Dès le début de l'année 2020, les effets cumulés d'un tout jeune virus couronné et d'une demande soutenue venait perturber la production de semi-conducteurs, et donc de consoles de jeux et des plus récentes cartes graphiques, un phénomène qui semble s'inscrire dans la durée, et qui oblige les géants de l'industrie à anticiper sa fin, sans cesse repoussée. Il y a seulement quelques mois, Sony Interactive Entertainment estimait que la pénurie de composants se poursuivrait au moins jusqu'en 2022, une affirmation rapidement corroborée par les têtes pensantes de Microsoft, qui expliquaient que le problème dépassait le cadres de certains composants.

La pénurie pour tous

Aujourd'hui, c'est l'entreprise Intel qui y va de sa prédiction : l'un des plus gros fabricants de semi-conducteurs de la planète vient de revoir ses résultats à la (légère) baisse, en blâmant principalement ladite pénurie, qui affecte directement ses ventes d'ordinateurs portables, en recul de 2%. Alors que son action baissait de 8% à l'indice NASDAQ, Intel annonçait prendre le taureau par les cornes, en investissant massivement dans la recherche et le développement, ainsi que dans l'ouverture de nouvelles usines de productions.

Le PDG d'Intel Patrick Gelsinger a d'ailleurs pris la parole, et repoussé les espoirs de voir le bout du tunnel encore un pue plus loin que ses concurrents :

La demande sur le marché des ordinateurs portables est si forte que nous pensons voir la pénurie de semi-conducteurs perdurer jusqu'à la fin de l'année 2023. Nous sommes actuellement au plus bas, et nous irons de mieux en mieux à chaque trimestre de l'année prochaine. Mais le retour à l'équilibre n'arrivera pas avant 2023.

Autant vous dire qu'avec une demande soutenue par l'ancrage progressif du télétravail et des consoles de jeux toujours aussi introuvables dans les rayons des magasins, il va falloir prendre son mal en patience... jusqu'à ce que quelqu'un repousse la reprise en 2024 ? Les paris sont ouverts.