Et c'est alors que revoilà Scott Lang et toute sa clique dans la suite de ses péripéties burlesques à San Francisco. Et oui je sais parfaitement que j'ai zappé un film, mais cela n'est pas grave, ce nouvel Ant-Man se déroulant en même temps et le prochain se passant en 1995, cela permettra de terminer cette revue complète du MCU par Infinity War pour mieux enchainer sur Endgame...
En attendant, qu'il y a t-il à dire sur les nouvelles aventures de l'Homme -Fourmi?
 
ANT-MAN et la GUÊPE
2018
 
 
Réalisateur: Peyton Reed
Le Héros: Paul Rudd
Les Grands Noms: Michael Douglas, Michelle Pfeiffer, Laurence Fishburne
La Demoiselle en Détresse: Evangeline Lilly ou plutôt Hannah John-Kamen
Autres Apparitions Notables: Michael Peña, Walton Goggins, Abby Ryder Fortson
 
Scott Lang est assigné à résidence depuis les événements de Civil War, soit deux ans déjà. Il s'est rapproché de sa famille, notamment sa fille mais à perdu tout contact avec les Pym, en cavale par sa faute. Jusqu’à ce qu'un soir il fasse un drôle de rêve, dans lequel il se devine être Janet Van Dyne, la femme depuis longtemps disparue de Hank...informant son ancien mentor de cette étrange rêverie, il se retrouve très vite embarqué dans une nouvelle histoire à laquelle il ne comprends pas grand chose et qui implique une femme avec un déphasage quantique, surnommée 'The Ghost', capable de traverser la matière...
 
 
Rien que le titre. Ant-Man et la Guêpe. Pourquoi pas l'Homme-Fourmi and the Wasp? Dès le titre on sent qu'il va y avoir un problème au niveau de la cohérence. Et l'intuition se révèle le moins que l'on puisse dire très bonne. Mais nous y reviendrons plus tard. Pour le moment attardons nous sur les forces en présence. Nous retrouvons donc bien sur tout le casting du premier opus auquel s'ajoutent quelques nouvelles têtes, à commencer par la très charmante Hannah John-Kamen dans le rôle du Fantôme, adaptation très libre du cambrioleur des comics. Victime lors de son enfance en Argentine d'une explosion 'Scientifico-bizarro-jenesaisquoi', elle est depuis en déphasage avec le monde qui l'entoure, toujours en décalage à la fois temporellement et physiquement. Ce qui donne lieu à un effet des plus singulier, avec cette sensation de flou constant qui l'accompagne. Ava de son prénom fut récupérée par le SHIELD/HYDRA qui fit d'elle un agent de l'ombre, effectuant les basses besognes durant des années, jusqu'à la chute de l'organisation.
 
Sous le masque Ava Starr, aux yeux ensorceleurs
 
Vient ensuite rien de moins que Michelle Pfeiffer, dans le rôle de Janet Van Dyne, la maman d'Hope. Après Michael Keaton, voici un nouveau transfuge de l'univers Batman Burtonien. Son retour à notre civilisation s'accompagne de capacités psychiques inattendues. Le mystère est total sur ses trois décennies passées dans le monde quantique et ce qu'elle à pu y vivre. Mais visiblement elle n'a pas chômée. Elle semble bien en connaître le fonctionnement et sa 'cartographie'. Une phrase a particulièrement retenu mon attention quand elle tente d'expliquer ses nouvelles aptitudes, que son séjour dans cet univers à su - et dû - lui apporter. Elle justifie son nouvel état comme une part d'évolution... Ne serait-ce pas là le début, très ténue certes mais tout de même, de l'intégration mutante au MCU? Intéressant de savoir que dans la version 'Ultimates' des Vengeurs, Janet EST une mutante.
 
Janet Van Dyne à bien évoluée depuis 30 ans...
 
Dernier nouveau venu qu'il faut évoquer, Laurence Fishburne dans le rôle de Bill Foster. Alias Goliath. Ancien collègue de Pym lorsque ce dernier bossait pour le SHIELD, le scientifique s'est reconverti dans l'enseignement depuis. Pour la plupart des spectateurs, il ne s'agit que d'un personnage de plus dans un Marvel mais il faut savoir que Goliath est 'celui qui meurt' lors de l'arc narratif Civil War dans les BD, marquant durablement le conflit. Ici il joue un équivalent d'Hank en plus sympathique mais aussi plus ambigu.
 
Bill Foster testa lui-même les effets du gigantisme, lors du projet Goliath
 
Pour ce qui est de Hope Van Dyne, enfin elle endosse le costume de la Guêpe, après que son père lui est dit toute la vérité dans une scène d'ouverture qui suit en fait directement la séquence finale cachée du métrage précédent. Sans surprise elle se révèle bien plus douée que Scott pour user de ses capacités. Dotée comme sa mère d'une paire d'ailes et de blaster, la tenue est de fait plus évoluée que celle d'Ant-Man. Elle tente de réunir avec son père les différents composants qui leur permettront d'ouvrir un portail vers le monde sub-atomique et ainsi - du moins l'espèrent t-ils - pouvoir récupérer Janet.
 
 
Là ou le premier Ant-Man faisait dans l'humour involontaire car se prenant trop au sérieux, ce second épisode prends pleinement conscience de son statut pour cette fois-ci tenter d'être drôle volontairement. Cela donne quelques scènes assez sympathiques, comme le passage à l'école ou Lang connaît quelques problèmes de taille (Ha haa) dû à un régulateur défaillant ou quand Janet prend le contrôle mental de Scott. Toujours dans l’humoristique, le système de localisation via les fourmis formant une flèche géante à suivre...là on donne carrément dans le cartoon!
Parlant fourmi, la géante qui apparaissait à la fin du 1 a dû plaire, car désormais elles sont partout. Elles servent d'ouvrières à Pym pour la construction de son laboratoire. Ou à servir de 'doublure' pour Scott, l'une d'entre elle portant le bracelet électronique chez lui pour faire croire qu'il n'en bouge pas. A noter que l'héritage des vieux films de monstres géants un peu ringard est ici parfaitement assumé avec la diffusion d'un vieil extrait N&B d'une invasion de fourmis géantes sur bobine lors de la scène finale, au passage pas terrible.
Ils vont même jusqu'à parodier la célèbre scène du premier, quand Antoinette se faisait tuer par balle (j'en ris encore). A l'époque la scène avait été tournée au premier degré absolu, et les réactions furent, à juste titre, hilare. Pour réajuster le tir et tenter de se dédouaner en faisant croire qu'ils avaient pleinement conscience du ridicule de cette mort tragique, ils tournent dans le 2 une scène entièrement dédié à la mort de plusieurs fourmis, dont une baptisée Antonio Banderas. Et le héros d'hurler son nom, quand celle-ci se fait becqueter par une mouette, dans une tentative désespéré d'être drôle...Incroyable.
Quand à Louis, je le trouve toujours aussi lourd. Un vrai boulet.
 
Le trio des comiques est de retour. Ils ne sont plus seuls car désormais des méchants de pacotille les accompagnent...principal sujet de leur conversation, 'le sérum de vérité, mensonge ou réalité?'
 
Après le boulet, les boulettes. Déjà je sais bien qu'il y en a dans chaque épisode du MCU si on cherche la petite bête mais là tout de même c'est le pompon.
Par exemple, comment Scott parvient à faire grandir la tenue d'agent du FBI dans la salle d'interrogatoire? Si il y a mis un système d'agrandissement/rétrécissement, où est-il?
Ensuite en ce qui concerne la valise 'Hot Wheels'. Pym a t-il vraiment eu le temps d'adapter son système de levier à chaque véhicule dans la boîte? Sacré ingénieur et garagiste que nous avons là. Est ce en fait un passe-temps pour Hope?
Poursuivons avec la maison sur la plage. Alors oui effectivement c'est cool...mais comment dire, pas de fondations? Pas de conduite d'entrée et d'évacuation des eaux? Pas d'électricité?
 
 
Et pour le laboratoire qui devient une valise...par où commencer? S'agissait-il d'un véritable immeuble que Pym à rétréci pour y bricoler une poignée coulissante et des roulettes? Imaginez un peu la scène, détruisant un bâtiment minuscule sur son établi. Ou bien alors d'une maquette trafiquée qu'il fait grandir? Quand l'immeuble est à taille réelle, peut-on y voir des roulettes géantes? A l'intérieur se trouve donc toute une ribambelle de fourmis géantes, ainsi que des piles Duracell gigantesques pour alimenter le matos scientifique en énergie. Ce qui veut donc dire que quand il rétrécit le building il se trouve à l'intérieur des minuscules fourmis géantes? Tout ce qui se trouve dans le bâtiment est connecté pour rétrécir en même temps que les murs? Comment ça marche en fait?
Le plus invraisemblable reste quand même quand ils déplacent le labo-valise...POURQUOI TOUT CE QUI SE TROUVE A L’INTÉRIEUR NE DÉGRINGOLE PAS? Il gigote quand même pas mal le tout durant l'aventure..mais non tout est bien resté en place quand ils retournent plus tard à l'intérieur.
On va me dire que je chipote mais quand je regarde ce film je ne peux m’empêcher de penser à tout çà...La vraisemblance du tout est rempli de trou, la logique étant sacrifiée sur l'autel du fun.
 
Voili,voilou, je ne pense pas en avoir beaucoup plus à dire sur ce deuxième Ant-Man, franchement oubliable. Le vrai fond de ma pensée est que jamais Marvel n'aurait dû adapter ce personnage au cinéma. Il est trop invraisemblable et ses pouvoirs trop farfelus pour donner un film crédible. C'est un exemple parfait que ce qui marche en comics ne fonctionne pas obligatoirement en 'Live'. On pourra quand même mettre en avant le fait qu'Evangeline Lilly tient plus ou moins le premier-rôle sans que cela ne soit clairement explicité, c'est un 'premier pas' qui amène vers Captain Marvel, qui sera le sujet de la prochaine chronique.
 
 
Les Scènes post-génériques: Après un très beau générique animé qui reprends sous forme de maquette (en fait tout est numérique) certaines scènes du film, on découvre que la camionnette de Louis à été transformée en portail quantique ambulant dans lequel Scott pénètre sous la supervision des Pym enfin réunis. Janet le met en garde contre certains dangers, et notamment les Vortex temporels (notons, notons...) Sa mission est de récupérer des particules sub-atomiques réparatrices pour aider à la guérison d'Ava (Hum...). Une fois ceci fait, Hope égrène le compte à rebours du retour dans la radio d'Ant-Man...puis silence total. Scott croit à une blague..qui s'éternise un peu trop...
Plan sur les Pym, ou ce qu'il en reste. Tout trois on été victime du 'SNAP' de Thanos, ce qui nous informe sur le fait que le film se déroulait plus ou moins au même moment qu'Infinity War.Ou un peu avant.
Scott reste bloqué dans le monde quantique tandis que la poisse de Janet Van Dyne se révèle au grand jour. Après avoir été bloquée trente ans dans un monde hostile, la voilà réduite en cendres...Vraiment pas de pot!
En toute fin de pellicule, alors que la moitié des êtres vivants de l'univers à disparu, la fourmi 'doublure' de Scott joue un solo de batterie, comme un battement de tambour annonçant un grand événement.
 

 
Le Caméo de Stan Lee: Lors de la course-poursuite dans les rues de San Francisco, il se fait réduire sa voiture alors qu'il s'apprêtait à monter dedans. Il se demande ensuite si il n'a pas un peu exagéré dans les années 60...
 
 
Bonus:
 
 
 
Le film que regardent Scott, Hope et Cassie à la fin est 'Des Monstres Attaquent la Ville' (Them! en VO) de 1954, dont voici la mirifique bande-annonce (elle est longue à se mettre en place):