Le tout premier épisode des aventures de Sam Fisher, sorti en 2002 sur Xbox première du nom, fera donc l'objet d'un remake en bonne et due forme. Alors qu'un nouvel épisode exclusif aux casques Oculus Meta avait permis à la saga Splinter Cell de revenir sur le devant de la scène, huit ans après la sortie de l'épisode Blacklist, c'est au studio Ubisoft Toronto qu'il revient une nouvelle fois l'honneur d'offrir une seconde jeunesse à la série.

Rester vrai

Parce que bien de l'eau a coulé sous les ponts depuis la disparition remarquée de Sam Fisher, et qu'aucune image n'est pour l'heure disponible, Ubisoft a préféré miser sur la nostalgie, et rappelle dans une vidéo d'une dizaine de minutes pourquoi Splinter Cell a su s'imposer dès son opus fondateur comme la nouvelle licence forte de l'éditeur. Près de 20 ans plus tard, et après une longue absence, il fallait a priori en passer par la case remake pour relancer la machine, comme l'explique une partie de l'équipe déjà formée :

Un remake reprend les éléments d'un remaster et va un peu plus loin. Le premier Splinter Cell proposait beaucoup de choses étonnantes et révolutionnaires au moment de sa sortie, il y a 19 ans. Le public "gamer" a désormais un palais encore plus raffiné, et je pense que nous devons en passer par un remake plutôt qu'un remaster. Bien que nous soyons encore aux tout premiers stades du développement, ce que nous essayons de faire est de nous assurer que l'esprit des premiers jeux reste intact, et de conserver l'identité Splinter Cell. Nous allons conserver son aspect linéaire comme les jeux originaux, et non pas en faire un monde ouvert.

Les développeurs d'Ubisoft Toronto entendent donc conserver l'aspect infiltration qui faisait tout le sel de Splinter Cell, et judicieusement rompre avec l'application bien trop systématique d'un monde ouvert dans les récentes productions d'Ubisoft :

Dans une map de Splinter Cell, chaque centimètre carré est intentionnel. Chaque centimètre carré fait partie d'un choix, ou offre directement un choix, une ramification directe. Cette densité de gameplay est au premier plan dans Splinter Cell, et c'est un paramètre qui sera vraiment, vraiment important pour nous. L'expérience de jeu que nous visons doit capturer l'essence de ce que les joueurs ont pu ressentir à l'époque.

Entre tradition et modernité ?

Pour relancer l'aventure Splinter Cell, Ubisoft Toronto s'appuiera sur le Snowdrop Engine, le même moteur propriétaire sur lequel tourneront également le très next-gen Avatar : Frontiers of Pandora et le futur jeu Star Wars annoncé en début d'année. Le remake aura ainsi la lourde tâche de faire entrer la licence dans une certaine forme de modernité, mais également de la faire connaître auprès d'un nouveau public, qui a eu tout le temps de se faire les dents sur le concurrent Hitman :

Beaucoup de temps s'est écoulé depuis le premier Splinter Cell, et même depuis le dernier en date – assez de temps pour rater une génération entière de consoles. Désormais, nous allons prendre le temps d'explorer ce que cela signifie pour nous, en termes de lumière et d'ombre, penser la technologie d'animation, le gameplay, l'IA et même l'audio. Nous allons nous demander : "où est-ce que cela a du sens pour nous d'innover ? Qu'est-ce qui non seulement correspond à l'héritage, mais amène le jeu à un niveau que l'on attend de nous, et comment pouvons-nous surprendre nos joueurs ?" Nous voulons leur offrir quelque chose de nouveau, tout en les connectant à ce sentiment qu'ils avaient il y a deux décennies, en jouant ce chef-d'œuvre pour la première fois.

Si l'équipe de base est déjà constitué, Ubisoft Toronto recrute désormais officiellement pour réaliser Splinter Cell Remake, qui devrait - espérons-le - sortir sur PC, et les consoles de nouvelle génération.