J'avais publié mon test anglais de ce nouveau Tales il y a un bail pour la sortie américaine, mais ce bijou vaut bien que je récidive pour la sortie dans nos vertes contrées.

Sorti initialement au Japon sur Wii en décembre 2009, le soft a été porté une année plus tard sur PS3, avec des ajouts conséquents en guise de dédommagement pour les joueurs Playstation. La Wii s'étant effondrée, c'est logiquement cette dernière que Namco Bandai a eu la gentillesse de localiser, à l'inverse de Tales of Vesperia pour lequel ces feignasses n'avaient pas levé le petit doigt.

Tales of Graces f est un portage direct de la version Wii, il n'est donc visuellement pas extraordinaire, malgré une qualité certaine dans le travail des animations et des effets. La modélisation des personnages, fort maladroite par endroit, est par exemple largement moins bonne que dans Tales of Vesperia. Celle des décors en revanche, se vaut.

Ce n'est as pour cela que vous aller vous procurer ToGf, mais pour la qualité de son scénario et de son système de jeu. Ce dernier balaye tout ce qui été connu jusqu'alors, et dynamise les combats à l'extrême. Par exemple, fini les MPs! Les magies ne coûtent que du temps, et les Artes consomment des points d'action appelés CC. Le nombre de CC est capital car il conditionne le nombre d'Artes que vous allez pouvoir enchaîner. Le premier coûte 1, le second 2, le troisième 3 et le quatrième 4, ce qui vous fait 10CC pour un combo complet. Vous devez aussi vous procurer une arme qui «acceuille» 10CC ou plus pour le sortir. Vous cumulez des CC en gardant (carré) ou en sidesteppant (carré + pad analogique). Le résultat est génialissime : l'action va vite, très vite, et le ressenti est jouissif! Le brio des combats est encore accentué par la difficulté corsée dans le mode dans lequel j'ai fait l'aventure (second, entre normal et hard).

Le scénario est vraiment très bon, très prenant, surtout sur la fin, ce qui fait du jeu un de ces grand RPGs qui posent des questions profondes sur la nature humaine. A noter que le «bonus» de cette version PS3 par rapport à la version Wii n'est rien de moins qu'un scénario additionel d'une quinzaine d'heure dans lequel, ô joie, Richard redevient jouable! L'humour est toujours omniprésent, mention spéciale pour les cutscenes à la fin des combats.

Trois ans après avoir privilégié la Xbox360 avec Tales of Vesperia, Namco Bandai revient donc vers nous en rampant avec un nouvel épisode tout aussi indispensable. La tentation est grande de leur écraser les doigts, mais il est définitivement préférable de prendre ce JRPG haletant et profond, surtout que l'avenir de la série en dépend.