RaHaNJe vis quand même une époque formidable. Gameblog m'a permis de me payer mon 3e jet privé, les femmes se jettent à mes pieds en arrachant leurs vêtements, et il y a tellement de bons jeux que je n'ai même pas le temps de jouer à tout (il faudrait peut-être que je m'occupe moins des femmes qui gisent sur mon passage). Et vous savez quoi ? Je suis persuadé que 2009, ce sera encore mieux.

Mes 5 jeux de l'année :

Je ne le répéterai jamais assez : il y a un avant et un après Braid. Sous ses apparences de jeu de plate-forme classique aux valeurs artistiques soignées, se cache une ode aux émotions que seuls les jeux nous permettent de ressentir. En s'attaquant à la difficile tâche de nous faire mieux appréhender le temps, Braid parvient à s'imposer comme un chef d'oeuvre non seulement narratif, mais aussi ludique, flattant les parties nobles de notre cerveau comme aucun autre jeu n'a su le faire. Si être capable de se souvenir du futur vous tente, alors jouez à Braid. Et sinon, alors jouez à Braid. JOUEZ À BRAID, BORDEL !

Braid

Fable II m'a fait le tour du charmeur de serpents. J'avais la langue fourchue prête à lui reprocher de ne pas tenir ses promesses... je l'ai vite ravalée en découvrant un monde enchanteur, vivant, dans lequel l'imaginaire peut s'épanouir et se jouer des limites habituelles que nous imposent les jeux. Un monde qui nous tend les bras, nous invitant à en prendre possession. Bien plus qu'un simple action RPG en somme, une fenêtre sur ce que simuler un monde, plutôt que de l'écrire, permet de surprises et de plaisirs aux joueurs qui sauront l'observer autant que le titiller. Un effort considérable vers la liberté : ça se salue.

Fable II

C'est vrai qu'il nous sert finalement un plat ludique qu'on a déjà goûté maintes fois, sans y incorporer véritablement de nouvelles épices. Mais ce Grand Theft Auto IV reste une proposition d'évasion épique, un plongeon dans les tréfonds de la société occidentale moderne, un voyage qui amuse, éveille, passionne, interpelle, bref : sort du lot pour capturer l'attention. Chez moi, ça a super bien marché, suivre Niko Bellic de son passage du rêve américain au cauchemar de la réalité m'a scotché. Et puis je suis obligé d'en remettre une couche sur les modes multijoueurs, qui sont d'un fun et d'un bordélique jouissif, prolongeant les aventures dans Liberty City avec brio. Un grand jeu, indubitablement... vivement la suite !

Grand Theft Auto IV

WipEout HD c'est l'un des meilleurs "racer" futuristes jamais parus : une ambiance comme seuls les WipE savent les faire, en Full HD avec une vitesse d'animation à tomber, un mode en ligne pour s'affronter, une réalisation visuelle et sonore magnifique, un camaïeu des 8 meilleurs circuits des versions PSP, et suffisamment de challenge (70 épreuves en grille) et de plaisir (le mode Zone !) pour faire de ce téléchargement qui vaut à peine 18 € un incontournable pour tous les amateurs. En attendant un hypothétique F-Zero dont personnellement je doute de toutes façons qu'il lui arrive à la cheville ne serait-ce que techniquement, en matière de course futuriste, ne cherchez pas plus loin : le Roi est là.

WipEout HD

Hé bah oui, ce "petit" titre de Square Enix est plus ou moins passé inaperçu, mais j'en garde un puissant souvenir. Car The World Ends With You, d'autant plus rétrospectivement après les Last Remnant et autres Infinite Undiscovery et leur bling bling HD qui n'a finalement impressionné personne, c'est peut-être le meilleur jeu que Square Enix ait produit cette année. Un melting-pot courageux de RPG, de Fashion Tokyoïte, et d'action endiablée au stylet, avec un souci esthétique évident, une ambiance unique, et une histoire peut-être pas transcendantale, mais très bien amenée et agréable à suivre. En plus, on peut mingler.

The World Ends With You

J'ai aimé aussi :

Fallout 3, Patapon, Banjo-Kazooie : Nuts & Bolts, Okami Wii, Condemned 2 : Bloodshot, God of War : Chains of Olympus

MON COUP DE CŒUR

2008 marque pour moi un véritable tournant vers la dématérialisation, avec une parution accrue de titres sur les services en ligne, parmi lesquels d'incontestables perles issues du jeu indépendant, qui n'auraient peut-être pas pu trouver leur public aussi facilement sans le Xbox Live Arcade, le PlayStation Network, Steam ou encore WiiWare. Mon jeu de l'année (Braid, si vous ne l'avez toujours pas compris) a atteint la notoriété et le succès ainsi, mais on pourrait en citer encore plein d'autres, de World of Goo à Lost Winds, en passant par Castle Crashers ou d'autres "petits" jeux qui transpirent la passion et l'artisanat. En 2008, c'est beau, c'est enthousiasmant, et ça augure du meilleur pour la suite.

MON COUP DE GUEULE

2008, presque 40 ans d'histoire, et toujours, des médias généralistes, principalement TV, qui n'ont rien compris au jeu vidéo. Soit ça, soit ils font tout pour lui nuire en lui donnant une image de démon du foyer, tous prêts qu'ils sont à tourner les joueurs au mieux en dérision, au pire en monstres assoiffés de violence... je préfère penser de ces gens qu'ils sont juste stupides. OK, ce n'est pas nouveau, de la Littérature au Rock, le schéma se répète depuis des lustres. Mais ce qui me flingue le plus en 2008, or donc, c'est la Wii et la DS : soudainement, le jeu vidéo devient créatif, bénéfique, il investit les maisons de retraite pour prendre soin de nos anciens à notre place, j'en passe et des meilleures. Le prochain combat médiatique sera donc de faire comprendre aux abrutis cités plus haut non pas que le jeu vidéo ne tue pas, mais qu'il n'a pas deux visages : de Grand Theft Auto à Wii Sports, de Brain Training à Call of Duty, c'est du jeu vidéo. Point final. Il y en a et il en faut pour tous les goûts, et pour tous les âges. Nous diviser après nous avoir diabolisés ? Comptez sur nous pour ne pas vous laisser faire, tas de crétins.