Je sais pas vous mais moi les jet-pack ça me rend toute
chose. Je trouve ça cool, grisant, enfin classe quoi. Alors il faut dire que le concept de Dark Void avait attiré toute mon attention. Des phases à pied, du shoot, des séquences de vol, des
QTE (car oui j'aime aussi les QTE), de la SF: ça ne pouvait que être
réussi. Et puis pour moi quand Capcom est dans la place, c'est que ça ne doit pas être si mauvais. Car oui, les critiques
faisaient état d'un titre plus que moyen. Reste à juger par soi-même et
tester tout ça.

On va déjà immédiatement mettre le choses au clair: le scénario ne
vaut pas un clou, tout comme les personnages, le déroulement de l'action ou les dialogues. On se crash en avion dans le Triangle des Bermudas et puis on rencontre un peuple avec des pantalons trop
courts sous le joug d'un oppresseur alien. Après, ça part en sucette, ça ne veut rien dire, les évènements s'enchaînent n'importe comment et on décroche. Et je ne vous parle même pas du
héros qui ressemble à Nathan Drake (Uncharted) mais en moche et avec le
charisme d'un porte-manteau. Évidemment, il y a aussi l'histoire d'amour à deux balles qui avec la fin pathétique finit
par nous achever. Donc je note: scénario merdique.

Passons maintenant à la réalisation. Une fois devient coutume: c'est de l'Unreal Ungine 3 tout ce qu'il y a de plus classique ; avec de
belles cartes, parfois grandes et des effets assez jolies. Ce n'est pas transcendant mais ça passe bien. Le design, lui,
oscille entre l'original et le déjà-vu-mille-fois. Le côté
rétro-futuriste est bien trouvé mais se trouve entaché par des décors vides, tous semblables et des ennemis robotiques que l'on rencontre
tout au long de l'aventure. Rajoutez à cela de magnifiques bugs, comme
le fait de mourir en marchant sur des débris ou encore des soucis de collisions. Donc je note: rien de dramatique mais une
réalisation conforme au reste du jeu.

C'est à dire bourré de bonnes choses mals exploitées. Il n'y a qu'a
voir le gameplay pour s'en rendre compte. Il y avait pourtant de quoi
faire quelque chose de vraiment intéressant avec ces deux façons d'évoluer, mais on ne retient au final qu'une chose: Dark
Void est un TPS assez banal. La faute à des séquences de vols un peu
molles et répétitives, mélangées à des phases à pied façon Gear of War. Contrairement à tous les jeux Capcom, ici pas de montée en puissance jouissive, de boss titanesques, de difficulté corsée ou
d'éléments de gameplay utilisés à leurs justes valeurs mais de l'action tout ce qu'il y a de plus banale. Tout n'est pas à
jeter certes mais il faut vraiment se donner de la peine pour s'amuser
un minimum. Les combats, par exemple, sont jouissifs lorsque l'on essaye de varier les plaisirs et de se la jouer
super-héros. Tout comme le début du jeu, qui nous met dans la peau d'un
mec normal qui commence faire des trucs de dingues avec un jet-pack unique supra-évolué multi-fonctions. Mais passé la surprise et les quelques heures de jeu, on a plutôt envie que ça s'arrête. En
effet, la fin est absolument horrible. On se fait chier à escorter un vaisseau dans une séquence (inter)minable et insipide
pour ensuite retourner - et sans jet-pack bien-sûr - dans un putain de
vaisseau gris et bleu à buter des robots. Et n'espérez même pas un boss de fin dantesque puisque celui-ci rentre désormais
dans mon top 5 des pires boss du jeu vidéo.

Jusque à certain point, j'aurais espéré mais à un moment on se
résigne et on admet que Dark Void restera un sacré gâchis. Plus ça va
plus le jeu s'enfonce dans un sombre néant où le joueur, lui, tente tant bien que mal de passer le temps alors qu'il se trouve
devant un brouillon de ce qu'aurait dû être le titre. On va dire que
l'on s'emmerde 60% du temps donc je pense que proportionnellement un petit 12/20 me paraît juste. Et je ne veux
plus voir le nom de Capcom associé à de telles choses! Si vous voulez du grand Capcom, il faut plutôt se tourner vers Lost Planet, Dead Rising ou Bionic Commando. Sur ce...

SamPlay

Graphismes: Les séquences de vol sont
plus jolies que celles à pied. On peut dire que dans l'ensemble c'est propre mais il y a tout de même quelques bugs. On saluera surtout
les décors proposant pas mal de latitude et permettant de varier les
plaisirs.

Jouabilité: Pas grand chose à reprocher sur ce point. On prend le soft en main très vite, on fait "mumuse" et tout est fait pour que l'on maîtrise le jet-pack petit à petit. Il
n'empêche que le jeu reste assisté et dirigiste à cause des nombreuses
actions contextuelles, classes mais envahissantes. On aurait aimé un peu plus de liberté...

Dureé de vie: Entre 5 et 10 heures. Il
faut dire que passé un certain moment, on comprend qu'il vaut mieux que cela se termine. La fin est clairement bâclée et la rejouabilité
nulle, même si les bougres essayent à la fin de nous faire replonger à
l'aide d'une récompense attrape couillon. Non ça ne prendra pas sur moi ces conneries!

Bande-son: Merci à Bear McCreary (B.O de Battlestar Galactica) pour avoir apporté
un peu d'âme à l'univers. Les compositions sont très typées SF mais collent assez bien à
l'ambiance. C'est vraiment le point fort du titre.

Scénario: On ne comprend rien vers la fin mais on peut dire sans trop prendre de
risques que l'on ne perd pas grand chose. On rencontre des gens, on attaques des gens, on est
quelqu'un de super spécial mais on le sait pas, on est face à quelque
chose de méchant, on tue ce quelque chose et voilà.

Le néant est dispo sur: PC, 360 et PS3

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