Généralement, il faut
vraiment insister pour que je me mette à penser qu'un jeu est
fondamentalement mauvais. Si vous lisez ces lignes, vous n'êtes pas
sans savoir que Star Ocean the last hope a une mauvaise réputation
de classicisme et de niaiserie auprès des joueurs. J'ai envie de
vous dire que les gens ont vite tendance à tout exagérer, parce que
le classique n'a jamais été un mal, tant que le rendue est bon.
Soyons franc : avant cette épisode, je n'ai touché à aucun Star
Ocean, et le j-RPG n'est pas non plus mon petit déjeuner. Malgré
tout, j'ai réussi à faire le cap et à un peu apprécier ce titre
si critiqué.

Le
test est un petit peu subjectif et je rappel que je découvre la
série.
Le test en version illusté et plus simple à lire sur mon blog.


Le
monde est petit, l'espace aussi.

La Terre est ravagé par les différentes guerres qu'à menés ses
habitants. L'air est devenue dangereuse et nos amis les taupes nous
cèdent difficilement la place. Il ne reste alors plus qu'un dernier
espoir : la conquête spatiale. Un héros qui daigne assister à une
cérémonie ô combien importante fait d'abord partie d'un équipage
d'explorateurs, mais sera vite amené à devenir capitaine de
vaisseau. Et c'est donc à notre jeune blondinet Edge Maverick que
revient cette tâche, celle de sauver les terriens.

En lisant ceci, on pense tout de suite à un space opera mélangeant
mille environnements extra-terrestres toutes plus dingue que les
autres. Hélas, chacune des zones que vous visitez ne diffère pas
tant que ce que pourrait être la Terre, même leurs habitants en
sont semblable. Ainsi, les game designers ne sont pas allé bien loin
pour la diversité des races (les eldariens ressemblent à des elfes,
tiens donc!). D'autant que les développeurs semblent avoir oublié
qu'une planète a, pour définition, plusieurs environnements.
Pourquoi ai-je l'impression qu'ils ont associé un style de paysage à
une planète? Suis-je le seul que ça dérange de ne voir qu'un
horizon de canyon pour la Terre? Un seul environ montagneux pour
Lemuris?

Rappelons-le, nous sommes dans un contexte avec des vaisseaux
spatiale permettant de voyager partout. Pourquoi diantre dois-je me
farcir tout le chemin à pied? Ne peut-on pas avoir un mini-aéronef
ou je ne sais quoi pour se déplacer plus librement? Parce que les
environnements hors combats sont horriblement espacé. J'ignore s'il
s'agit d'une marque de fabrique de Star Ocean, mais les espaces sont
si vaste... et vide. On reste constamment le doigt à marteler le
bouton carré afin de piquer un sprint tout le long, y compris en
ville. Un sprint qui est là pour nous rappeler que les animations
sont si peu réaliste, d'ailleurs. C'est vraiment dommage vu que le
visuel reste très beau (bon, le mec chargé des effets de lumières
à un peu fumé la moquette, il faut le dire)! Pour un jeu sortie
initialement en 2008 sur Xbox360, c'est vraiment de toute beauté.

 

Classique,
vous dites?

Si le genre classique et les RPG old school ne vous fait pas peur,
Star Ocean a tout pour vous plaire. Même dans le contexte spatiale,
le trajet est toujours le même. Nos amis arrivent sur une planète,
visitent la ville et voient que rien ne va plus. Donc, nous, héros,
allons les sortir du pétrin alors qu'on est très occupé à sauver
la Terre. Qu'à cela ne tienne! Là où Star Ocean m'a fait mal,
c'est au niveau des personnages secondaires.

Les japonais semblent avoir une drôle d'idée de l'amitié, qui est
un point un peu trop insisté dans ce titre. En dix minutes, on est
déjà les meilleurs potes du monde! Tiens donc! J'ignorais que
c'était si facile que ça de se faire des amis, encore plus simple
que sur Facebook! Ok, ce n'est qu'un autre cap à franchir pour
apprécier ce titre...

De
toutes façon, en jouant à ce Star Ocean, il ne faut pas s'attendre
à des miracles : les clichés japonais répondent tous à l'appel.
On a les filles-chat un peu innocent, les anges, les robots au cœur
de glace, le gamin peu sûr de lui, le mec hautain, la petite fille,
etc etc. Je pense qu'il faut garder un certain degré d'otaku pour
aimer ce jeu. De mon côté, je suis loin d'en être un sans pour
autant détester tout ce qui concerne l'univers du japon. C'est ce
degré là qu'il faudrait, parce que l'excès ne nous affecte pas.
Parce que ça fait quand même sourire. Bref, même si on est à des
années lumière de la magnificence de Mass Effect au point de vue
background, le scénario se tient. Contrairement à ce qu'on dit, je
ne trouve pas le jeu si niais niais que ça. Ou alors est-ce moi qui
ait un problème? J'espère que non.

 

La
difficulté mal dosée.

Parlons de la difficulté si vous le voulez bien. Et dans ce domaine,
nous sommes obligé de nous attarder dans les combats... hm? Que
dites-vous? Les... énigmes? ... qu'est-ce que c'est que ça? Ah là,
vous me posez une colle... Parce qu'il faut le dire : les énigmes
des donjons ne volent pas haut. On trouve très vite la solution sans
se rendre compte qu'il s'agissait d'une difficulté. Certes, une
petite négligence mais quand on pense aux anciens RPG et leurs
énigmes super compliqué assaisonner de nombreuses rencontres
aléatoire, on repassera. Heureusement, ici, les combats peuvent être
évités. En effet, comme dans beaucoup de titres récents, on voit
les ennemis sur la carte et la collision avec le joueur rimera avec
baston.

A l'image d'un Tales of, toutes les actions se font en temps réel.
Quatre protagonistes faisant face à des monstres assoiffés de sang.
Vous avez le choix du personnage que vous contrôlez, et d'un coup
sur R1 ou L1, vous changez de combattant à volonté laissant l'IA
gérer vos alliés. Grâce à R2 ou L2, diverses techniques peuvent
être assimilés pour compléter vos attaques. Hélas, le panel de
coups est limité et la moitié de vos actions sont automatisés.
Entre autre, lorsque vous êtes à distant de l'ennemi et que vous
appuyez sur croix, votre bonhomme ira de lui même en ligne droite
frapper le vilain. Il est alors impossible de changer la trajectoire
ou la vitesse de déplacements, ce qui peut être rebutant. Pire
encore : il n'y a pas de bouton de garde. Celui-ci s'enclenche
automatiquement à condition que vos statistiques soient supérieurs
à ceux de l'ennemi. Bref, un gameplay assez dirigiste, ne vous
attendez pas à de l'action très dynamique, sans pour autant être
trop soporifique.

Pour pallier à tout cela, un système d'attaque éclair à était
mise en place. Maintenez le bouton rond pour charger votre barre de
rush (en version traduit, cela donne « vitesse »...) et
une pression dans une direction du stick gauche peut "éblouir"
l'adversaire ce qui permet à votre personnage de passer dans le dos
ennemi pour frapper un bon coup critique. Même si certains monstres
effectuent des parades, cette technique sera à utiliser à outrance
en cas de moindre difficulté. La situation se débloquera alors
d'elle-même et vous devriez encaisser peu de coups.

Le leveling, vous devriez connaître. Dans les vieux RPGs, on est
toujours à moitié en transe pendant les combats de monstres faible.
Le syndrome se répète un peu ici. Généralement, contre les
monstres, on ne fait qu'appuyer sur croix sans faire attention. Du
bourrinage pur et dur donnant du résultat. Hélas, une fois que vous
êtes arrivés au boss, la difficulté est tout autre et de la
stratégie sera de mise. Chacun des boss étant justement plutôt
coriace, il faudra identifier le point faible et frapper au bon
moment pour vaincre. Sans cela, tout espoir est perdu. C'est un gros
point que je reprocherai à ce titre à vrai dire. On s'ennuie durant
la traversée et une fois au boss, on galère subitement non pas
parce que le jeu est dur, mais parce que les combats ont rendue le
joueur trop passif. Résultat, on galère.

Ensuite,
old school oblige, un gros point noir est à souligner pour ce qui
est de la récupération de la mana. Les objets rechargeant nos PM se
font rare au début du jeu, mais une fois à la fin du jeu, tout
devient miraculeusement plus simple. A droite de l'écran se trouve
un tableau de bonus qui se remplit en fonction de comment vous
achevez vos adversaires. Si vous n'avez fait que des techniques, vous
avez un cristal rose. Si vous l'avez achevé avec un coup critique,
ce sera un bleu. Chacun d'eux vous octroient un bonus de fin de
combat différents. Les bleus donnant 10% d'expérience
supplémentaire, les jaunes donnent plus d'argent, ou encore les
roses rechargent de 1% vos PV & PM. Le plus intéressant, pour
moi, étant ces dernières qui sont hélas difficile à obtenir tant
que vous n'avez pas un certain Arumat (un des derniers personnages à
débloquer). Vous l'aurez peut-être compris, l'enchaînement des
combats se font dans la difficulté et les points pour se régénérer
sont rare.

Bref, le jeu est à mon goût difficile au début, puis de plus en
plus simple par la suite. Même si un ou deux bosses restent coriace.

 

Finalement,
qu'est-ce que Star Ocean 4 a de bons?

Malgré tout ce que j'ai écris jusque là, je dois dire avoir quand
même aimé ce Star Ocean the last hope. La version PS3 possède en
effet un doublage japonais de qualité (bon, la synchronisation
labial, tu repasseras) qui permet d'apprécier ce titre à sa juste
valeur. Par conséquent, même un personnage aussi agaçante que
Lymle en anglais passe beaucoup mieux en VO, je la trouverais presque
adorable pour tout vous dire. Quitte à jouer à un j-RPG très
japonais, autant mettre le tout en audio de la langue d'origine,
évidemment.

Ensuite, la chose qui pourrait servir à rien mais qui m'a apporté
un grand plus est au niveau des relations entre les protagonistes.
Entre deux planètes, le vaisseau mettra du temps à arriver. Du
temps que l'on consacre pour faire connaissance avec l'équipage. Ce
sont ces moments de rien qui font tout. Vraiment. Au moins, on sait
qu'on ne dirige pas une bande de parfait soldats qu'on envoie
n'importe où. Certes, ce sont tous des jeunes mais quand la bonne
ambiance prend le dessus, on ne dit pas non.

Enfin, toujours à l'intérieur du vaisseau, vous pouvez
personnaliser vos armes moyennant matières première. Une interface
faisant intervenir Welch, une jeune fille énergique, vous permet
aussi de créer d'objets bien utile. Mais pour les fabriquer, il faut
déjà les avoir inventées. Par le biais d'une compétence passif
propre à chaque personnages, l'association de trois d'entre eux
pourront permettre la conception des plans de ces armes. Cette
endroit reste un passage obligatoire pour tout joueur voulant
s'aventurer dans un donjon dangereux. Avec une bonne préparation,
les combats ne seront que plus facile.

Star Ocean 4 est en fait un RPG bien old school développé sur
console HD. Jouer à ce jeu, c'est comme jouer à un RPG neuf ou dix
ans en arrière, mais avec des graphismes à jour. C'est à la fois
un mauvais et un très bon point pour ce titre. Le RPG next-gen, on
l'attend toujours, mais en attendant, pourquoi crier sur un vieux
genre qui pourrait marcher? Donnez-moi un RPG de dix ans avec de
vieux graphismes, si je ne l'ai pas connue à l'époque, je ne peux
pas m'y résoudre d'y jouer, sauf s'il en vaut vraiment la chandelle.
Donnez-moi un RPG old school avec de beaux effets visuels, et
j'accroche de suite!

Le scénario, sans être grandiose reste correct. Les quêtes annexes
sont là mais malheureusement très inintéressantes pour l'ensemble,
si ce n'est tous. Je n'accroche pas au fait de préparer un plat
ignoble pour une femme qui ne peut gérer sa charge pondérale
d'elle-même et qui rapporte, au final, de l'expérience au héros.
Je n'accroche pas à ces PNJs qui nous ordonne une chose alors que
nous sommes de parfaits touristes. De toutes façon, mise à part un
trophée, il n'y a pas fondamentalement grand chose à en tirer. Ce
jeu, je l'ai finit en ligne droite en 45 heures avec tous mes gars
niveau 56 en difficulté galaxie (qui est en fait la difficulté
normale). En m'informant à droite et à gauche, j'ai l'impression
d'être un peu underleveled sans pourtant avoir vraiment galéré. Ne
pas patauger à cause de l'über puissance du boss, ça me plait
(DraQue IX * tousse *) sans pour autant être super easy. On passera
quand même sous silence le fait que les points de sauvegardes sont
très éloignés, mais ça, on n'y peut rien. Ce jeu, je l'ai faites
à tranche d'une ou deux heures à chaque fois, sans trop être
ennuyé le long. C'est un titre qu'on peut picorer sans faire une
grosse partie d'une traite. Un synopsis est proposé dans les menus
pour se remémorer les derniers évènements. Une histoire que j'ai
pris plaisir à suivre, même s'il y a eut des hauts et des bas.
Sympathique!

 

Oui,
je ne lui ai attribué "que" 3 étoiles. Mais ça, ce n'est que pour
coller à l'objectivité. Malgré cela, j'ai quand même pris mon
pied à ce jeu. Il est loin d'être le meilleur RPG old school mais
il remplit parfaitement ce qu'on attendait de lui. Un degré d'otaku
sera quand même de mise, et les voix sont immédiatement à mettre
en japonais (uniquement pour la version PS3). Une fois tout ces
ingrédients réunie en plus du temps à y consacrer, peu de choses
viendront tâcher votre plaisir vidéoludique.
Classique mais
correct, je conseil ce titre aux plus aguerris. Ce n'est pas le jeu
de l'année, mais il est bon quand même. Si vous aimez les aventures
spatiale, pourquoi pas.