Un jeu électronique que l'on peut emporter partout, auquel on peut jouer sans contrainte, voilà une idée plaisante. Les Game & Watch lancés en avril 1980 sous l'impulsion, déjà, de Gunpei Yokoi, deviennent rapidement très populaires. Les premiers chiffres de ventes surpassent même, et de loin, toutes les prévisions de Nintendo. Mais pour cette gamme, qui proposait parfois du multiscreen, des années avant la DS, un jeu signifiait alors une machine.

L'interchangeabilité, comme sur une console de salon, fut évidemment une des clefs du succès de la Game Boy. Des cartouches de taille modeste à insérer au dos de la machine, juste derrière l'écran, permettant de passer, à l'envi d'un titre à un autre voir d'échanger avec ses compagnons de classe : une révolution ? La Microvision de MB, commercialisée de 1979 à 1981 l'autorisait déjà. Mais qui se souvient d'elle, de son écran de 16 x 16 pixels et de ses 13 jeux comme d'une expérience fantastique ?