Dans The Surge on incarne un technicien du nom de Warren qui doit lutter pour sa survie dans un univers post-apocalyptique où les robots ont pris le pouvoir à la manière de Terminator. Mais attention quand on dit "technicien", il ne s'agit pas du brave homme qui change votre pare-brise chez Carglass mais plutôt d'un héros survitaminé avec un exosquelette prêt à broyer des boites crâniennes par paquet de 10. C'est dans ce contexte que le studio de allemand nous propose un titre que les développeurs qualifient eux-mêmes de jeu pour hardcore gamers. Ou hyperjoueurs si vous préférez la version francisée...

Système de combat et de loot intrinsèquement lié

Digne héritié du jeu Lords of the Fallen développé par la même équipe, The Surge en reprend le même principe dans la plupart de ses mécaniques mais le tout en version améliorée et optimisée. Adieu lourdeur, notre héros est agile malgré le monstre mécanique qu'il transporte dans le dos et cela donne lieu à des combats très intéressants tactiquement parlant. L'un des principaux attraits des "joutes" est le système de localisation des dégâts sur lequel les développeurs ont moult fois communiqué. En quelques mots, vous visez le bras de l'ennemi, celui-ci tombe. Ça n'a rien de plus compliqué. À cela vient habilement se greffer un système de loot. RPG oblige, on peut en effet récupérer des objets sur nos ennemis et c'est entièrement lié au démembrement.

Pas de bras, pas de chocolat...

L'arme de l'adversaire vous intéresse ? Pourquoi ne pas lui couper le bras, tandis que vous récupérerez son équipement crânien en réalisant une décapitation nette et sans bavure. FAçon de parler évidemment. Petite subtilité et non des moindres : seul le membre découpé par un coup de grâce rapporte un loot. Mais attention, vous êtes aussi fragile que les abominations que l'on affronte et il suffit de quelques coups pour se retrouver à terre. Il s'agit en cela d'un jeu que l'on pourrait qualifier sans rougir de die and retry. Une heure suffit pour mourir une bonne dizaine de fois, il faut donc avoir les nerfs solides. C'est d'autant plus complexe qu'il faut aussi savoir gérer son endurance qui descend dramatiquement entre chaque parade, faisant monter le stress et l"adrénaline de manière significative avant la fin de chaque affrontement. C'est dynamique et notre coeur s'emballe comme si notre propre vie était liée à celle de notre avatar virtuel.

Des nerfs d'acier

Pire encore, après chaque mort nos ennemis ressuscitent en un seul morceau. Fort heureusement, même si le jeu ne propose pas un monde ouvert à proprement parler il permet d'emprunter différents chemins si l'on juge certaines zones impraticables à cause des ennemies que l'on peine à tuer.

Comme tout bon RPG qui se respecte on dispose de tout un panel de compétences et d'implants que l'on déverrouille avec l'expérience et les scarps, la monnaie du jeu, l'équivalent des pièces d'or qui permettent aussi d'améliorer son équipement dans des salles spéciales conçues à cet effet. Le système de progression est long (trop long?) et cela renforce une fois de plus l'aspect fragile que l'on ressent lorsque l'on joue. The Surge est donc réservé à l'élite ou aux plus patients, clairement il ne sera pas apprécié par tout le monde, mais dans sa catégorie il devrait pouvoir combler un certain nombre de joueurs.

ON L'ATTEND... AVEC IMPATIENCE !

The Surge possède de belles qualités, un système de loot et de combat bien pensé, des actions dynamiques et agréables... Mais pour autant, il ne plaira clairement pas à tout le monde ne serait-ce que par son parti-pris de s'adresser aux hardcore gamers. Cette même catégorie se découpant en plusieurs sous-catégories, des fans de FPS aux jeux de stratégie en passant par le jeu de plateforme, il risque d'être difficile de s'imposer tant le jeu s'enfonce dans les extrêmes. Une fois passée la réalisation artistique un peu générique dans ses environnements, il va falloir s'armer de patience pour apprécier toutes les subtilités que propose le titre de Deck 13.