God of War, voilà un nom connu de tous depuis pas mal d'années maintenant. Et bien, moi, malgré toute la réputation dont il faisait l'objet, je n'y avais jamais joué. Pas envie de Beat 'em all, d'autres jeux à faire, je ne sais pas, tout est-il que j'ai découvert, manette en main, avec la sortie du remix HD des épisodes PS2. Grosse claque + grosse claque. Alors, le 3...

Bon, tout le monde, peu ou prou, connait l'histoire, je rappelle juste que Kratos, pour une raison qui lui est propre, veut péter la gueule à Zeus, et rien ne lui en fera démordre. Faisant directement suite au 2, cet épisode commence alors qu'une armée de titans grimpe à l'assaut du mont Olympe, le Fantôme de Sparte en tête.

Et, à partir de là, ce ne sera que jouissances sur jouissances, une force épique se dégage de chaque passage de ce jeux. On commence directement par un combat dantesque contre Poséidon, mais d'autres moments énormes suivront, tel le combat contre Chronos (titanesque, y'a vraiment pas d(autres mots), ou encore la dernière heure de jeu qui, ne se contentant pas d'être grandiose, est aussi très...belle, oui, belle. Sans spoiler, je dirai que cette plongée dans l'inconscient de Kratos est une superbe idée, qui donne (et c'est une nouveauté par rapport aux deux premiers épisodes), plus de profondeur à l'histoire.

Histoire qui, si elle est loin de valoir un prix scénaristique, est tout de même très bien racontée, très bien rythmée et interprétée par des personnages aussi hauts en couleur que charismatiques. Sans oublier cette mise en scène puissante qui soulignera (couleur rouge sang) de façon magnifique chaque épreuve que Kratos devra affronter avant de se retrouver face au roi de l'Olympe. Faisant la part belle aux plans aériens, fluides mais au montage non haché comme dans trop de productions modernes (films, jeux ou clips), les cinématiques sont un modèle du genre, sublimé par ce qui, je crois, m'a le plus foutu sur le cul...

...la musique. C'est simple, qualitativement parlant, j'ai jamais entendu mieux dans un jeux-vidéo. Épique, grandiose, variée, puissante, lyrique, bref, un chef d'œuvre qui n'a rien, mais alors rien du tout à envier aux productions cinématographies les plus chères, aux compositeurs les plus réputés. Chaque phase de jeux est impeccablement sublimé par ces notes dont on se surprendra, après avoir arrêté la console, à en fredonner certaines. Le thème de Pandore, par exemple, est une de celles que je vous conseillerai en premier. En revanche, pour le doublage, c'est moins ça. Si la plupart des voix françaises sont pas mal du tout, voire très bonnes, celle de Kratos est toujours autant caricaturale. On se croirait dans un dessin-animé des années 80. Heureusement, pour ce 3ème opus, on peut mettre en V.O, et c'est bien mieux, même si ça reste un peu trop sur-joué. Mais je chipote.

Bon, c'est bien beau tout ça, je parle niveau technique (j'en profite d'ailleurs pour dire ce que tout le monde sait déjà : les graphismes déchirent, techniquement comme artistiquement, les décors sont variés et superbes, colorées et sombres, l'animation n'a rien à revoir, bref du tout bon) mais qu'en est-il du jeu ? Et ben pas de véritable surprises dans cet opus, les combats sont toujours aussi funs et speeds, les boss toujours aussi chauds et jouissifs, les énigmes sont plus nombreuses (ce qui n'est pas pour me déplaire) mais sans toutefois casser le rythme du jeu. La dessus, on est en terrain connu (plus ou moins comme pour le reste d'ailleurs).

En bref, si cet épisode n'apporte pas grand chose de plus que les deux (excellentissimes) épisodes PS2, hormis des graphismes et des décors 'achement mieux, on se dira que c'est déjà pas mal, car de cette technique next-gen découle un côté épique et sauvage davantage prononcé. On retiendra également l'histoire, un peu plus subtile et proposant une des plus belle fins que j'ai pu voir dans un jeu vidéo. Et là, je parle du fond, non de la forme. Amateurs de beat'em all, et d'actions-aventure en général, si vous ne l'avez pas déjà fait, vous devriez.