Suite des aventures de Peter Quill et sa petite bande bigarré qui cette fois auront affaire à rien de moins qu'un dieu. Et oui. Mais si il n'était que cela ce ne serait pas drôle...
 
LES GARDIENS DE LA GALAXIE
VOLUME 2
2017
 
 
Réalisateur: James Gunn
Le Héros: Chris Pratt
Le Grand Nom: Kurt Russel
La Demoiselle en Détresse: Pom Klementieff
Autres Apparitions Notables: Zoe Saldana, Dave Baustita, Karen Gillan
 
Après une mésaventure avec le Peuple Souverain, Starlord et ses amis s'écrasent sur une planète perdue, leur vaisseau en miettes. Mais fort heureusement, tel un Deus Ex Machina, un homme doté d'une grande puissance leur vient en aide pour surmonter cette épreuve. L'inconnu semble plein de bonnes intentions et se présente de la façon la plus incongrue du monde comme le Père depuis longtemps perdu de Peter...
Désireux d'en savoir plus sur ses origines, le terrien, Gamora et Drax le suivent sur sa planète tandis que Rocket, un tout jeune bébé Groot et la prisonnière Nebula resteront là pour réparer le vaisseau...
 
 
Dès l'introduction, le ton est donné. Déluré, coloré, fun, un poil loufoque...ces premières minutes mettent dans l'ambiance c'est le moins que l'on puisse dire. Sorte de condensé ultime de ce que sont les Gardiens de La Galaxie, une pointe de poésie et de lyrisme se laisse également entrevoir à travers la toute petite aventure de ce baby Groot, petite vie parmi d'autre dans l'immensité de l'Univers, entre le combat épique de ses compagnons et un monde qui vaque à ses occupations, indifférents à tout cela. Magnifique.
 
 
Précision d'importance, le film se déroule en 2014. Le prologue lui se passant en 1980 et l'intrigue principale 34 ans plus tard. On découvre dans ce passage Kurt Russel en prince charmant de Meredith Quill (Laura Haddock, aucun lien de parenté connu avec le capitaine du Karaboubjan), lui faisant découvrir une plante extra-terrestre qu'il à planté là, plein d'espoir. Le procédé de rajeunissement numérique est utilisé sur l'acteur et le résultat est bluffant.
Coté technique justement, le film tient clairement la route de ce coté là. La grande majorité des décors étant créés par ordinateur avec les acteurs incrustés rien ne choque les rétines, même si on sait que tout est faux l'illusion fait son travail. L'aspect Majestueux d'Ego, qui est donc la planète-Père de Peter est parfaitement retranscrit et j'irai même jusqu'à dire que ce coté 'un poil irréel' est accentué par le fait que l'on sait que c'est faux.
Ego. Rien que le nom annonce la couleur! De descendance Céleste, l'être cosmique à su évoluer au cours des milliards d'années de son existence pour aboutir à cette forme planétaire, dont 'Kurt Russel' n'est qu'une extension pour interagir avec les autres formes de vie. D'ailleurs le scénario n'est pas très clair avec ça. Durant son exposé il est représenté dans chacune des 'statues vidéos' sous la forme humaine qu'on lui connait dans le prologue. Ce qui est à mon sens assez peu vraisemblable, il devait adapter sa forme à l'espèce qu'il souhaitait 'féconder' sur le moment. D'ailleurs les gout 'éclectique' de son fils doivent venir de là. Aussi la forme de 'vieil homme' qu'il porte dans le film -et qui est donc Kurt Russel - serait le toujours lui du prologue avec trois décennies de plus...alors que cette entité charnelle aurait des milliers d'années. Le film n'explicite pas vraiment cet aspect mais laisse entendre que le personnage modifie son apparence en fonction de ses interlocuteurs et de son objectif, à savoir ici séduire son fils pour qu'il l'accompagne dans sa quête de domination universelle.
 
De nombreuses apparitions constellent l'aventure, de plus ou moins d'importance. Sylvester Stallone dans le rôle de Stakard Ogord, un des membres importants des Ravageurs fait figure de pont de ses invitations. David Hasselhoff passe également faire un petit coucou et tournera même un clip pour le film (je ne l'ai jamais vu, pas du tout mon trip). On revoit également Howard, visiblement libre du Collectionneur. Mais la plus importante de ses références - et donc son entrée dans le MCU - vient du conseil des Gardiens, interrogeant un Stan Lee visiblement sous leur autorité. Il mentionne sa 'mésaventure en tant que livreur pour Federal express', ce qui est donc un rappel clair de son caméo dans Civil War. Étonnant!
 
 
L'un des aspect les plus marquant de ces gardiens 2 est clairement son humour. Qui puise dans une large palette, allant du basique au dessous de la ceinture (dialogue sur le pénis d'Ego...) à l'absurde (le tapis bleu dans la neige). Mais le plus surprenant reste l'influence cartoon qui transpire de l'ensemble. Quand Gamora ramasse le méga-gun pour tirer sur le vaisseau de sa frangine, quand Rocket expédie les Ravageurs au-dessus de la cime des arbres ou bien sûr lors du voyage à travers les portails interstellaires à toute allure...
 
Certaines séquences sont d'inspiration cartoon
 
Drax sort clairement son épingle du jeu notion éclat de rire. Sa sincérité entière et ses émotions à fleur de peau, combinés à une absence absolu de second degré ou de recul font de lui un clown idéal pour sortir les bonnes répliques au bon moment. Sa relation avec Mantis, nouvelle venue dans la franchise est à la fois très drôle et touchante, à l'image du très beau dialogue sur les escaliers.
 
La Fille de Thanos et le fils D'Ego partagent quelques pas de danse
 
Peter et Gamora eux aussi ont droit à leur séquence émotion. On apprends que les deux développent une certaine intimité, un jardin secret ou le premier apprends à danser à la seconde. Ils se rapprochent à leur rythme, loin des idylles pliées en cinq minutes que l'on peut voir partout ailleurs (On te salue James Bond!). Il faut dire aussi que l'enfant préférée de Thanos n'est pas vraiment une romantique. Et ce n'est pas Nebula qui prétendra le contraire. Plus étoffée que dans le premier opus, la sœur à droit à un beau parcours ici, entre rédemption et acceptation de sa relation conflictuelle mais profonde avec Gamora. Pour finir parlons de Rocket, particulièrement bougon et revêche dans cet épisode, qui découvre grâce à Yondu la nature profonde de ses sentiments mitigés pour ses compagnons.
Vous l'aurez compris, les liens relationnels entre les différents protagonistes tiennent une place centrale dans ce film, qui sous ces aspects grand spectacle de divertissement cache en fait une chronique familiale moderne un brin déjantée.
 
 
Assurément le plus flamboyant du Marvel Cinematic Universe, cette comédie-soap-space-opéra vous fera passer un excellent moment rempli de rires et de quelques larmes. James Gunn livre là un des films les plus profonds de l'Univers Unifié enveloppé par toutes une myriade d'artifices pétaradants et chatoyant. Ce qui au final donne un très grand divertissement, intelligent et qui fout la pêche pour le reste de la journée.
 

Il manque la chanson d'introduction mais on a déjà là un panel important des titres qui composent la BO

 
Les Scènes Post-génériques: elles sont nombreuses. La première fait voir Kraglin (interprété par Sean Gunn, frère du réalisateur et qui est aussi l'acteur qui 'fait' Rocket sur le plateau) s'exercer à contrôler la Flèche de Yondu. Ça finit mal. Autre séquence où l'ont découvre l'équipe première des Ravageurs, qui dans les comics était en fait les premiers Gardiens de la Galaxie. De nombreux caméos dans ce plan. Ensuite il y a la découverte de Groot Ado, dans sa chambre. Assez marrante et qui introduit donc le perso tel qu'on le verra plus tard...Pour terminer, on retrouve Ayesha, prêtresse des souverains qui défaite prépare sa vengeance en créant un nouvel être supérieur qu'elle baptise Adam...
En toute toute fin, on revoit Stan Lee sur son caillou, demandant aux Gardiens (les grands chauves, pas nos héros) de ne pas le laisser là.
Il faut aussi évoquer les photos présentent durant le générique et qui laissent entrapercevoir Cosmo, Howard une fois de plus et surtout Le Grand Maître joué par Jeff Goldblum et qui sera l'antagoniste principal dans Thor Ragnarok...
 

 

 
Le Caméo de Stan Lee: déjà expliqué plus haut. Il me semble d'ailleurs que c'est le seul film où il apparait à deux occasions (la scène est la même,juste scindée en deux). Ce caméo est particulier car il laisse entendre que toute les interventions du bonhomme serait en fait liées, et qu'il serait à la solde des Gardiens, voir même un Gardien lui-même! A savoir Uatu, que les lecteurs de comics connaissent bien pour ses nombreuses apparitions au fil des récits. Aujourd'hui décédé, ce serait un bel hommage de faire de cette théorie une vérité.
 
 
Bonus:
 
Cette équipe s'inspire des premiers Gardiens de la Galaxie, édité principalement dans les années 70. Aucune idée si un film leur sera consacré, mais à priori c'est plutôt non. Michelle Yeoh, Ving Rhames et Michael Rosenbaum (Lex dans Smallville) accompagnent Sly pour ce plan. Miley Cyrus prête sa voix à la tête du robot (une réplique). Rob Zombie joue apparemet l'invisible, mais j'ai pas trop compris la blague...
 
Yondu tel qu'il est dans les comics et tel que je lisais dans ma lointaine jeunesse...