Ceci n’est pas le test définitif, il va falloir encore davantage d’heures de travail et de tests pour synthétiser des conclusions avec une vue d’ensemble. Les jeux de lancements sont nombreux, quand bien même ils ne parlent pas à tout le monde. Ils doivent cependant être visités dans leur majorité pour voir un peu ce que la Nintendo Switch 2 a dans le ventre, sans parler de toutes les nouvelles fonctionnalités de la console. Mais en l'état, qu’en est-il de la surprise au déballage ? Quelles sont les premières sensations de jeu sur les gros titres phares du lancement ?

Si je suis en train d’écrire ses lignes, c’est que cette petite Switch 2 m’a déjà autant surpris qu’elle m'a refroidi. Au premier abord, cet ascenseur émotionnel n’est pas spécialement rassurant pour une nouvelle console, d’autant plus lorsqu’elle passe derrière une première version écoulée à plus d’une centaine de millions d’exemplaires. D’un autre côté, elle est déjà capable de très belles choses, même s’il va manquer cet effet « waouh », que je n’ai eu pour l’heure que sur un seul jeu jusqu’ici.

Premières impressions au déballage : le pack est complet

La Nintendo Switch 2 arrive dans une boîte tout ce qu’il y a de plus simple et même étrangement petite finalement. On est dans la droite lignée de la première, pas de fioriture. Emmitouflée dans des protections un chouïa légères, certains utilisateurs ont vu leur console être détruite à l’ouverture puisqu’elleest vendue démontée et que les joy-cons sont eux-mêmes protégés à part.

Le pack comprend donc la console Nintendo Switch 2 et ses deux joy-cons, un câble HDMI 2.1, un câble d'alimentation (séparé en un bloc avec une prise USB-C et un câble double mâle USB-C), deux dragonnes ainsi qu’un support pour les joy-cons permettant de faire une manette complète. Dans le cas où vous auriez acheté le pack avec Mario Kart World, un code de téléchargement est également fourni. Pas de surprise ici donc, tout est d’excellente facture et la console est vendue avec tous les accessoires qu’il faut pour en profiter.

Nintendo Switch 2 Gameblog
Le kit complet de la Nintendo Switch 2, fourni par le constructeur ©KiKiToes pour Gameblog

Design sobre, efficace : les premières grosses surprises de cette Nintendo Switch 2

Si la première Nintendo Switch a beaucoup d'atouts pour elle, notamment sa dimension portable, le fait est qu’elle n’est pas hyper adaptée pour les grandes paluches, comme celles qui écrivent ses lignes actuellement. La première très bonne surprise de cette Nintendo Switch 2, c’est qu’elle est enfin adaptée à tous. Les petites mains ne seront pas dépaysées tant que ça puisque le design est à peu de chose près le même que la Switch première du nom, en tout cas en ce qui concerne le type de prise en main.

Toutefois, comme la console est un poil plus grande de quelques centimètres, elle tombe enfin parfaitement entre les grandes mimines. Merci pour ça, Nintendo. On l’a déjà dit lors de nos premières prises en main, le confort est au top et on le confirme ici après davantage d’heures de jeu encore, en position assise ou allongée, peu importe. Même si elle pèse un peu plus sur la balance, elle est nettement moins lourde qu’un colossal Steam Deck ou qu’une Rog Ally par exemple. Ils font toujours office de monstres en la matière et ne seront pas détrônés par l’arrivée de cette nouvelle concurrente.

Pour cette Switch 2, Nintendo joue la carte de la maturité, du design épuré et passe-partout, mais aussi de la classe à la nippone d’une certaine manière. La console est plus douce, moins anguleuse, presque séduisante d’une certaine manière. Elle assume enfin son statut de vraie console de salon avec un dock beaucoup plus massif, au dos rond et au plastique granuleux plutôt mat.

De nombreuses aérations ont été ajoutées sous le dock, qui est surélevé par de petits pieds pour laisser passer l’air, ainsi qu’à l’arrière. La console elle-même voit son nombre d’aérations augmenter avec deux sorties sur la tranche inférieure. Ça ne l’empêchera malheureusement pas de beaucoup chauffer lorsqu’on jouera en mode dock. Résultat, la console elle-même chauffe aussi et on le sent dès qu’on la reprend en main en la sortant du dock après une session de jeu sur sa télé. A voir ce que ça dira sur de longues sessions, je n’ai pas encore expérimenté la chose, mais ça peut être inquiétant et en tout cas ce n’est pas hyper confortable lorsqu’on veut jouer en nomade juste après.

Autre changement majeur, et également un excellent point, la béquille est absolument parfaite. Elle se déplie d’un rien, mais a suffisamment de résistance pour avoir une tenue ferme et confortable. On est à des kilomètres de la petite béquille de la Switch première du nom, et un cran au-dessus encore de celle de la Switch OLED déjà plus adaptée. Plus que ses grandes sœurs, la Nintendo Switch 2 est parfaitement adaptée pour le jeu nomade et pourra se poser sur tous les supports plats sans problème.

Des Joy-cons qui promettent eux aussi de belles surprises

Les nouveaux joy-cons sont eux aussi l’un des éléments clés de cette nouvelle Nintendo Switch 2 avec notamment la possibilité de les transformer en souris. Pour le coup, les premiers jeux disponibles comme Bravely Default Remastered, Cyberpunk 2077 ou encore Nobunaga’s Ambition jouent le jeu et utilisent cette fonctionnalité à bon escient. C’est ultra efficace et fonctionne bien sur n'importe quelle surface, pas besoin qu’elle soit plate d'ailleurs tant qu’elle est lisse. La console étant plus grande, les joy-cons le sont eux aussi forcément et c’est clairement confortable, peu importe le sens où on les utilise. Comme pour la Switch première du nom, il est possible de les utiliser à la verticale ou à l'horizontale.

C’est toujours efficace, rien à dire là-dessus. Le nouveau système magnétique est également une nouveauté bienvenue. Les manettes sont efficacement aimantées et elles ne bougent pas d’un iota. Pour les détacher, Nintendo nous offre deux solutions : l’une consiste à tirer dessus comme un bourrin, tout simplement, et l’autre à utiliser une petite gâchette pour lever un petit piston qui détache en douceur le joy-cons. Clairement, on vous conseille de n’utiliser que la seconde option. Quant à ce qui est des joysticks et des gâchettes, c’est toujours d’excellente facture. Seul le temps pourra nous dire si les problèmes de drift sont encore présents cela dit.

L'écran de la Nintendo Switch 2 offre un excellent rendu, mais c'est aussi une déception

Qui dit taille XXL, dit forcément écran plus grand et c’est là aussi l’un des points forts de cette Nintendo Switch 2 à n’en pas douter, malgré la déception de passer d’une dalle OLED à un LCD (pour ceux qui avaient la Nintendo Switch OLED toutefois, les autres ne seront pas dépaysés sinon). L’angle de vue est confortable, par contre, qu'on se le dise et peu importe le jeu lancé, on voit une nette différence entre le rendu du OLED et du LCD. Les couleurs sont moins marquées et les noirs clairement moins profonds.

Nintendo a su faire la différence avec sa Nintendo Switch OLED, on a beaucoup de mal à expliquer ce revirement, si ce n’est pour nous vendre une nouvelle console dans quelques années comme si c'était une révolution. Et c’est doublement dommage puisque désormais, la machine affiche un joli 1080p sur sa dalle, et peut même faire fonctionner le HDR, qui est absolument sublime sur une TV OLED. Il n’en reste pas moins que la Nintendo Switch 2 offre un excellent rendu en mode nomade, ou du moins elle a la capacité de le faire. Ici, on reste assez évasif de prime abord, puisqu’il va falloir tester davantage de jeux pour tirer de vraies conclusions. En l’état, des titres comme Hogwarts Legacy, Bravely Default et bien évidemment le superbe Mario Kart World, sont vraiment très beaux, pour ne pas dire superbes pour certains.

Un démarrage de la console fastidieux, vraiment

La première chose qu'il faudra faire lorsqu’on lancera sa console ce sera de la paramétrer. Qu’on se le dise, la Nintendo Switch 2 ne brille pas en ce qui concerne l’ergonomie de ses menus et la lisibilité des informations. Entre les paramètres de base, les différentes pop-ups tutoriel qui s’entassent et le transfert de données à faire en cas de migration d’une Switch 1 vers une Switch 2, on n’en finit plus. À noter qu’il sera indispensable d’avoir une connexion Internet pour télécharger le premier patch de la machine, sans quoi elle ne sera pas utilisable dans son entièreté.

Pour les joueurs habitués, il n’y aura pas de soucis majeurs, mais pour les autres, qui représentent mine de rien le cœur de cible majoritaire de la marque, ce sera légèrement fastidieux. On a heureusement un manuel et des instructions disponibles çà et là, mais certaines informations manquent comme le fait que dès que le transfert de données est effectué, TOUS vos jeux seront téléchargés à la chaîne sur la nouvelle console. Le système de cartes virtuelles peut lui aussi être assez déstabilisant au départ, comme le système de prêt de jeu que l’on développera plus tard.

Une console vraiment puissante ? Entre très belles surprises et premières douches froides, pour ne pas dire glaciales

HDR, 4K, 60 ou encore 120 fps… la Nintendo Switch 2 a décidé de faire comme les consoles PlayStation et Xbox en sortant les muscles. Le problème c’est que comme c’est le cas depuis plusieurs générations, Nintendo a un retard technique qu’on ne peut pas nier. C’est d’autant plus visible maintenant qu’il y a de très gros concurrents à tous les niveaux. La PS5 et sa version Pro, ainsi que les Xbox Series pour les consoles de salon, et les Steam Deck ou autres Rog Ally (pour ne citer qu’eux) sur le marché portable. Pour autant, la Nintendo Switch 2 est vraiment plus puissante que la Switch 1, il n’y a aucun débat là-dessus. Que ce soit en version dockée ou en nomade, elle est déjà capable de nous surprendre.

C’est le cas par exemple avec Hogwarts Legacy, véritable surprise de ce lancement tant le jeu surprend par ses performances. Il est non seulement clairement plus beau que la version Switch, mais aussi plus stable et plus fluide. On va attendre d’en faire un tour complet pour vous servir le test comme il se doit, mais les premiers pas impressionnent clairement. Mario Kart World est quant à lui une vraie vitrine que ce soit en docké ou en nomade.

Ultra fluide, beau comme un sou neuf, le jeu impressionne par sa distance d’affichage, le nombre de détails à l’écran et tous les effets qui pétaradent dans la joie et la bonne humeur, et ce, sans problème. On pestera simplement sur la chute du framerate dès que l’on joue à plus de deux sur le même écran. Autre bonne surprise, Bravely Default Remastered et son visuel HD net qui vient embellir sa direction artistique impressionnante.

Et puis il y a des déceptions, qui vont certes demander davantage d’heures de jeu pour tirer des conclusions définitives, mais qui ont fait pour le moment l’effet d’une vraie douche froide. On parle ici par exemple de Hitman World of Assassination, la collection complète des trois jeux et de tout le contenu sorti à ce jour. Dès le lancement, la claque est immédiate, mais pas dans le bon sens du terme. Le framerate par en sucette pour un rien, les reflets font peine à voir et l’aliasing est partout.

Heureusement que le bougre n’a pas de cheveux pour le coup, ils scintillairent comme ceux des PNJ. Enfin, l’autre jeu qui a pour le moment déçu dès son lancement n’est autre que la bombe de CD Projekt Red : Cyberpunk 2077. Bouillie de pixels en version nomade qui rend carrément la balade en ville ou dans le désert peu exaltante, flou omniprésent, détails écrasés par la résolution, sans parler de la résolution en elle-même… Là encore il va falloir jouer davantage pour se faire une idée définitive, mais les premiers pas font mal.

Cyberpunk 2077 sur Nintendo Switch 2 en version nomade, ça fait très très mal ©KiKitoes pour Gameblog

La Nintendo Switch 2 nous vend du rêve, mais c'est loin d'être parfait

Aux premiers abords, la Nintendo Switch 2 semble capable du meilleur comme du moins bon, et ce de manière assez drastique dans les deux sens. Il reste bien évidemment encore beaucoup à voir avant de pouvoir en faire un test complet. Mais en l’état, les premières impressions de ce que propose la console dès son lancement sont assez mitigées. D’un côté, elle brille sur certains jeux comme Mario Kart World, vraiment génial, ou encore Hogwarts Legacy, visiblement bien optimisé. Mais elle ne tient clairement pas ses promesses sur de très gros jeux comme Hitman ou encore Cyberpunk 2077.

On va toutefois attendre de pousser davantage les tests sur plus de jeux pour voir si c’est bien un souci de matériel ou d’optimisation de jeux. De toute façon, la Nintendo Switch 2 a encore pas mal de choses à me faire découvrir, notamment son Gamechat et sa fameuse caméra officielle. Est-ce réellement utile et bien fait ou un simple gadget de plus ? Pour l’heure, donc, ce qu’on peut dire de cette Nintendo Switch 2 c’est qu’elle satisfera très certainement les fans absolus de la marque, qui ne nous ont de toute façon pas attendus pour se jeter dessus à n’en pas douter. Elle est nettement plus confortable et puissante que sa grande sœur et pourrait bien nous surprendre avec les nouvelles fonctionnalités de ses Joy-Cons 2.

Les bonnes surprises

  • Le design plus grand, plus confortable, plus classe
  • La taille de l’écran est parfaite, mais aurait pu être encore plus grande
  • Certains jeux du lancement sont vraiment beaux (Hogwarts Legacy, Mario Kart World, Bravely Default…)
  • La prise en main est instantanée, les Joy-Cons sont impeccables

Les douches froides

  • C’est qu’elle chauffe la cocotte (surtout en mode dock)
  • Le LCD est propre, mais ce n’est pas du OLED et ça se voit
  • Elle peine à convaincre sur d’autres titres comme Hitman ou encore Cyberpunk 2077