Ce jeu est vraiment bizarre,
sombre, parfois frustrant aussi. L'ambiance n'est pas du tout comme les
autres Zelda, notamment les boss (des monstres africains, des esprits
occidentaux,...) et puis je le ... Suiterépète : frustrant !

Non mais c'est vrai, passer une heure à faire une quête qui se déroule sur les 3 jours du jeu (Anju et
Kafei) et, à la toute fin, rater la quête à quelques secondes près car c'est la fin de la durée des 3 jours, ça reste un souvenir assez détestable, même 10 ans après !

C'est inhérent au principe même voulu par
ce Zelda mais les contraintes sont bien là. Comme tout perdre sauf son
argent au bout des 72h ou être obligé de revenir au début des 3 jours en plein milieu d'un château ou pire, d'un boss, ça donne moyennement
envie de continuer.

Et donc, je comprends pourquoi ce jeu a tant été
décrié. Pourtant, lorsqu'on réussit à être suffisamment bon et/ou
prévoyant, on s'immerge dans ce monde forcément fataliste, avec des
personnages mi-figues, mi-raisin, et l'apparition complètement décalée
de Twinkle ! Petite goutte de comédie (très japonaise) au milieu d'un
océan d'opression.

Tout ces contrastes font de ce dernier opus sur
Nintendo64 le Zelda le plus original (au sens strict) et qui se démarque le plus des épisodes, dont beaucoup se ressemblent dans le fond, il
faut bien le reconnaître. (ce qui ne les empêchent pas d'être
excellents)

En conclusion, ce Zelda a une patte bien à lui. Que ce soit le principe même du temps limité, des ambiances folkloriques ou des musiques oppressantes, ce n'est pas le Zelda que je conseillerais à celui qui ne connaît pas la saga. On sent qu'Eiji Aonuma a tenté quelque chose de personnel et de différent. On aime ou on n'aime pas, mais dans le 1er cas, on jouira d'une expérience hors-norme.