Dire que j'attendais Bioshock serai mentir. News aguicheuses
et preview prometteuses ont certes attiré mon attention, mais rien ne
laissait présager que 70 de mes précieux euros passerai entre les mains
de mon marchand de rêves. Et pourtant un malheureux packaging a eu
raison de la mienne. Bioshock était entre mes mains. Mes pulsions ne
m'avaient pas trompé : l'aventure vaut belle et bien 70 euros.

Bioshock
débute 20 000 lieues dans les airs. Vous êtes dans un avion et
heureusement pour nous, joueurs, celui-ci se crash dans les eaux
glaciales de l'océan atlantique. Première claque : c'est très très
(encore deux) très très beau. Les flammes, l'eau, le clair de lune, on
contemple pendant que notre « héros » se les gèlent gentiment. Au beau
milieu de l'océan : un phare. Ni une, ni deux, ni trois, vous allez
vous réchauffer, les portes se referment. Vous voilà désormais plongé
50 ans dans le passé et bientôt plusieurs dizaines de mètres sous la
surface.

Le temps de plonger et vous découvrez
Rapture : la ville utopique. Un moment tout simplement sublime. Le
créateur de cette citée : Andrew Ryan, un peu timbré, a voulu créer un
endroit hors de toutes influences (religieuses, américaines et
soviétiques) et où tout serait possible...surtout le pire.L'on a même pas
encore réellement commencé à jouer que l'on est déjà conquit, sûr
d'être devant un grand jeu. Et cette impression perdurera jusqu'à la
fin.

L'on est donc jeté dans cette ville, cette
société, avec ses codes, son fonctionnement et surtout son accueil hors
du commun. En effet à peine arrivé, il faut trouver une arme. Ici pas
de pied de biche (on copie pas, c'est pas bien), mais une clef à
molette qui va vite devenir obsolète par la suite. Revolver, fusil,
lance trucs, arbalète, l'arsenal est conséquent. Surtout que ces armes
sont toutes customisables, via différentes munitions et améliorations.
C'est en fait une des particularités de ce FPS pas comme les autres:
les armes comme le héros sont customisables. Car en plus de maîtriser
les armes à feu et a sang, vous pouvez user de différents pouvoirs et
capacités : les plasmides. Cela va des simples éclairs (220 Volts tout
de même) à des essaims d'abeilles tueuses, en passant par la capacité
de faire s'entretuer les ennemis. Bioshock fait penser par son gameplay
à Deus ex par exemple. Exploration, tuning de perso et action sont en
effet les trois mamelles de ce condensé de plaisir pur. Le jeu est non
seulement extrêmement riche en possibilités, mais il est aussi très
immersif. Ces deux aspects sont en réalité intimement liés. Vous pouvez
pirater les tourelles automatiques (via un mini-jeu) pour les retourner
vers les vilains pas beaux, de même pour les caméras de surveillance,
ou encore échafauder des plans diaboliques en utilisant toutes vos
capacités.

Pour en revenir à l'aspect exploration, sachez que
fouiller tout les recoins de Rapture s'avérera payant, au propre comme
au figuré. Enregistrements audio, nouveaux plasmides et améliorations
sont dissimulés, prêt à être découverts pour augmenter votre puissance
(et votre gamertag). Un vrai plaisir d'autant que l'univers et
l'ambiance qui se dégage des lieux et des personnages et envoûtante.

La
grande force de Bioshock c'est en effet son ambiance hors du commun. On
ressent constamment la tension qui réside dans les différents endroit
de la ville, à deux doigts de sombrer. Les habitants (enfin ce qu'il en
reste) sont complètements fous, possédés par l'adam, devenu véritable
monnaie et drogue. L'adam est ce qui fait marcher Rapture, vous (qui en
avez besoin pour utiliser vos pouvoirs) et surtout les petites sœurs,
dressée pour ôtez cette substances des cadavres. Ces petites filles,
autrefois normales, parcourent la ville accompagnées de leurs fidèles
protecteurs. Adam, petites sœurs, plasmides, Rapture a vraiment ses
codes, ses symboles et le protecteur en est un. Cette énorme
scaphandrier ambulant est sans aucun doute le pire adversaire du jeu.
Quasi-indestructible, il mettra votre talent de combattant à dure
épreuve, mais la récompense est à la hauteur de sa résistance. Une fois
la lutte achevée, vous aurez entre vos mains le destin de ses fameuses
petites sœurs. Les sacrifier pour avoir plus d'adam ou les libérer de
leurs malédiction et obtenir la reconnaissance de leurs vraie
protectrice : Tennenbaum qui vous récompensera autrement.

Car
dans Bioshock vous avez le choix, le chois d'aborder les situations et
le jeu selon votre façon de jouer, ce qui confère au titre un grand
potentiel de rejouabilité (j'en suis à 4).On ne se lasse pas d'arpenter
les différents environnements, très éclectiques, de jouer avec les
chrosômes (les ennemis « de base ») qui n'hésite pas à vous surprendre
et à esquiver vos attaques. Ce qui m'amène à parler brièvement de
l'intelligence artificielle dont on a pas grand-chose à reprocher.
Certes le jeu est relativement scripté, mais rien de choquant. Les
ennemis paraissent intelligents et sont parfois même assez difficiles à
mettre à terre, c'est tout ce qu'on demande. Dans la rubrique ennemie,
à noter aussi que ceux-çi sont variés et qu'un de vos objectifs sera de
les photographier pour les étudier et prendre le dessus sur eux :
fastidieux mais utile.

Côté technique, Bioshock
impressionne constamment. Tout est magnifique et le charme du design
« 50's moderne » agit. L'unreal ungine est ici utilisé de bien belle
manière : c'est fin, coloré, bref c'est beau, malgré quelques petits
problèmes d'affichage de textures par moments. Sinon tout est parfait :
le rendu de l'eau est saisissant et les divers effets (plasmides) sont
extrêmement bien rendus. La bande-son, elle, est du même acabit. Pas de
musique mais des bruitages d'ambiances qui font leurs boulots. Je
signale aussi que le jeu est entièrement localisé en français et ça ça
fait plaisir.

En ce qui concerne le scénario, il est assez
classique et est surtout prétexte à nous faire avancer, malgré quelques
surprises. C'est surtout la découverte de la cité engloutie qui vaut le
détour. Tel un véritable touriste, vous découvrirez les joies des
coutumes locales, les personnalités de la ville et  l'engouement
effrayant pour la chirurgie esthétique qui opère en ces lieus.
Passionnant vous dis-je !

Au final, vous aurez compris
que Bioshock est un chef-d'œuvre ! Grâce à sa très forte personnalité,
ses graphismes envoûtants et sa richesse, autant dans son univers que
dans son gameplay, il est indispensable. Plus aucunes excuses de ne pas
le découvrir, grâce à son prix largement accessible et sa
disponibilité, non seulement sur XBOX 360 et PC mais aussi sur PS3.
Surtout qu'avec l'arrivée de sa suite, il serait dommage de ne pas se
préparer un minimum...