Rendons à César ce qui lui revient de droit, puisque le responsable de branche Xbox avait rapidement pris position sur l'épineux sujet Activision Blizzard, toujours sous le coup d'une procédure devant la cour supérieure de Los Angeles pour avoir favorisé une politique sexiste qui laisse perdurer harcèlement et inégalités de revenus, d'un potentiel recours pour manquement à son obligation fiduciaire, d'une autre procédure pour "incapacité à préserver l'historique des employés et démissionnaires deux ans après leur départ" (a.k.a. "destruction de documents") et enfin d'avoir dissimulé les enquêtes ayant eu cours dans l'entreprise depuis 2019).

Activision, réaction

En novembre dernier, Spencer se disait déjà "perturbé et profondément troublé" par les nombreux scandales suscités. Depuis, les relations entre les deux parties ne seraient plus les mêmes.

Invité pour parler des changements apportés par le "métavers" au micro du New York Times, l'intéressé a également eu l'occasion d'aborder le "cas" Activision Blizzard. En se gardant bien d'entrer dans les détails, il assure que Microsoft n'est pas resté sourd à la polémique :

Je ne vais pas rentrer dans les détails et parler publiquement du partenariat que nous avons avec un acteur comme Activision. Mais nous avons changé notre façon de travailler avec eux, et ils en sont conscients. Ce n'est pas à nous de juger les PDG d'autres entreprises. Ils sont choisis par les actionnaires et le conseil d'administration.

La carotte et le bâton

Mais parce que Microsoft n'entend pas se poser en donneur de leçon, Spencer explique que l'approche de Microsoft ne consisterait pas simplement à blâmer les nombreuses (et mauvaises) décisions de Bobby Kotick et sa clique, mais entend plutôt jouer un rôle d'accompagnateur :

Je préfère que nous apprenions d'un partenaire, ou que nous lui faisions part de nos propres enseignements plutôt que de simplement le pointer du doigt.

La première chose que nous devons faire, c'est nous assurer que les gens puissent librement parler de ce qui leur arrive. C'est évidemment plus facile à mettre en place en interne, mais je pense qu'il faut plus largement permettre de recueillir la parole. Il nous faut faire un effort culturel sur la façon d'établir un rapport de confiance avec les lanceurs d'alerte. Qu'ils puissent prendre la parole sans crainte de représailles.

Que pensez-vous de la prise de position de Phil Spencer ? Quel devrait être le rôle des grands constructeurs vis-à-vis d'Activision Blizzard ? Faites-nous part de vos avis tranchés comme du bon pain dans les commentaires ci-dessous !