Sombre et maîtrisé, Batman : Arkham Asylum,
deuxième jeu seulement du studio Rocksteady, se révèle à la hauteur des
éloges de la presse et de toutes mes attentes. En outre, cette aventure
rythmée et efficace constitue une formidable initiation à l'univers du
Chevalier Noir.

Sous une pluie battante, Batman accompagne le
délirant Joker, mis hors d'état de nuire, à l'asile d'Arkham, là où
sont internés tous les super-vilains de la ville de Gotham. Mais le
clown aux cheveux verts ne va pas tarder à s'échapper et prendre le
contrôle de l'asile, pour mettre en place un plan diabolique. Tout au
long d'une nuit sans fin, Batman, confronté aux hommes de main du
Joker, suivra les couloirs sombres de l'île pour l'arrêter.

Dès les premiers instants, Batmans'avère varié. Affrontements jouissifs face aux hommes du Joker (à
l'aide d'un système fluide et gratifiant), progression à l'aide de
gadgets (batarang, grappin), phases d'infiltration où les prisonniers
évadés doivent être neutralisés un par un... Le cocktail se révèle
étonnamment bien dosé.

Mais outre ces phases classiques et efficaces, Arkham Asylumpropose aussi quelques scènes plus intéressantes, surtout en termes de
scénario. Et si je les cacherai pour ne pas vous gâcher le plaisir,
sachez que parfois, le jeu pourra se révéler surprenant...

Partout, ce Batmandémontre un soin constant. Tout d'abord, la réalisation du titre est
magnifique (même si l'on utilise les trois quarts du temps une vue
spécifique à Batman, qui permet de repérer les éléments importants du
décor), et la difficulté bien dosée, avec des aides fréquentes à la
progression. En outre, l'univers du Chevalier Noir est très bien
adapté. Scénario inédit et intéressant (tout au long de l'aventure, de
nombreux ennemis connus apparaissent, sous forme de boss), fiches
consacrées à chaque personnage, nombreux bonus (les énigmes de
l'Homme-Mystère)... Moi qui connais à peine l'univers de Batman (à
l'exception de quelques dessins animés et du film The Dark Knight), je vois Arkham Asylum comme une excellent initiation à l'univers du justicier masqué.

Mais
si cette aventure plaît de bout en bout, je dois reconnaître avoir
moins accroché dans les dernières heures, juste avoir après arrêté
momentanément de jouer. Là, le jeu semble traîner, et les phases
d'infiltration, devenues à mon sens un peu trop difficiles, lassent
réellement. Mais peut-être est-ce qui moi n'aurais pas dû lâcher, d'autant
que vers la toute fin, l'aventure reprend en intensité.

En conclusion, Batman fait
partie des meilleurs jeux de l'année. Car malgré cette baisse de
régime, les défauts se font rares, surtout qu'une adaptation de qualité
est, elle aussi, loin d'être fréquente... Vivement la suite !