Assassin's Creed II bat le 1er volet sur a peu près tout les tableaux, à savoir qu'il est plus long, plus grand, presque plus beau, mais néanmoins il lui manque quelques caractéristiques essentielles du 1er; à savoir l'intensité et une ambiance hors du commun. Le 1er volet avait pour lui malgré de nombreux défauts une athmosphère et une cohérence presque irréprochable, la tonalité globale du jeu était également beaucoup plus sombre, les zones d'ombres et les personnages avaient plus d'aura, ils étaient plus mystérieux et intriguants, que ce soit Altair dont on ne savait presque rien (ce qui renforçait son charisme de maitre assassin) ou bien les diverses cibles plus ambigues dans leur motivation ce qui les rendaient presque attachante. Bref, encore une fois malgré ses défaut ce 1er volet avait crée un univers et une ligne de conduite qui gardaient leur cohérence tout le long du jeu. Car le grand défaut de ce deuxième volet est sa dispersion; malgré un début prometteur, la suite part dans tout les sens, et en ce sens le jeu se veut beaucoup plus grand public; surenchère dans le spectaculaire (la machine volante,..certes sympas mais ce passage n'est la que pour en mettre plein les yeux au détriment de la cohérence générale), une trame narrative plus boiteuse et maladroite avec des passages parfois absurdes et presques ridicules (rechercher Catherine Sforza sur le bord d'une rive? ou bien encore Rodrigo Borgia qui s'enfuit à chaque fois comme par magie au moment de lui mettre la main dessus), bref autant le 1er volet pouvaient faire penser à un film plus ou moins réussi sur les croisades (de type Kingdom of Heaven) autant ce second volet fait parfois plus songer à un comics book dans l'enchainement des événements; reste la retranscription d'une période fascinante et décisive dans l'histoire de l'art, des énigmes ésotériques vraiment prenante et réussie (la "Vérité"), de vrais moment de fun également mais malheureusement à force de grandiloquence le jeu perd de sa consistance et de son intêret au fur et a mesure.