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Deux circuits bien distincts ont vu leur finale annuelle se dérouler ce weekend en Pologne. L'ESL One pour Counter-Strike et les Intel Extreme Masters pour Starcraft II & League of Legends. Durant toute une saison, plusieurs étapes de ces compétitions ont pris place à travers le Globe et ont permis de départager les toute meilleures équipes du monde.

Quand Counter-Strike revient, il ne fait pas semblant

Longtemps fer de lance de l'Esport, la franchise Counter-Strike a connu une période très creuse à partir de 2010. La fin de vie de CS 1.6 et les timides débuts de CSGO ont laissé place à des jeux comme Starcraft II et League of Legends en haut de l'affiche. Mais avec beaucoup de travail et d'écoute, Valve a adapté son jeu aux doléances de la communauté. Le temps est passé et le titre a retrouvé un niveau de popularité hallucinant. En témoigne l'audimat de ce week-end : plus d'un million de personnes ont suivi la finale de l'ESL One en direct. Un score qui place le jeu loin devant ses concurrents directs en Occident.

Cette finale annuelle de l'ESL One n'a pas réservé énormément de surprises (les quatre favoris, Fnatic, NiP, Virtus.pro et EnVyUs ont pris les premières places) mais a offert un show grandiose aux spectateurs. La finale 100% suédoise entre Fnatic et NiP a failli tourner à l'avantage de ces derniers lorsqu'ils ont contesté pas moins de cinq balles de match à leurs adversaires. Mais ces derniers, sur un nuage, ont tout de même réussi à mettre le point final dans ce duel historique.

Une surprise américaine sur League of Legends

Sur League of Legends, les Coréens sont très forts, c'est un fait. Alors quand une compétition mêlant Américains, Européens, Taïwainais, Chinois et Coréens approche, les incertitudes ne concernent pas les vainqueurs mais plutôt les finalistes. Et pourtant...

Ce week-end, dans la peau des invincibles, nous retrouvions les GE Tigers, actuels leaders du classement de la LCK (le championnat professionnel coréen) avec dix victoires pour aucune défaite. Une grande majorité du public (près de 54%) voyait cette équipe gagner haut la main le tournoi tant sa domination au Pays du Matin Calme est impressionnante. Si la phase de groupes s'est déroulée normalement pour ces joueurs, l'aventure s'est arrêtée nette en demi-finale. Ce sont en effet les Chinois de World Elite qui les ont mis à la porte en leur infligeant deux défaites.

Mais la réelle surprise est venue d'ailleurs, outre-Atlantique. La Team SoloMid, composée d'un Américain, un Canadien, un Coréen et deux Norvégiens, a montré un niveau de jeu digne des toute meilleures écuries du monde. Arrivée en finale en ayant concédé qu'une seule carte (contre les Taïwainais de yoe Flash Wolves en demies), cette équipe y a écrasé les valeureux World Elite 3-0. A peine une personne sur dix voyait les TSM remporter ces IEM, c'est dire la surprise et l'importance de la performance des joueurs qui se sont partagés un peu plus de 108.000$ pour l'occasion.

Starcraft II ou la domination coréenne

Le RTS de Blizzard ne déplace plus autant les foules qu'à ses débuts, c'est indéniable, mais le tournoi a été très suivi par la communauté ce week-end (jusqu'à 156.000 personnes étaient devant leur écran, un record). Malgré l'absence totale de joueur non-coréen, les fans ont répondu présents et ont suivi avec plaisir les aventures des seize participants aux finales du circuit IEM 2014/2015.

Plusieurs grands favoris comme Maru, herO ou Life ont été éliminés prématurément par des joueurs visiblement plus en forme qu'eux. Et ce sont les deux protoss Zest & Trap qui se sont retrouvés en finale pour se disputer les quelques 68.000$ promis au vainqueur. Ce sera finalement le premier qui repartira avec le pactol tandis que le second se contentera de 15.000$ cette année.

Deux autres tournois avaient lieu

Parallèlement à ces grands événements, deux tournois de moindre envergure se tenaient dans le Spodek de Katowice : une compétition sur HearthStone et une autre, réservée aux filles, sur Counter-Strike : Global Offensive. C'est le Suédois Orange qui s'est imposé sur le jeu de cartes de Blizzard devant la super-star suisse Amaz, tandis que les demoiselles de la team Bad Monkey Gaming ont battu les CM Storm en finale du tournoi CS.

Bien que l'importance de ces tournois pesait moins dans la balance que ceux précédemment cités, plusieurs dizaines de milliers de personnes ont suivi les hostilités. L'intérêt que porte le public à l'Esport n'est que grandissant, les records tombent tous les ans et continuent d'aider les organisateurs d'événements à attirer davantage de partenaires dans le milieu.

Vivement la saison prochaine !


La team aAa, pour against All authority, est née en 2000 sur Quake III. Quelques mois plus tard, elle fusionne avec Alliance (*A*) et prend le tag *aAa* qui ne la quittera plus jamais. Vainqueur d'innombrables tournois internationaux dont la Blizzcon, la Quakecon ou encore plusieurs ESWC durant ces quinze ans d'existence, la formation fait partie des équipes les plus populaires de France et d'Europe. En parallèle, en 2004, le site team-aAa.com évolue et lance une rédaction qui a depuis pour mission de traiter l'actualité e-sport quotidiennement.