Synopsis: Dans un futur indéterminé et post-apocalyptique, un étrange astre stellaire rouge est surexploité pour son énergie. Alors que sa trajectoire change et qu'il fonce droit vers la Terre , Paul W.R. est le seul astronaute capable de le détruire dans la mesure où il semble bénéficier des caractéristiques génétiques permettant de franchir le champ de force de l'astre.Néanmoins, pour des motifs connus de lui seul, il refuse d'accepter cette mission et se cache des autorités.Recherché par les autorités, Paul est aussi traqué sans relâche par un mystérieux inconnu, doté de pouvoirs télépathiques, qui a engagé des mercenaires.Au cours de son périple, Paul rencontre Elma, une adolescente au caractère affirmé.Des flash-back montre un traumatisme de Paul lié à son enfance (mort dramatique de sa mère) et à une relation compliquée avec son père et son frère Elliot.

Réalisateur: Romain Quinot

Distribution:
Hugo Becker: Paul W.R.
Paul Hamy: Elliot W.R.
Jean Reno: Henri W.R.
Lya Oussadit-Lessert: Elma

Le cinéma français ne m’intéresse pas. Il ne me parle pas, ne s’adresse pas à moi. C’est comme çà. Et on vit tout les deux très bien le fait de ne jamais se côtoyer. Mais de temps en temps un projet un peu atypique parvient à attirer mon attention. Et bien souvent j’en sors déçu. Cette fois-ci ne fera pas exception.

Il y a dans ‘Le Dernier Voyage’ une patte artistique indéniable, un univers fantasmagorique qui ne demande qu’à être développé et un sens de la poésie qui fait mouche. Tout cela est vrai et il faut militer pour que cette sensibilité perdure dans le cinéma hexagonal.
Mais on y trouve aussi tout ce qui alourdit notre ‘French Touch’. Un récit abscons, des scènes de pleurnicheries abominables, des dialogues aussi pauvre que moi en ce moment…et des moments de gêne qui foutent grave le malaise.

Le pire - comme bien souvent dans les films qui se pensent plus intelligent que la moyenne mais qui en fait sont juste prétentieux - ce sont tout les ‘trucs’ qui n’ont aucun but ou aucune explication. Ou piste de réflexion tout au moins. Ici un cas typique avec le personnage du frère, qui littéralement ne sert à rien, ne raconte rien et n’a aucune finalité. Comment revient-il à la vie ? Pourquoi recherche t-il son frère ? Pourquoi souhaite t-il sa mort ? Est-il sous influence de la Lune Rouge ? Oui. Non. Peut-être. Je ne sais pas. Quelle était la question ?

L’astre mystérieux lui aussi n’a au final aucune véritable explication. C’est une planète magique, métaphore de la propension de l’Humanité à s’autodétruire en pillant les ressources au lieu de les gérer avec harmonie…mais au-delà de çà… Que se passe t-il à la fin quand Paul atteint la Lune menaçante ? Le héros accepte enfin d’affronter la mort…Le satellite ‘conscient’ laisse un répit à la Terre… Ouais ouais ouais…Mais d’où vient-elle ? Quel est son but ? Son objectif ? S’éteint-elle lors de sa dernière scène ou repart-elle dans l’espace ? Ce qui d’ailleurs quel que soit le cas  condamne aussi notre planète, mais sur plus long terme.

Encore une fois c’est très beau, très lyrique mais aussi tellement surfait, tellement perché et sans fondement…qu’on en ressort finalement perplexe, en se demandant ce qu’on vient de regarder. Pour moi ‘Le Dernier Voyage’ aurait fait une excellente BD, mais en film c’est trop artificiel. Je suivrai tout de même le prochain projet de son réalisateur Romain Quirot, qui à de toute évidence un immense potentiel.

 L'avis d'Amidon, le chat de la maison:

Rendez-vous Mercredi prochain 18H pour une nouvelle chronique.