ZombiU est moche, parfois rébarbatif, et très exigeant. Bref, vu comme ça, ça n'a pas l'air d'être la compagne idéale, et pourtant, rien n'y fait, je suis zaccroc. Et pour une bonne raison. Passées les premières minutes et les secondes de panique précédant une mort violente pour chaque avatar incarné, on se prend au jeu de la survie. On avance à pas feutrés, et on survit!

Le kiff est exponentiel à l'état d'avancement de chaque personnage. Si finir le jeu avec cinquante persos qui tiennent 20 minutes chacun est sûrement possible, je ne vois pas l'intérêt de cette méthode qui tuerai tout sentiment d'immersion. Car en effet, voir des dizaines de fois la tête un peu affolée de notre perso lorsqu'il fouille son sac, ou qu'il lève sa tablette de survivant, créer une symbiose entre le joueur et l'avatar. Si on stock des munitions dans l'abri "au cas ou", on n'essaye de ne pas penser à la mort afin de ne pas l'inviter trop vite dans nos bras, et s'il survient, le trépas s'avère être un déchirement assez amer.

Et comme aujourd'hui la relation à la mort est un peu trop souvent anecdotique dans le jeu vidéo, zombiU fait office d'ovni, avec son expérience de jeu brutale et fascinante. En se démarquant totalement des canons actuels du genre, même dans le survival, Ubi a donné un jeu de lancement pour inciter les hard core gamers à craquer pour la WiiU. Vous je sais pas, moi ça a marché.