Devil May Cry est une série qui n'a jamais vraiment su survivre au départ de son créateur. Le « badass » Kamiya qui enfantera la bimbo bayo des années plus tard avait réussi le tour de force de dynamiser le beat them all 3D comme aucun jeu ne l'avait proposé avant. Sorti en debut d'une PS2 qui manquait cruellement de titres majeurs, le DMC originel allait marquer toute une génération de machine avec de nombreuses suites, joussives pour la plupart, mais pas aussi culte que l'épisode originel. Héro inspire par Cobra, autant poseur que son créateur, Dante représente la cool attitude, la désinvolture, la grandiloquence à la japonaise que nous aimons tant.

 

A l'annonce du reboot par Ninja Theory les fans les plus endurcis on criés au loup. Sans juger le physique, il faut reconnaitre que DmC reste DMC : un beat them all frénétique avec un héros qui casse mieux que Brice de Nice.

 

Devil May Cry the movie from the videogame?

 

Puisque tous les aigris se plaignaient de nouveau look de Dante, alors que le vrai gamer sait que c'est la beauté intérieur qui compte, attardons-nous un instant sur la plastique. Pour un titre encore développé sur le trop populaire l'Unreal Engine, la direction artistique du titre étonne et détonne de classe. Les décors aux relents catalans pour certains sont somptueux et organiques. Jamais fixe, le danger est partout, la ville surveille Dante et tentera de l'arrêter tant bien que mal. L'art abstrait de Dali n'est jamais loin dans ce titre qui pour sa plastique seule remporte déjà une victoire.

 

Dante Begins ?

 

L'histoire revient aux sources de l'histoire Dante, ou plutôt est une libre réinterprétation du mythe crée il y a 10 ans.  En encrant Dante et sa mythologie dans notre monde les scénaristes en profitent pour mêler la lutte fratricide de Dante à une critique acerbe de notre société ultra-capitaliste où tous nos problèmes actuels, de la crise de la dette aux problèmes d'obésités ne sont pas dus à un ultra-libéralisme décadent mais bien aux démons infiltrés dans toutes les couches de notre société. En ayant Par son ancrage dans un univers moins manga, DmC aurait pu être la parfaite adaptation de la série sur grand écran. Bien heureusement il n'oublie pas d'où il vient et propose un gameplay très profond.

 

Dante rises

 

Avec un gameplay très techniques DmC n'oublie pas ce qui fait le sel de la série et propose un challenge à la hauteur de sa lignée. Arme standard plus 2 stances (démonique et angélique), armes a feux, maitriser la panoplie de Dante demandera de l'entrainement et seuls les plus valeureux sortiront les enchainements SSS signe de réussite sociale. Certains ennemis étant sensibles à une seule stance, un petit gout d'Ikaruga se fait sentir sans déplaisance aucune. Ninja Theorie sait créer des histoires et Capcom sait faire des gameplay. Le meilleur des 2 mondes, un jeu hybride comme son personnage principal qui laisse augurer de bonne chose pour la suite de la série.

 

 

 

Mais...

 

Beat them all oblige, on se doit de comparer ce qui se fait à la crèmerie d'en face. Je parle bien entendu des bad boys d'Osaka autoproclames maitres du genre: Platinum Games Pour ne rien vous cacher j'aime d'amour ce studio et nous avons ici une belle illustration du clash East coast/West coast. La plastique de DMC est irréprochable mais en 30  images par seconde, la ou les titres Platinum sont mois impressionnant techniquement mais d'une fluidité et d'une concision à toute épreuve. La meilleur illustration sont les esquives qui sont d'une lenteur déconcertante et viennent trop souvent gâcher le plaisir. Mais c'est bien là le seul reproche que l'on peut formuler à l'encontre de DmC. Si Platinum reste le roi (et Metal Gear Rising vient encore enfoncer le clou) on ne peut qu'applaudir le résultat d'un projet maudit dès le départ. Si on aime le genre, il n'y a aucune raison de ne pas se laisser tenter par ce beau diable.

 

Verdict : Hell yeah !