Aujourd'hui, ce sera un billet sur Metal Gear Solid Peace Walker. Pas une critique juste un coup de gueule et pas sur tous le jeu juste sur le scénario. Je ferrais un autre billet dédié aux mécaniques du jeu plus tard. (il y a quand même beaucoup de chose à dire). Je vous assure que le jeu le mérite deux billets. Il mérite bien ce petit coup de gueule parce que peut-être certains hésite encore à prendre MGSHD Collection, certains sont sans doute sans espoir après le scénar' et les ciméatiques de MGS4. Non, c'est pas aussi horrible que ça mais ça vole pas très haut même pour du Metal Gear.

Vous vous en endoutez, il y aura pas mal de spoiler sur le jeu. Je tiens quand même à dire que je n'ai pas fait le chapitre bonus "Au delà des portes du Paradis" donc pas de commentaire sur ce dernier passage.

Si j'insère cette image c'est pas pour que vous voyez la suite du test, compris ?

Le scénario de Peace Walker partait sur de bonnes bases pourtant. Snake rebaptisé Big Boss dirige une nouvelle forme d'entreprise appelé Militaire Sans Frontière avec son second, Kaz Miller. Les MSF sont quand même dans la mouise : peu nombreux, pas d'équipements et pas de base; ils n'ont pour eux que leur meneur Big Boss véritable légende et renégat.

Galvez, un professeur du Costa Rica et pacifiste, accompagné d'une de ses élèves, leur fait une proposition. Il leur offre une petite base maritine près de l'Amérique Centrale et en échange ils enquêtes sur un groupe armé occupant le Costa Rica depuis quelques temps sans doute envoyé par la C.I.A.. Face à cette demande Snake se doute très vite que le "Professeur" doit être lié au K.G.B. (on est en pleine guerre froide) et là tout tombe à l'eau.

Pendant ces premières minutes malgré des scènes en BD mal rendu sur écran HD (parfois catastrophique) j'avais un peu d'espoir vis-à-vis du scénario. Opération dans un pays sans arme, influence des super puissances mondiales, le côté twist incohérent allait semble-t-il être calmé puisqu'on sait dés le début qu'on va être manipulé. Seulement on fait preuve d'une technique batarde pour captiver notre attention  : Le retour d'un personnage mort, le retour de The Boss.

L'élève du "Professeur", un fille du nom de Paz, s'est retrouvé face aux soldats de la C.I.A.. Retenu captive un moment, elle a par la même occasion perdu une de ses amies présente avec elle. Tout ce qu'on a retrouvé de celle-ci c'est une cassette enregistrant des voix dont l'une est celle de The Boss.

Est-ce que quelqu'un connait le nom de ce parti graphique ?

Je fais partie de ces gens qui trouvent que garder un mystère sur The Boss, un non-dit est une obligation. Je suis contre l'idée de Kojima qui envisage un épisode sur elle... Déjà que son histoire tient de l'impossible à la limite du buvable. On aura avec cette épisode un faux-retour du mentor de Snake et 8 cassettes audio de background massacrant ce personnage mythique. Oui, petite parenthèse, ne lisez pas ces cassettes audio, déjà ça tient plus de la connerie que de la tragédie; les mauvais coups, les remerciements tous ça revient à madame, l'explication de l'affrontement The Sorrow & The Boss aurait pu être plus simple et plus tragique et multiple détails finiront par avoir raison de votre suspension d'incrédubilité.

Bon, si on la massacrait que dans le background ça irait, mais non comme je le disais l'histoire du jeu nous la ramène sans trop bafouer MGS3. Elle réapparait sous forme d'Intelligence Artificiel que doit accueillir le Peace Walker, la nouvelle machine de guerre. Là, encore c'est difficile à avaler. J'ai dû mal à  accepter qu'à l'époque de la Guerre Froide, on puisse faire des intelligences artificiels qui simulent un être humain pour moi il est clair que c'est un niveau trop farfelue de science-fiction.

Surtout que le scénario aurait pu être mieux s'il s'était retenu. La réapparition de The Boss avait pour but de maltraiter le moral de Big Boss et préparer sa deuxième descente en enfer en antagoniste des premiers Metal Gear. Seulement c'est très perfectible si on avait regardé de plus près les personnages secondaires : Une scientifique américaine, surnommé Strangelove à cause de son homosexualité, est une experte dans la programmation d'intelligence artificielle. Elle compte faire revenir The Boss ou du moins la simuler pour essayer de comprendre la raison de sa trahison.

Bien que le scénario insulte les fans en oubliant temporairement le message d'Eva (pendant une partie du jeu Snake semble avoir oublié que The Boss n'a pas trahi son pays puisqu'il interroge l'I.A.) le personnage de Strangelove aurait pu traiter le choix de The Joy sans l'approfondir ou le répéter. Si elle s'était contenté de faire une I.A. avec la voix de The Boss on aurait pu avoir un vrai affrontement psychologique entre Snake et Strangelove.Chacun d'eux ont une vision une certaine vision de cette femme et même si c'est le geste de Strangelove est désespérant elle garde un regard objectif tandis que plus ça va plus Snake est mal. Au lieu de ça, on a une scène d'interrogatoire avec une conclusion plutôt conne et un Snake qui hésite à détruire une machine parce qu'elle sort des répliques de l'épisode Snake Eater...

Les QTE apportent un plus à la narration pas terrible.

Pour finir sur cette partie les scénaristes aurait dû traiter l'I.A. comme une I.A. et non comme un être humain on aurait peut-être eu un final plus crédible... Parce que le robot qui "pense avec son coeur", même ma soeur de 10 ans a trouvé ça maladroit et niais. Les intentions de l'I.A. deviennent incompréhensible, la réaction de Snake elle est ridicule (il renie le choix de son cyber-mentor et décide de vivre pour les armes) et la dernier chapitre maîtrisé grâce aux dialogues avec le présent tombe à l'eau.

Ensuite, Je reproche aussi pas de mal de chose sur la forme du scénario. C'est une fuite en avant. On part pour chercher un truc, pas là, on continue, encore et encore. On aura quelques évènements intéréssants en terme de jeu comme la fameuse scène de torture et la fuite du complexe. Pourtant ça ne fera pas disparaître ce côté "j'avance, j'avance, j'avance" qui est pénible sur la longueur. Le jeu a dû mal à raconter quelque chose même quand avec le format préparation/mission du jeu. Enfin est-ce vraiment gênant me direz vous ? Bien sûr; le gameplay à un rythme qui lui est propre avec son infiltration et ses boss, un rythme entre cinématique et gameplay avec ces QTE (enfin) et ces dialogues qui débutent/concluent une mission. Mais cette impression de courir après quelque chose inutilement sur la longueur ça n'apporte rien...allez c'est comme si on avait prolongé le film "A bout Portant" sur 2 heures et demi.

Je taperai aussi sur les personnages un peu en retrait je trouve. Je trouve ça dommage car certains font plus qu'assister Snake de loin. Amanda, par exemple, participe à une guerre local... dont il faut aller voir les enregistrement parce que le scénario n'explique pas trop. Chico est un enfant soldat ce qui n'alarme personne. Cécile, une française à forte poitrine, qui apparait pour deux missions et puis basta ne sert à rien. Huey aurait pu offrir quelque chose de correcte mais j'ignore comment se termine sa relation avec Strangelove et puisque c'est le père Otacon le côté auto-référentiel et univers fermé de Metal Gear ne cesse de réapparaître à travers lui. Par ailleurs, même Big Boss me parait développé, il a un certains charisme, son rôle de meneur nous permet de le voir sous un autre jour mais au final on ne le connait pas plus.

Un gamin à l'armée... C'est tout ?! On traite pas plus du sujet !

Après tout n'est peut-être pas bon à jeter. L'idée de disuasion est bien traité sans vraiment approfondir ma réflexion par les unités autonomes (les boss). Alors, oui, affronté des robots sans pilote avec un design très science-fiction ne me dérange pas tant que ça puisqu'en contre-partie on a des affrontements géniales et difficiles. Le thème de Peace Walker, est qu'un être humain est incapable de prendre la responsabilité d'envoyer de contre-attaquer par le nucléaire et que la politique de disussion est contestable.  Pour assurer donc une véritable politique de paix et de guerre froide la création d'une I.A. capable de rispoter avec des missiles nucléaires semblent être la solution. Si ça vole pas super haut, on peut être content que le jeu ne se perds pas dans trop de théme comme le clonage ou les nanomachines. Le thème de science-fiction est claire jusqu'à la fin.

Bref, tout ça pour dire que l'histoire de Peace Walker n'est pas catastrophique mais pas vraiment exeptionnel si on compare aux autres épisodes.