Pixel, qu'est ce qui se cache derrière un titre aussi explicite ? Des pixels qui forment un jeu me diront certains et ils auront raison.
Pixel est le dernier titre indépendant du studio français Arkedo. Un studio connu pour avoir produit le très bon Nervous break Down et le non moins bon Bing Bang Mini, tout les deux sur DS.
Ici les jeunes développeurs ont abandonné la portable de Nintendo pour le service de jeux indépendant de Microsoft sur Xbox 360.
Laissant tomber le support physique et les producteurs pas toujours bon payeurs, voilà maintenant quelques mois qu'Arkedo développe sur ce support au rythme ambitieux d'un titre par mois, donc après le sympathique et hardcore Jump, le puzzle game Swap, voici venu Pixel le dernier petit bijou retro du jeune studio parisien.

Oui en effet, Pixel est ce qu'on pourrait appeler un jeu néo retro, celui-ci puise sans complexes son inspiration dans nos bons vieux titres plateformes des années 80/90s.
Son design est, tout comme l'avait été Jump, un parfait exemple de ce que peut être le Pixel Art.
Dans leur dernier titre, Arkedo pousse le concept encore un peu plus loin avec un design encore plus épuré, monochrome, mais parfaitement lisible et merveilleusement lumineux. Les gros sprites bleu-néon sont un vrai plaisir pour les yeux.

Son gameplay joue également sur la fibre nostalgique des vieux joueurs que certains d'entres nous sont devenus. On sent constamment les inspirations, notamment celles de Megaman pour le level design mais aussi de Mario pour le principe d'élimination des ennemis par exemple.
Cependant, Arkedo abandonne le style hardcore, qui caractérisait Jump, en proposant au joueur un système de sauvegarde et des points de contrôles bienvenus pour les moins enclins au sado-masochisme.
Dans Pixel le joueur dirige non pas un Robot ou un plombier mais un chat. Le félin est d'ailleurs doté d'animations simples mais absolument craquantes, et comme tout bon chat qui se respecte, ce dernier est d'une agilité convaincante et réagi au doigt et à l'oeil. Donc en gros, si vous mourez, c'est de votre faute.
Celui-ci dispose d'une barre de rugissement qui augmente en tuant les ennemis, un système qui n'est pas s'en rappeler "Le roi lion" sur Megadrive et Supernintendo ( Mais si souvenez-vous, une super adaptation de Virgin/Disney ), une fois pleine le joueur peut alors déclencher un miaulement pouvant éliminer une lignée d'ennemis.
Les musiques ne sont pas en reste, délicieusement envoûtantes malgré leur relative simplicité, celles-ci mélangent les vieux bip rétros et les sonorités électroniques les plus modernes et soignées.
Cela dit, Arkedo ne s'est pas contenté de pomper des vieilles formules, en effet dans chaque niveaux sont cachés trois objets à retrouver, pour cela joueur devra observer les blocs suspect à l'aide d'une loupe qui fige l'action. Une fois le bloc repéré, le joueur bascule dans un mini labyrinthe assez rigolo qui brise de façon agréable la routine du jeu.
Il est aussi à noter l'effort du studio au niveau du level design. Tout est très propre, calculé au pixel près, et rien ou presque n'a été laissé au hasard.
Cela dit le jeu est court, 2 à 3 heures pour en venir à bout peut être plus si vous buttez sur les objets cachés. On peut considéré ça comme un défaut mais c'est sans considérer le modeste prix demandé (240 points microsoft, 3 euros environ) pour quelques heures de pur bonheur nostalgique.

Donc amis du néo-rétro-gaming, à vos manettes, la 2D pleine de pixels est encore en vie et elle pourrait bien vous surprendre une nouvelle fois.