Il y a quelques semaines, Ubisoft se lançait dans le grand bain des NFT en annonçant l'ouverture du portail Quartz, une plateforme dédiée à l'achat de NFT, les "Digits" dans la novlangue locale. Pour ce lancement que personne ou presque n'avait vu venir, c'est le soldat Ghost Recon Breakpoint qui a été chargé d'essuyer les plâtres. Quelques heures plus tard, la vidéo de présentation était retirée de la chaîne YouTuvbe d'Ubisoft, la faute à ces vilains joueurs qui ne comprennent décidément rien.

Le coup est parti tout seul

La suite des événements ne semble jusqu'ici pas donner raison au géant de l'industrie, puisqu'une artiste travaillant sur Apex Legends ne trouvait la trace que de 15 transactions sur les plateformes d'échanges validées par Ubisoft. Pourtant, le français persiste et signe auprès du site spécialisé Decrypt.co.

Dans une nouvelle interview, c'est le directeur technique de la blockchain Didier Genevois qui justifie les choix de son employeur :

Nous avons reçu beaucoup de commentaires depuis l'annonce de Quartz, et nous entendons à la fois les encouragements et les préoccupations des joueurs. Nous comprenons d'où vient le sentiment envers cette technologie et nous devons continuer à en tenir compte à chaque étape du processus. Nous savons que c'est un changement majeur qui prendra du temps, mais nous resterons fidèles à nos principes.

"Because we can"

Pour développer son activité de NFT appliqués au jeu vidéo, Ubisoft s'est associé au service de cloud Aleph.im, destiné à stocker dans le temps long les précieux objets "uniques" des joueurs de Ghost Recon Breakpoint, et sans doute plus si affinités :

Notre objectif principal avec Ubisoft Quartz est de montrer la vraie valeur de la décentralisation à nos joueurs. Aleph.im a joué un rôle clé dans la réalisation de notre vision en nous permettant d'aller plus loin et de décentraliser le stockage des métadonnées des Digits.

La belle affaire. En revanche, Didier Genevois n'aura pas un mot pour les nombreuses réserves formulées en interne par les employés d'Ubisoft eux-mêmes, dont nos confrères de Kotaku s'étaient largement fait l'écho. Deux poids, deux mesures ? À vous de nous le dire.