Vôtre attention s'il vous plait, le test qui va suivre risque de cruellement manquer d'objectivité, le jeu traité ci-dessous  étant un monumental monument inoubliablement inoubliable. Metal Gear Solid, j'entends par là la saga dans sa globalité,  c'est beaucoup de choses. Pour certain, il ne s'agit ni plus ni moins qu'un fantasme cinématographique issu du cerveau du bien nommé sir Kojima. Pour d'autres, la seule évocation du nom de Snake suffit à provoquer des crises d'épilepsies en série. En tout cas, ça ne laisse personne de marbre. Metal Gear Solid, j'entends par là le premier du nom, c'est beaucoup de choses. Pour certains, ce n'est ni plus ni moins qu'un jeu dont la marque est toujours là, indélébile. Pour d'autres... euh... quels autres ? Come back in 1998.

My God the Scenario !

On passera ici sur les considérations techniques, tout à fait impressionnantes relativement à l'époque soit dit-en passant, et l'évaluation du gameplay pour nous concentrer sur ce qui fait le cœur du titre. MGS, c'est avant tout une histoire. Une histoire digne des plus grands films. Personnages complétement barrés et aux multiples facettes, pistes multiples, relations innatendues, jeu de non-dit, tirage de ficelles en haut-lieu et révélations finales aussi grandioses que peuvent l'être celles d'œuvres telles que Saw, Usual Suspect ou Se7en s'orchestrent dans un ballet scénaristique sans précédent, ou tout se lie si facilement que ça en devient presque gênant. Les protagonistes, au charisme certain, donnent corps au récit. Des bad guys tous plus cultes les uns que les autres défilent face à Snake, faucheuse parfois même malgré lui, chacun ayant un rôle bien précis et apportant sa propre pièce du puzzle dans les révélations scénaristiques futures. Mais tout cela serait insuffisant sans la mise en scène qui va bien. Des cinématiques au dynamisme impressionnant jalonnent le titre pour mettre en valeur les passages les plus épiques, et les plus important scénaristiquement parlant, tandis que le jeu laisse suffisamment de zones d'ombre pour que le joueur se sente au bout d'un moment aussi perdu que Snake dans les enjeux de cette histoire.

Vers l'infini et au delà

MGS, c'est aussi et surtout des passages cultissimes, qui défient le jeu vidéo lui-même, et traversent l'écran du téléviseur, la barrière entre le joueur et le jeu. Kojima arrive à dépasser cette frontière avec une virtuosité qui tutoie le génie. Attention spoiler inside, même si j'imagine que vous êtes peu nombreux à l'ignorer désormais. Le coup de la boîte de cd. Première salve d' Hideo. Une boîte de cd, que l'on vous donne virtuellement dans le jeu, est censé contenir une fréquence radio utile à l'avancée du jeu. Je retourne la boîte un milliard de fois dans l'inventaire, rien. Je décide de tester au pif toutes les fréquences radio, et fini par tomber sur la bonne. Bon. Ce n'est que quelques temps plus tard que j'ai percuté : la boîte de cd en question n'est autre que la boîte physique du jeu, dont un screenshot à l'arrière contient ladite fréquence. Stupéfaction.

Deuxième salve, le coup de la carte mémoire et de la manette. Psycho Mantis, le boss médium du jeu, vous fait savoir qu'il peut lire dans vôtre mémoire. Ni une ni deux, la carte mémoire de la console passe sous analyse, et Psycho Mantis vous sort, normal, que vous êtes du genre à ne pas sauvegarder très souvent, ou que vous avez recemment jouer à tel ou tel jeu Konami. Il vous dit ensuite de poser vôtre controleur au sol, qu'il va le déplacer mentalement. Un coup de vibro, et ça fait mouche. C'en est presque flippant la première fois.

Assault final, le combat contre Psycho Mantis. Lisant dans vos pensées, il anticipe tous vos mouvements et devient intouchable. Solution : brancher la manette sur le port 2 afin de réduire à néant les pouvoir de Mantis.

Oui en effet, il fallait y penser. MGS est une œuvre culte.