Parfois quand on farfouille dans le catalogue bis de certaines vidéothèques en ligne, on tombe sur quelques pépites qui méritent qu’on en parle. Et parfois on tombe sur les pires zèderies inimaginables. C’est le cas du film qui nous intéresse aujourd’hui. Cosmic Sin est un film tellement nul qu’il ne mérite même pas d’être élevé au rang de navet. C’est juste un truc filmique dont on ne comprend même pas comment il est possible qu’il est pu voir le jour.

Une image promotionnelle officielle est directement tirée d'une affiche de Die Hard 4. Pour signifier le niveau de l'ensemble...

Synopsis:
En 2031, la première colonie de Mars est fondée. En 2042, l'Alliance était formée et la technologie de propulsion quantique permet à l'humanité de voyager au-delà du système solaire. Malheureusement, la colonie de Mars échoue en 2281 et l'Alliance contrôle les trois colonies: Terre, Zafdie et Ellora. Zafdie tente de se séparer de l'alliance en 2519; James Ford, The Blood General, lâche une bombe Q(uantum)-Bomb sur la colonie rebelle, tuant 70 millions de personnes. Après avoir appris l'horrible atrocité de ce que Ford a fait, le Dr Lea Goss le quitte et il devient déshonoré, renvoyé de l'armée. Dans l'espace, les Sigea sont une espèce envahissante qui envahit et conquiert d'autres mondes. Ils peuvent infecter et contrôler leurs hôtes de manière parasitaire en forçant leurs victimes à ingérer un fluide noir qui transforme l'hôte en un agent de Sigea et opère avec un esprit de ruche.

 
Réalisateur: Edward Drake

Distribution:
- Bruce Willis: James Ford
- Franck Grillo: le Général Ryle
- Brandon Thomas Lee: Braxton Ryle
- Adelaide Kane: Fiona Ardene
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Costas Mandylor, une gueule de cinoche vient faire mususe sur le plateau

Scénario ridicule, budget famélique, effets spéciaux…heu…bah inexistant ou presque. Mais pourquoi ce métrage existe ? Il n’y à rien à y sauver, il n’y a rien d’intriguant, tout y est indigeste et sans le moindre intérêt. Je vous assure que même les pires séries Syfy diffusées à trois plombes du mat’ en loucedé on plus de caractère et de fond que cet étron cinématographique.

Franck Grillo lui joue à fond, dommage qu'il soit sous-exploité (surtout en deuxième moitié)

Pour donner un exemple de ce manque de moyen et d’intérêt, le film se déroule en 2500 et des brouettes, alors que la Terre à colonisé d’autres planètes, qu’une espèce de guerre vaguement évoquée dans des cartons introductifs à mis en place un consortium face à des belligérants coloniaux…on imagine alors un avenir assez évolué, très technologique. Que Nenni ! Les mêmes bagnoles qu’actuellement, les mêmes bâtiments industriels et les mêmes bistrots malfamés. Seuls quelques plans d’une skyline d’une ville sans nom et évoquant vaguement Blade Runner manifesteront ce ‘futur de demain’. Pathétique.

Non il ne s'agit pas d'un arrière-entrepôt de Rungis mais de l'entrée principale d'une station de surveillance munie d'un canon orbitale sur une planète lointaine. La suspension de crédibilité est soumise à rude épreuve par ici...

En fait dans le film la seule chose ‘véritablement’ futuriste c’est le concept du ‘Quantique’. Les voyages spatiaux ? C’est quantique. La téléportation ? C’est quantique. Les bombes nucléaires ? C’est quantique…3 bidules à droite, une machine à laver démontée et un bocal luminescent…voilà en tout est pour tout la ‘grande technologie’ qu’on nous montrera ici. Et quand même quelques vaisseaux en incrustations j’exagère…

La technicienne quantique, Adelaide Kane, est la seule à jouer juste dans le métrage

Il existe une seule véritable scène usant de FX, lorsque la petite troupe se téléporte non loin d’une planète dans une séquence tellement incohérente qu’on en reste bouche bée d’admiration crétine. Car dans le lore quand on veut voyager ‘sans vaisseau’ on se téléporte quantiquement à quelques centaines de kilomètres au-dessus d’une planète en exocombinaison et on se laisse tomber jusqu’à la surface…sans grandement se soucier des frottements atmosphériques ou du fait que l’on s’écrase comme un sac de patate à une vitesse hallucinante. Encore une fois, c’est quantique.

La seule scène à effets spéciaux digne de ce nom. Le plus drôle, ou le plus minable, c’est que cette planète à l’autre bout du cosmos ressemble à s’y méprendre à la forêt à 15 minutes de chez moi. :S.

Il y a tellement à relever dans cette erreur sur pellicule que j’en oublie d’évoquer la grande menace extra-terrestre. De fait on en verra pas grand-chose vu qu’il s’agit d’une espèce de virus-matière noire qui infecte les humains et les rends méchants. Leur but et de créer un méga-portail spatial pour envahir les territoires terriens. Mais au-delà de çà on n’en sait pas plus (ou je n’en ai pas compris plus parce que j’avoue que le dernier tiers j’ai pas mal décroché).

Un méchant. Je ne sais même pas si il s'agit d'un humain infecté ou d'un vrai 'extra-terrestre'. J'avais déjà décroché à son apparition (du repassage à faire...) Il me fait penser au jeu Destiny dans son allure, je ne saispas pourquoi...

Il est temps d’aborder le casting, qui lui non plus ne vole pas bien haut. Des gueules de cinéma qui cachetonnent avec plus ou moins de plaisir, le fils de Pamela Anderson trouffion courageux qui fait face à l’horreur de la guerre et Adelaide Kane qui s’en sort ‘pas trop mal’. Mais en tête d’affiche il y a bien sur ce bon vieux Bruce Willis, devenu une vedette ringarde de bisseries inavouables. Il ne fait comme depuis quelques années qu’acte de présence sur le plateau, ne joue absolument pas et se fout éperdument du film dans lequel il se retrouve. Du moment qu’il touche son chèque et que son nom rapporte un tant soi peu de visibilité à ce projet uniquement créé pour faire bosser quelques intermittents du spectacle, tout va bien pour lui.

Bruce Willis au sommet de son art. Il affiche ce visage quelles que soient les circonstances. Franck Grillo à son nom qui apparaît au générique d’ouverture AVANT celui de Bruce Willis, pour dire la déchéance de la star….

Pas un nanar, même pas un navet. Aucun mot ne peut qualifier l’indigence de ce Cosmic Sin…
Mais pourquoi ai-je été regardé çà ??

Si il y a bien un seul truc valable à sauver dans tout ce bousin, c'est la catcheuse Catherine Joy Perry, qui as un vrai look de bad-ass tout en restant efficace et sexy. Mais elle ne sert pas plus que les autres acteurs et actrices au final. Mais quel style!

L'avis d'Amidon, le chat de la maison:

Rendez-vous Mercredi prochain 18H pour une nouvelle chronique.