Bien que des pays aient rendu des avis favorables au rachat d'Activision Blizzard par Microsoft, d'autres ont botté en touche le temps d'étudier en profondeur le dossier. Après des semaines de déclarations assez négatives, un nouvel espoir pour Xbox ?

Le rachat d'Activision Blizzard par Xbox validé ?

Depuis des mois, deux pays s'opposent au rachat d'Activision Blizzard. D'abord les États-Unis avec la FTC (Federal Trade Commission), l'antitrust américain qui veille au respect des règles concurrentielles, qui était prête à torpiller l'acquisition. Elle semble avoir mis de l'eau dans son vin, et même s'il n'y a pas de conclusion, l'avis pourrait être finalement favorable.

Ensuite, c'est la CMA (Competition and Markets Authority), l'autorité de régulation britannique, qui a tiqué à cause de Call of Duty. Pour cette entité, le rachat d'Activision Blizzard offrirait une position trop confortable à Xbox, qui pourrait nuire aux autres acteurs comme PlayStation qui se bat contre ce deal. Dans son argumentaire, la CMA craignait une hausse des prix, une diminution de l'innovation ainsi qu'une baisse du choix, sans oublier l'éventuel monopole de Microsoft sur le secteur du cloud gaming.

Hors quelques semaines plus tard, ce n'est plus le même son de cloche. Après étude de nouvelles preuves, la CMA ne croit plus à un risque anti-concurrentiel si Activision Blizzard passe sous le giron de Xbox.

Après avoir examiné les éléments de preuve supplémentaires fournis, nous avons conclu à titre provisoire que la fusion ne sera pas responsable d'une diminution substantielle de la concurrence dans le secteur du jeu sur consoles. Le coût pour Microsoft, s'il venait à supprimer Call of Duty des plateformes PlayStation, compenserait les éventuels bénéfices d'une telle mesure.

Via VGC.

Et le risque de monopole sur le cloud gaming ?

Si on traduit, Microsoft ne se risquera donc pas à laisser filer tous les billets verts générés par CoD sur les consoles PlayStation. Un scénario qui convient normalement à la firme, puisqu'à de nombreuses fois, la société a répété que Call of Duty ne serait pas une exclusivité Xbox. Pour le prouver, le constructeur a signé un contrat avec Nintendo pour porter le FPS sur les machines de Big N pendant 10 ans. Dans sa conclusion provisoire, la CMA semble écarter les trois pistes qu'elle avait elle-même données, à savoir une validation qu'à condition d'oublier Call of Duty, Activision ou Activision Blizzard pour ne racheter que King (Candy Crush).

Et qu'en est-il des réserves de la CMA sur un possible monopole sur le marché du cloud gaming ? Sur ce point, l'autorité n'a pas encore changé d'avis et la conclusion formulée plus haut ne s'applique pas. On aura leur verdict à la fin du mois d'avril.

Notre avis provisoire sur le fait que cette opération soulève des inquiétudes sur le marché du cloud gaming n'est pas affecté par l'annonce faite aujourd'hui. Notre enquête devrait prendre fin d'ici fin avril.

Via VGC.

Afin de rassurer les autorités de régulation vis-à-vis de ce marché, Microsoft a passé deux accords. Le premier avec Nvidia pour apporter les jeux Xbox sur le service GeForce Now. Le second avec la société Boosteroid pour qu'elle puisse également avoir accès au catalogue de MS et d'Activision Blizzard. Dans un cas comme dans l'autre, le contrat a une durée de 10 ans.