Après s'être improvisé marin dans Phantom Hourglass, Link est désormais devenu un petit cheminot.

Le jeu
reprend pas mal d'éléments de son prédécesseur à savoir un style
graphique cartoon toujours aussi maitrisé. Après on aime ou on aime pas
mais Spirit Tracks est graphiquement un cran au-dessus des autres productions DS. Les
personnages sont bien modélisés avec une certaine gueule parfois assez
drôle. On pourrait situer l'histoire des années après PH puisqu'on retrouve certains personnages déjà vu précédemment avec
notamment quelques clins d'oeil.

Mais
cette fois fini l'océan infini s'étendant devant le navire où se
trouvait Link. Fini aussi la totale liberté sur la carte. Cette fois
Link se déplace en train, guidé par des rails, ce qui nous prive de notre liberté. C'est
d'ailleurs un des principaux reproches que j'ai à faire au jeu : le
manque de liberté. Certes on peut se déplace sur pas mal d'endroits de la carte mais il est toujours frustrant de voir des
endroits que l'on ne pourra jamais visiter et qui font donc office de décor.

Le
maniement du train est  très simple. On trace son itinéraire,
on démarre, on accélère, on freine, on fait marche arrière et on fait le fameux Tchou-Tchou. Un rêve de gosse qui devient réalité .Tous ces
éléments seront indispensables à la progression de l'aventure et des
quêtes annexes. Car des quêtes annexes il y en a un paquet même si j'ai trouvé dommage que ce soit toujours la même chose. Amener tel
personnage ici, ramener telle quantité de marchandise là... Comme
d'habitude dans les Zelda il faudra un minimum réfléchir car tout ne nous est pas indiqué. Il faut donc bien se rémémorer les
lieux visités pour trouver ce que l'on cherche.

La quête principale est plutôt bien menée même si très (trop ?) proche de Phantom
Hourglass. Le temple du roi des mers est ici remplacé par la Tour des
Dieux. Après avoir complété l'un des temples du jeu il faudra toujours revenir à cette
tour pour des énigmes encore plus compliquées. Et pour la première fois
dans les Zelda... Zelda, justement, tient un rôle très important et nous accompagne tout au long de
notre quête. Ses commentaires et réactions donnent enfin de la
profondeur au personnage. Elle nous aide même lors des étages de la Tour sous forme de Spectre Fantôme pour résoudre de nouveaux types
d'énigmes.

Les
énigmes sont comme toujours bien pensées et assez compliquées pour faire réfléchir le joueur sans pour autant le faire abandonner. C'est ce que
moi j'ai ressenti. Plutôt que de chercher la solution sur internet il faut
bien observer les lieux et surtout faire des notes sur sa carte. Ce
dernier point est même indispensable au jeu pour s'en sortir. Une très bonne idée introduite lors de Phantom Hourglass. Si on prend le temps qu'il faut on finit bien par trouver et c'est dans ce cas de figure là qu'on est fier de soit et qu'on continue l'aventure avec joie.

Qui
dit nouveau Zelda dit nouveaux objets. Il n'y en a pas énormément (3 il
me semble) et ils ne sont pas si inédits que cela à part le
"ventilateur". Le fouet serpent, énorme clin d'oeil à Mother 3, s'utilise à s'y méprendre à
peu près comme le grappin. Le 2ème est sympa à utiliser mais me rappelle un objet déjà vu dans Twilight Princess il me semble. Cependant l'utilisation n'est vraiment pas la même.

Ca
manquait à Phantom Hourglass, un instrument de musique apparait dans ce
Spirit Tracks. La Flûte de la Terre qui fait directement penser à
l'Ocarina du Temps du Zelda du même nom. On apprrend au fil de l'aventure de nouveaux
chants servant à résoudre certaines énigmes. Et il faudra également
faire des duos avec les sages pour avancer. Les musiques sont vraient très sympatoches.

Les
musiques du jeu sont globalement de bonne qualité mais pas mémorables si ce n'est le thème principal lorsque l'on conduit le train.

La
maniabilité de Link est identique à Phantom Hourglass et autant dire que c'est du quasi-sans faute. Seules les roulades ne sont pas
toujours évidentes à faire. Il m'est arrivé de faire des coups d'épée à
la place et autant dire que ça m'a frustré lors d'un donjon optionnel.

Ce Zelda DS n°2 est de très bonne facture certes mais ne possède pas le charme des
épisodes consoles de salon. Je l'explique difficilement car c'est du terme du ressenti et j'ai
l'impression qu'il manque un petit truc quand je joue au jeu. Mais un
Zelda reste un Zelda et on y prend toujours énormément de plaisir.

Pourquoi pas un changement de formule pour un futur Zelda 3DS ?