Si une chose est sure c'est que le studio Ninja Theory alimentent les polemiques. On se souvient a l'epoque de la sortie d'Heavenly Sword, hypermarkete par Sony en tant qu'exclusivite (au moment ou tous les poulains Playstation desertaient les uns apres les autres, rappelons-le). Development et casting holywoodien (Andy Serkis), Heavenly Sword etait ambitieux et bien qu'imparfait tres plaisant et emotionnel.

On se souvient egalement de l'annonce du prochain Devil May Cry qui fait encore saturer la blogosphere.

Ninja Theory trace sa voie et a l'air de bien se ficher des boucliers leves ici ou la.... Cette voie, Enslaved la poursuit tout en corrigeant les errements du passe.

 

Reprenant la trame du roman chinois le plus connu (dont la plus celebre interpretation reste Dragon Ball), Enslaved en detourne les codes et nous place dans un environnement post post apocalyptique. Et oui le post apocalyptique c'est moche et triste, mais le post post apocalyptique c'est splendide. Sans doute la force de ce titre, Enslaved nous projette dans un monde ou la vegetation a repris le dessus sur les ruines d'une guerre dont on sait peu de chose.  

 

La narration et l'emotion, deux concepts tres chers a Ninja Theory, sont les veritables moteurs du titre. Animations, doublage, mise en scene, on rentre tres vite dans l'histoire avec l'envie d'en savoir plus sur les evenements passes.

 

Point de jolie rousse torturee a l'autre bout du joystick mais Monkey, double par Andy Serkis qui nous a ressortit ses mouvement King kong-esques. Sans doute ne l'annee du singe les animations de Monkey sont au top et le rendent tres attachant. D'autant plus attachant qu'il se doit de cooperer avec une rouquine (Trip) sous peine de game over.  

Cette relation, et son evolution, entre Monkey et Trip passe aussi bien par les cinematiques que par le gameplay, et on prend beaucoup de plaisir a voir ce duo comico-tragique avancer dans de splendides environnements.

 

Allez, je n'ai pas d'actions chez Ninja Theory donc je passe aux points faibles Concernant le gameplay justement, au depart une desagreable sensation de deja-joue peut vous parvenir: Uncharted, Prince of Persia, Ico, etc. Enslaved mange a tous les rateliers. Heureusement il est sauve par une direction artistique assez unique.

Autre point faible, le manque flagrant de finition du jeu: bugs d'affichage, probleme de camera, chargements, etc. c'est d'autant plus dommage qu'Enslaved est un jeu qui mise beaucoup sur l'immersion visuelle.

Enfin le gameplay n'est pas reelement profond et les phases de combat seront vite redondantes. La faute a un arbre d'evolution du personnage tres restraint qui limite trop drastriquement les combos.

 

Et pourtant Enslaved a du charme, un je-ne-sais-quoi qui nous fait allumer la console avec le sourire et qui meme une fois acheve pourra vous donner envie d'y retourner pour collecter tous les items vous menant aux orgasmiques 100% vises par tout gamer qui se respecte..

 

Depuis la sequence d'ouverture impressionante par sa mise en scene jusqu'a l'epilogue, la encore propice aux polemiques, Enslaved est une oeuvre qui se laisse jouer avec un plaisir certain. Et finalement c'est deja pas si mal en ce temps de Call of Guitar Hero!