Synopsis: Dans un futur dystopique, après l'effondrement économique mondial, les États-Unis sont devenus un pays totalitaire, censurant toute activité culturelle. Le gouvernement américain pacifie la population en diffusant des jeux TV où des criminels condamnés se battent pour leur vie. En 2019, le policier et pilote d'hélicoptère américain Ben Richards est arrêté pour avoir désobéi aux ordres, car il a refusé de tirer sur une foule innocente et affamée de manifestants lors d'une émeute alimentaire. Lorsqu'il s'évade de prison, il est remarqué par un animateur de télévision sans scrupules, Damon Killian, qui veut l'engager contre son gré pour son émission-vedette The Running Man, un jeu télévisé en direct macabre dans lequel un homme condamné doit échapper à des tueurs lancés à ses trousses, avec comme récompense l'annulation de sa peine de prison s'il survit à ses poursuivants. Ben parvient à contrer un à un les tueurs lancés à sa poursuite par Killian, puis retourne sur le plateau de l’émission pour se venger du présentateur.

Réalisateur: Paul Michael Glaser

Distribution:
Arnold Schwarzenegger: Ben Richards
Richard Dawson: Damon Killian
Yaphet Kotto: William Laughlin
Maria Conchita Alonso: Amber Mendez
Jim Brown: Fireball
Jesse Ventura: Captain Freedom
...

Croyez-le ou non, mais je n’avais jamais vu Running Man jusqu’à la semaine dernière. Et sans doute l’ai-je vu trop tard car je ne peux pas dire que j’ai été emballé. Pur produit des années 80, on oscille entre film d’anticipation au message politique appuyé et action/aventure à la limite de la comédie parfois. Adapté de très loin d’un roman de Richard Bachman, il en amoindri largement la portée critique sociale pour se concentrer sur la course-poursuite et les affrontements brutaux.

J’ai été surpris de voir que le fameux ‘concours TV’ arrive assez tard dans le métrage, le pré-show étant  consacré à l’histoire de Ben et ses camarades alors qu’ils s’évadent puis se planquent dans une Amérique devenu l’ombre d’elle-même. La deuxième partie elle est donc consacrée à cette fameuse émission qui rassemble tout le peuple devant la télévision. Outre nos héros on y découvre surtout les Traqueurs, une bande d’assassins payés pour tuer les différents concurrents. Je pense que ces antagonistes haut-en-couleur furent pour beaucoup dans le succès du film à l’époque.

Pensant voir un film au ton grave, je visionne donc tout autre chose, une aventure burnée matinée de Show TV, réalisé de surcroit par Starsky, rien de moins (Paul Michael Glaser de son nom civil) et saupoudré de punchline toutes les trentes secondes. Le coté burlesque de l’ensemble est accentué par les tenues des personnages lors de leur participation, qu’il soit ‘candidat’ ou ‘traqueurs’. Il faut voir Schwarzy en tenue moulante bleue et jaune au moins une fois dans sa vie…

Pas grand-chose d’autre à dire sur ce Running Man qui reste un film assez bateau, rempli de clichés dépassés et caricaturaux (le dernier plan notamment, très mal amené) mais qui possède tout de même son coté poil à gratter et un minimum de réflexion sur la société dites de consommation (on parle plus communément aujourd’hui de ‘la croissance’). Je me rends compte que ce film prédispose du futur et visionnaire ‘Idiocracy’ avec le grand Luke Wilson. On est un peu dans le même délire.

PS: On notera aussi le fait que Ben, qui pensait retrouver son frère dans son appartement, ne se soucie guère de lui dès lors qu’il apprend qu’il est parti en ‘reconditionnement’…sympa. Ou mal écrit.

L'avis d'Amidon, le chat de la maison:

Rendez-vous Mercredi prochain 18H pour une nouvelle chronique.