Gameblog : Quand avez-vous commencé à travailler avec 2K sur le jeu ?

Bill Goldberg : Tout a commencé il y a deux ans. Nous voulions que les choses se fassent alors. Pour ce jeu, nous sommes en discussions depuis un moment. Mais en personne, cela fait probablement trois semaines, un mois ou quelque chose comme ça. Mais cela fait deux mois que nous étions en discussions.

Gameblog : Avez-vous été scanné pour le jeu ?

Bill Goldberg : J'ai fait la reconnaissance faciale. Je viens de faire la reconnaissance faciale à l'intérieur de la remorque (2K déplace son système de scan et va à la rencontre des catcheurs qui sont dans le jeu mais qui ne font pas partie du roster actuel, ndlr). Je n'ai rien fait de très élaboré en matière de mouvements (après cette interview, 2K nous a indiqué que le visage et le corps de Bill Goldberg avaient été scannés pour les besoins du jeu, ndlr). J'espère qu'ils utiliseront mon physique de lorsque j'étais le gros et méchant Goldberg de 140 kg plutôt que le Goldberg de 49 ans.

Gameblog : Vous avez vu ce qui s'est passé avec l'Ultimate Warrior et Sting avant vous (le partenariat avec 2K autour d'un jeu WWE 2K a eu l'effet d'une première étape avant le retour/l'arrivée de ces deux catcheurs à la WWE). Pensez-vous que ce partenariat avec 2K est la première étape d'un retour à la WWE ?

Bill Goldberg : Oh... Je ne peux pas dire grand chose à ce sujet Romain. Je sais que c'est un grand pas pour moi au sens où je me suis éloigné pendant une longue période. Mais mon merveilleux fils est arrivé en cours de route et il a ouvert la possibilité de faire quelque chose avec WWE et 2K. Il a permis d'être dans cette situation.

Gameblog : Est-ce que votre fils vous a déjà demandé de remonter sur le ring ?

Bill Goldberg : Une ou deux fois oui. Un père serait négligeant s'il ne réalisait pas le rêve de son fils. Mais il me l'a seulement demandé une ou deux fois.

Gameblog : Qu'avez-vous pensé du traitement que la WWE a accordé à Sting quand il a rejoint le roster ?

Bill Goldberg : Sting est une des raisons pour lesquelles j'ai rejoint l'industrie du catch. Je le respecte et le révère aussi bien en tant que personne qu'en tant que catcheur. Pour qu'il complète sa carrière, je pense qu'il devait faire quelque chose avec la WWE. Pour être totalement honnête avec vous, je n'ai pas beaucoup regardé ce qu'a fait la WWE depuis que je suis parti (en 2004, ndlr). Ça serait injuste de ma part que de juger son passage à la WWE car je ne suis pas assez informé à ce sujet. Tout ce que je sais c'est qu'il s'agit de quelque chose qu'il voulait faire et qu'en le faisant il a réalisé un de ses rêves, et que je suis honoré de faire partie de l'histoire de ce que fait 2K et de suivre dans les pas de quelqu'un comme Sting.

Une longue absence

Gameblog : Après votre passage à la WWE, qui s'est terminé en 2004, vous n'êtes jamais revenu. Pourquoi ?

Bill Goldberg : Je pense que je suis passé à un autre chapitre de ma vie. J'ai pendant très longtemps écouté des gens qui me disaient ce que je devais faire, qu'il s'agisse de coachs de football ou d'autres personnes. J'avais besoin de faire une pause. J'en avais vraiment besoin. Mon corps et mon esprit avaient besoin de se reposer. Je voulais essayer deux-trois autres choses, me réinventer d'une certaine façon. Mais quel catcheur prend sa retraite sans avoir le rêve, l'aspiration, ou l'espoir de revenir un jour ? En prenant ma retraite, j'ai toujours gardé dans un coin de ma tête la possibilité que je revienne et que je retrouve cette sensation. Et me voilà aujourd'hui. Qui sait ? On ne peut jamais dire jamais, on ne sait pas ce qui peut arriver ensuite. Vous vivez au jour le jour et essayer de profiter de ce que vous faites. Si vous faites tout à 100%, les choses finissent toujours bien.

Gameblog : Au cours de ces douze dernières années, avez-vous été proche de revenir ? Avez-vous été en contact avec la WWE ou une autre société ?

Bill Goldberg : Il y a eu tellement de rumeurs au cours des dix-douze dernières années affirmant que j'étais en contact avec diverses personnes. Mais la vérité, et c'est moi qui vous la dit directement, est que j'ai parlé à Hunter (Paul Levesque alias Triple H, ndlr) une fois au cours des douze dernières années. Je n'ai jamais été en négociations, il y a juste eu des conversations ici et là. Cela n'a jamais été au niveau suivant. Je pense que nous étions tous les deux au même niveau (la WWE et lui, ndlr).

Gameblog : Quand cette conversation avec Triple H a-t-elle eu lieu ?

Bill Goldberg : Oh c'était il y a des années. Ce n'est absolument pas récent. Il y a peut-être trois ans ou quelque chose comme ça. Mais j'ai un rapport cordial avec eux (la WWE, ndlr). Des choses se sont passées par le passé, en plein dans le feu de l'action. Mais les gens finissent pas grandir, ils changent et voient les choses différemment. Je suis très content et excité de travailler avec la WWE et 2K pour WWE 2K17.

Gameblog : Donc si Triple H vous appelait demain vous accepteriez de discuter avec lui ?

Bill Goldberg : Absolument. Je suis toujours d'accord pour discuter avec n'importe qui. Le temps guérit les blessures.

Gameblog : J'étais à WrestleMania 32 cette année et il y avait beaucoup de buzz autour d'une rumeur annonçant votre retour. Vous avez déclaré après le show qu'il n'y avait rien de vrai dans cette rumeur. Mais qu'avez-vous ressenti en voyant les réactions des fans ?

Bill Goldberg : C'est un gros problème que je dois gérer. Je suis très reconnaissant envers chaque personne qui aimerait que je remonte sur le ring. Mais la vérité est que la décision n'est pas uniquement mienne. J'ai l'impression qu'avant certains Pay Per Views ou certains matchs en particulier, je dois à l'industrie du catch de préserver l'intrigue même si je n'ai aucune implication dedans en ce moment. Le catcheur en moi dit "ne dis pas la vérité à tout le monde à propos du fait que je ne suis pas impliqué pour le moment, entretiens les attentes de manière à ce que les fans redeviennent des enfants." Cela fait partie de l'attrait du catch.

Un retour possible ?

Gameblog : Si les choses se concrétisaient et que vous remontiez sur le ring, pensez-vous que cela serait pour un seul match ou seriez-vous capable d'effectuer un retour plus long ?

Bill Goldberg : Oh... Soyons honnêtes, je suis plutôt resté en forme depuis que j'ai quitté la WWE. Jeudi dernier j'ai tenu onze rounds de trois minutes de kickboxing. Si quelque chose comme ça se faisait, y aurait-il la possibilité que je fasse plus d'une apparition ? On ne peut pas l'affirmer. Mais avant toute chose il doit y avoir un match avant qu'il y en ait d'autres.

Gameblog : Si vous deviez remonter sur le ring, combien de temps vous faudrait-il pour retrouver la forme physique de Goldberg le catcheur ?

Bill Goldberg : Je pense que je ne pourrai plus jamais retrouver la forme physique de Goldberg le catch car je ne pense pas que ça soit possible pour un homme de 50 ans. Mais pour un homme de 49 ans, je suis plutôt en forme. Ça me prendrait un peu de temps. Ce que je devrais faire, c'est changer complètement ma manière de m'entraîner. En ce moment, mon entraînement est principalement constitué de cardio et je fais du kickboxing en permanence. Je devrais reprend un peu de poids. Mais je pense que ma femme apprécierait de devoir cuisiner pour moi toutes les cinq minutes.

Gameblog : Vous avez dit que vous ne suivez pas ce qui se passe à la WWE actuellement. Mais si vous deviez revenir à la WWE, qui aimeriez-vous affronter ?

Bill Goldberg : Toutes les personnes qui n'ont pas subi la colère de mon Spear, qui n'a pas été égalé depuis que je suis parti. Sans vouloir vexer monsieur Roman Reigns, Cela vous montre la différence entre quelqu'un de l'Université de Géorgie (Goldberg) et quelqu'un de Georgia Tech (Roman Reigns). Il y a une différence distincte. En ce qui me concerne, j'ai envie de mettre sur la liste tous ceux qui pensent que je n'ai plus ce qu'il faut pour être catcheur. Et je suis certain que c'est une longue liste.

Gameblog : Aimeriez-vous affronter Brock Lesnar à nouveau (le dernier match de Goldberg à la WWE, qui s'est déroulé dans des conditions très particulières, était contre Brock Lesnar) ?

Bill Goldberg : Il n'y a pas eu une journée, depuis que lui et moi sommes sortis de ce ring à Madison Square Garden, au cours de laquelle je n'ai pas eu envie de remettre ça avec lui. C'est certain.

Gameblog : Je dois avouer qu'au cours de plusieurs spectacles de catch auxquels j'ai assisté, j'ai commencé des chants de "GOLDBERG" pendant les matchs de Ryback. Que pensez-vous de Ryback ?

Bill Goldberg : (Rires) Je dois d'abord vous remercier, ainsi que tous les fans, de ne pas m'avoir oublié. Parlons de ça d'abord. Peu importe ce qui incite les gens à chanter mon nom, j'en suis vraiment très reconnaissant. Je ne veux pas qu'ils pensent que je ne le suis pas, ne serait-ce que pendant une seconde. Pour ce qui est de Ryback, comme je l'ai dit, je ne regarde pas vraiment ce que fait la WWE. Mais je regarde mes flux sur les réseaux sociaux et je vois les comparaisons. Et de temps en temps je vois quelque chose qu'il a dit. Ce ne sont plus mes affaires, je ne suis pas impliqué. Pour ce qui est de répondre à ce que quelqu'un dit sur moi, je le fais de temps en temps. Au final, je suis reconnaissant du fait que les gens puissent faire une comparaison flatteuse pour moi entre moi et un catcheur actuel. En ce qui concerne Ryback, je ne lui souhaite quel le succès. Mais s'il se retrouvait sur le ring en face de moi, il aurait un sérieux problème.

Goldberg et le monde du catch

Gameblog : Vous avez déjà déclaré que vous n'étiez pas un fan de catch en grandissant. Vous êtes devenu catcheur une fois votre carrière de footballeur professionnel terminée. Certaines parties de l'industrie du catch du vous manquent-elles malgré cela ?

Bill Goldberg : Il n'y a absolument aucune hésitation vis-à-vis du fait que certaines parties de l'industrie du catch me manquent. De nombreuses personnes ont, dès le début, mal compris mes remarques. Je n'ai pas été un enfant qui a grandi en rêvent d'être un catcheur car 99,99% de mon temps était consacré à devenir un joueur de football professionnel. C'est tout ce que je voulais faire. À part respirer, manger, et dormir, il n'y avait pas d'autre mission à remplir pour Goldberg que de jouer en NFL (la plus importante ligue de football américain au monde, ndlr). Je n'avais pas pour ambition que de faire quoi que ce soit d'autre. Quand je me suis blessé en jouant en NFL, cela a évidemment bouleversé ma vision de choses. Je me suis renseigné au sujet de toutes les opportunités qui existaient. Étant enfant, j'étais un petit peu fan de catch, j'en regardais sans arrêt avec ma grand-mère. Mais catcheur n'était pas quelque chose que je souhaitais devenir car mon temps était occupé par quelque chose d'autre.

Gameblog : Et quels sont donc les éléments qui vous manquent aujourd'hui ?

Bill Goldberg : Les enfants. Il n'y a aucun doute là-dessus. Il y a aussi la possibilité de distribuer des coups de poing dans la tête des gens et de leur mettre des coups de pied sans être jeté en prison. Je pense aussi aux réactions et à l'adoration des fans que vous recevez de manière immédiate. Mais surtout les sourires sur les visages des enfants. En fin de compte, c'est la raison pour laquelle je suis devenu catcheur. Cela m'a donné le pouvoir de changer l'humeur d'un enfant en claquant des doigts. Utiliser cela d'une manière positive est quelque chose qui me manque beaucoup.

Gameblog : D'après vous, quelle est la plus grosse idée reçue qu'ont les gens à propos de Goldberg ?

Bill Goldberg : Que je me fous du catch. Les remarques que j'ai pu faire par le passé font de l'ombre à mes véritables sentiments. Peu importe d'où vous venez, peu importe votre métier, il y aura nécessairement des choses qui ne vous conviennent pas à un moment ou à un autre, des choses que vous n'aimez pas faire. C'est comme ça. (Avec la direction de la WWE) nous n'étions pas d'accord au sujet d'une ou deux choses à l'époque. C'était une autre époque de ma vie. Mon ami, la vie est trop courte pour avoir de la rancune. En fin de compte, mon implication dans WWE 2K17 est pour mon fils. Il n'y a aucune barrière qui ne mérite pas d'être détruite pour donner le sourire à mon fils. Cela va dans le même sens que ce que j'ai tiré de plus positif dans l'industrie du catch, c'est à dire regarder un enfant, lui signer un autographe, lui serrer la main, lui faire une accolade et voir le sourire sur son visage. Ça n'a pas de prix. Si je peux refaire ça aux gens, ou ne serait-ce qu'à mon fils, alors j'ai rempli mes obligations en tant qu'homme ainsi qu'en tant que père.

Souvenirs de carière

Gameblog : Si vous pouviez modifier quelque chose de votre carrière de catcheur, quelle serait cette chose ?

Bill Goldberg : Je n'aurais pas mis un coup de pied dans la tête de Bret Hart (pendant un match qui l'opposait à Bret Hart lors de l'événement Starrcade 1999, Goldberg a involontairement provoqué un traumatisme crânien dont Bret Hart ne s'est jamais remis et qui a provoqué la fin de sa carrière, ndlr). Je respecte Bret et j'ai les larmes aux yeux rien qu'en y pensant. Qu'une icône comme lui voit sa carrière raccourcie à cause d'une erreur, d'un accident, que j'ai provoqué, est presque impossible à supporter. Je ne cherche pas à être égoïste ou à me faire me sentir mieux, mais j'aimerais pouvoir changer ça.

Gameblog : À l'inverse, si vous deviez choisir le point culminant de votre carrière, de quoi s'agirait-il ?

Bill Goldberg : Il n'y a absolument aucune hésitation à ce sujet. Le plus grand moment a été de catcher devant 45.000 personnes au Georgia Dome (le 6 juillet 1998, Goldberg a vaincu Hollywood Hogan pendant le main event de WCW Monday Nitro pour capturer le titre de champion du monde poids lourd de la WCW, ndlr). Et pendant cette soirée, le meilleur moment n'a pas été de voir la ceinture de champion du monde placée autour de ma taille. Le point culminant a été à la fin de la soirée, après avoir battu deux adversaires (avant Hogan, Goldberg a battu Scott Hall, ndlr) et gagné le titre, j'ai été attaqué par la nWo et ai été sauvé par d'anciens coéquipiers de NFL, des Atlanta Falcons. Alors que j'étais assis dans le coin du ring, menotté au ring, j'étais ébahi, le sourire aux lèvres, devant ces footballeurs professionnels que j'idolâtrais et que j'ai voulu émuler pendant plus de trente ans. Ils vivaient le moment à fond et s'amusaient tellement. Ironiquement, ils auraient fait n'importe quoi pour être à ma place à ce moment là alors que j'ai essayé pendant toute ma vie d'être à leur place et j'ai échoué. Pour moi, c'est la chose la plus cool qui m'est arrivée dans le monde du catch (à noter que Goldberg mélange en fait deux anecdotes. Comme indiqué plus haut, il a gagné le titre le 6 juillet 1998. En revanche, c'est le 4 janvier 1999, au même endroit, qu'il a été aidé par les Atlanta Falcons, ndlr).

Gameblog : Le personnage de Goldberg était très intense. Était-il difficile de sortir du personnage une fois de retour dans les vestiaires après un match, ou en quittant une salle de spectacle ?

Bill Goldberg : Ouais c'était la chose la plus difficile pour moi car je suis l'antithèse de ce que les gens imaginent. Je ne me ballade pas en criant et avec l'envie de mettre des coups de tête aux gens. Je suis une créature qui passe de 0 à 100 à 0 très rapidement et cela est physiquement éprouvant. C'est très difficile. S'exciter n'est pas compliqué. Je n'ai qu'à me verser une bouteille d'eau sur la tête ou à mettre un coup de tête dans une porte et je suis prêt à passer à l'action. Mais retomber à 0 après ça est extrêmement difficile. C'est très très dur.

Gameblog : En admettant que vous ne reveniez pas prochainement. Combien de temps vous accordez-vous pour effectuer un retour ? Par exemple, pensez-vous que dans cinq ans il sera trop tard ?

Bill Goldberg : Je pense que dans cinq ans, peser 125 kg et avoir des trapèzes qui vont de mes oreilles à mes épaules sera une corvée vraiment très compliquée. Mais comme je l'ai dit, mon implication dans ce jeu vidéo est un immense honneur. Si cela mène à quelque chose d'autre, ce qui n'est pas la raison pour laquelle je l'ai fait, qu'il en soit ainsi. Je traverserai ce pont quand j'arriverai devant lui. Mais là n'était vraiment pas mon but premier. Il ne faut simplement jamais dire jamais.


Comme indiqué précédemment, précommander WWE 2K17 donnera accès à deux versions de Bill Goldberg. La première correspond à son look des années 90 à la WCW et la seconde à la tenue qu'il portait à la WWE (shorts noir et blanc) en 2003-2004. Le premier artwork officiel de Goldberg dans WWE 2K17 est disponible dans notre galerie ci-dessous.

Et ce n'est pas tout. Toute précommande donnera également accès à deux arènes supplémentaires : WCW Monday Nitro et WCW Halloween Havoc. De quoi faire envie aux nostalgiques des Monday Night Wars en somme.

Pour rappel, WWE 2K17 est prévu pour le mois d'octobre prochain sur PS4, Xbox One, PS3, et Xbox 360.