Encore un jeu de zombie? C'est ce qu'on aurait pu penser à la sortie du titre en 2006 sur xbox 360. Et pourtant, derrière ce thème usé jusqu'a la moelle dans le jeu video (encore plus vrai en 2012) se cache un des jeux AAA les plus innovant et culte du genre.

Dead Rising c'est du très grand Capcom. Un beat'em all dont le concept ne pouvait d'ailleurs prendre vie qu'avec la puissance "next gen". Le titre se base sur la survie dans un monde ouvert avec des centaines de zombies simultanés qui veulent notre peau. C'est sans doute le 1er jeu à faire ressentir l'ochlophobie (peur de la foule).

Des zombies dans un centre commercial? Ah mais je connais ça...Le pitch de départ fait fatalement penser au film de Romero mais croire que le scénario n'est qu'un vulgaire plagiat serait une erreur. C'est même un point sur lequel Dead Rising excelle. La mise en scène et l'histoire sont très bien ficelées, les personnages sont haut en couleurs et les boss (psycopathes) sont cultissimes. Le héros, photo-reporter déjanté du nom de Frank West est très attachant. Son métier participe d'ailleurs à donner un gameplay original puisqu'on à la possibilité de prendre des photos à tout moment.

Graphiquement impressionnant pour l'époque, cet immense centre commercial modélisé à la perfection sert donc de bac-à-sable totalement libre et interactif. Pas un ralentissement en vue malgré le nombre hallucinant de zombies à l'écran, chapeau.

Un des points fort du jeu vient justement de ces interactions constantes avec les éléments qui nous entoure. Le pillage de boutique (très nombreuses) est par exemple un bon moyen de se nourrir ou trouver des CENTAINES d'objets qui pourront servir d'arme (club de golf, tronçonneuse, caddie, guitare, etc...). Un véritable délire, un défouloir incroyable à ce niveau la. On retrouve aussi les interactions  qu'on voit dans les jeux plus typé gta-like (changer de fringues à volonté, sauter sur un skate dans une boutique de sport ou encore utiliser un velo, une voiture, une moto...).

L'autre grand point fort du jeu, c'est l'aspect opressant que les developpeurs on tout fait pour mettre en oeuvre. Outre les troupeaux de zombies qui tentent de nous barrer la route, Les sauvegardes sont très rares et disponible uniquement à des endroits précis (en gros les toilettes publiques). Ensuite, le temps est souvent notre ennemi, il joue un rôle important dans le déroulement de l'histoire. Le jeu bénéficie aussi d'un cycle jour/nuit et la nuit n'est jamais bon signe. Tout ces élements combinés apportent une tension incroyable.

Le jeu peut paraitre très difficile au départ mais ce n'est pas réellement le cas, il faut juste savoir l'aborder et comprendre son fonctionnement. En fait, le jeu à plusieurs niveaux de lecture et fonctionne comme un RPG, c'est d'ailleurs le dernier point fort du titre que je vais aborder. L'évolution du héros est progressive, de ce fait au début de l'aventure, la barre de vie, les stats, les coups et les combos sont très faible et très peu nombreux. Il est donc IMPOSSIBLE de sauver tout les survivants lors d'une 1ere partie. Inutile donc de stresser et de se focaliser la dessus, c'est le meilleur moyen de se facher avec le jeu. Dead Rising est un jeu qu'il faut refaire 3 ou 4 fois (vous gardez votre exp à chaque fois) pour bien en apprécier la profondeur et atteindre tout les objectifs. A chaque game over vous conservez votre exp, à chaque nouvelle partie vous vous êtes donc toujours un peu plus fort, ne l'oubliez pas. Prendre de bons clichés avec l'appareil photo est un bon moyen de gagner de l'exp aussi.

6 ans après sa sortie, Dead Rising me marque toujours autant. il fait clairement parti de ces nouvelles licences fraiches et novatrices que je n'oublierai jamais.