en trame de fond, un complot visant à
éliminer
la Présidente des Etats-Unis et Echelon 3 qui est passé du côté
obscur. Sam retrouvera une vieille connaissance à lui en cours de
route (Victor Coste) et Grimsdottir sera amenée à jouer un rôle
différent des précédents épisodes. A cela, on rajoute un peu deJason Bourne pour les phases d'actions et d'interrogatoires et on obtient un cocktail
détonnant !

Le gameplay...

Il ne faut pas le cacher, la série a
subit un remaniement complet de sa jouabilité. Si jusqu'à présent,
parcourir un niveau se faisait sans faire de bruit et plutôt
lentement, dans Conviction, l'ensemble se veut plus dynamique, ce qui
change l'expérience de jeu. En mode infiltration, l'écran passe en
noir et blanc, ce qui indique que vous êtes invisible aux yeux de
l'ennemi. Après, pour l'exécution, soit on tire dans le tas, soit
on essaie de travailler un peu plus sa stratégie, mais dans
l'ensemble, il faut apprendre à réagir vite. En effet, une fois
repéré, il faut savoir que notre Sam Fisher porte juste un
pull et
la laine n'est pas vraiment réputée pour stopper les balles, donc
avec trois coups bien placés, notre héros succombera. Pour réussir
à s'en sortir, une petite nouveauté aussi pratique que spectaculaire
a été introduite : le « marquer / exécuter ». En
clair, il faut donc au préalable marquer ses cibles, abattre un
ennemi au corps à corps (on peut parfois faire des trucs bien classieux
genre se laisser tomber d'une rampe ou surgir tel un prédateur) pour
pouvoir ensuite en mitrailler plusieurs
autres avec un somptueux effet de ralenti. Un petit plus, qui une
fois pris en main, est un vrai plaisir. D'autres subtilités comme la
dernière position connue, vous permettra soit d'échapper à
l'adversaire soit de le prendre à revers en laissant une espèce
d'image fantôme de votre dernier emplacement. Un gameplay aux petits
oignons qui permet soit de se la jouer dur à cuire, soit de s'amuser
avec ces petites innovations. On atteint juste des sommets avec les
lunettes sonar, car là, il sera possible de marquer les ennemis à
travers les murs. Sam aura également quelques gadgets (dont la
caméra-glu, toujours aussi fun à utiliser) et il sera possible de
customiser son équipement. Les déplacements ont également été revus
puisqu'ici, on retrouve un système cover-based,
où, lors de scènes où les balles fusent de partout, il faudra apprendre à courir d'un abri à l'autre avec une classe vraiment étonnante.
L'intégration de cut-scenes, souvent des
flashbacks, sont aussi intéressant puisque l'on en
append un peu
plus sur le passé du héros (bon le niveau en Irak est un peu
étrange, mais il présente Victor Coste et son amitié avec Sam) et les interrogatoires sont hyper dynamiques (fracasser une
tronche contre un lavabo, ça défoule). Plus, pour les afficionados
du jeu en coop, une campagne parallèle, jouable en écran splitté
ou en ligne qui rallonge la durée de vie et qui est plutôt réussie.
Du coup, ce dépoussiérage fait un grand bien à la série qui en
avait réellement besoin.

La réalisation...

Et bien que dire
sinon qu'elle est de
haute volée, des graphismes qui tirent parti de l'Unreal Engine
bien
comme il faut, des personnages et des niveaux très détaillés,
l'intégration des objectifs ou de flashbacks sur les décors et une
animation très souple de Sam Fisher, en font vraiment un titre
magnifique. De ce côté là, aucun souci, Ubisoft Montréal a
vraiment su retravailler la licence et comme il faut. Niveau
bande-son, un doublage français impeccable (on retrouve toujoursDaniel Beretta dans le rôle de Sam Ficher) et des musiques
collant parfaitement à l'ambiance du titre (elles sont dispos avec
la version collector du jeu). Bon, les ennemis ont parfois tendance à
se répéter mais cela reste un défaut mineur pour une production de
cette qualité.

En conclusion...

Splinter Cell
Conviction
m'a redonné
envie de jouer à cette série. Une reprise en main semblait évidente
et elle a été faite avec succès. Niveau durée de vie, comptez 6 à
7 heures en solo et rajoutez entre 5 et 6 heures en coop. Le jeu
n'est pas extraordinairement long, c'est bien là son seul vrai
défaut, mais je pense qu'il aurait été dur de tenir le joueur en
haleine plus longtemps. Son gameplay, simplifié mais toujours aussi
efficace, offre une nouvelle orientation à la saga et lemarquer/exécuter est vraiment fun à réaliser une fois maîtrisé.
Donc, pour ceux
qui n'aurait pas encore joué à cet excellent titre, je ne saurais
que leur conseiller de le trouver, ne serait-ce qu'en occasion. Un
jeu qui s'est fait attendre mais qui, finalement, réussi à
surprendre. Le titre est disponible sur Xbox 360 et PC.

Testé à partir de
la version Xbox 360