Bon, je suis complètement à la bourre. Je fais rapidement une pause dans la centaine de mails que j'ai à traiter (et encore, heureusement que ma boîte mail a laché il y a 3 semaines... si je tenais le &€$@# qui a cru bon d'inventer internet !), pour tout de même vous parler d'un artiste que j'ai découvert il y a quelques semaines en faisant des recherches pour cette rubrique. Juste retour des choses.

Tout le monde aura sûrement compris que j'ai tendance à adorer les vieux tubes des années 60, particulièrement quand ils sont bons (Nancy Sinatra, Dusty Springfield, et autre Diana Ross qui ont un charme vintage unique). C'est aussi et surtout des chansons qui bien que parfois clairement commerciales (La Motown ou Stax Records visaient un public, de la même manière que Justin Bieber ou Rihanna aujourd'hui...), étaient vraiment bien construites et de qualité (disons aussi que ne pas pouvoir cacher une médiocrité abyssale derrière des beats de supermarché, ça oblige à composer un minimum. Même simplement). On commence donc par une reprise qui m'a tapé dans l'oreille, celle d'un morceau de David McWilliams (uniquement connu pour ça, ou plutôt quasi-inconnu malgré ça) : 

 

Days of Pearly Spencer

Une superbe voix grave qui donne un tout autre relief à cette chanson.

 

Et vous aurez donc compris (parce que c'est marqué dessus, comme le Port-Salut) qu'il s'agit de la douce voix de Rodolphe Burger. L'artiste doit être bien connu de nos amis alsaciens, puisqu'il est originaire de Colmar, qu'il a vécu à Sainte-Marie-aux-Mines et qu'il a fait les fantastiques sonorités du tramway de Strasbourg. (Anecdote débile, quand tu nous tiens !) On peut raisonnablement en déduire qu'il doit avoir une certaine appétence vers le (bon) vin blanc et la bière. J'espère pour lui en tout cas.

Il est diplômé de philosophie, professeur, et passionné par le Velvet Underground, et a collaboré notamment avec Alain Bashung (les guitares de "Samuel Hall" sur le mythique "Fantaisie Militaire", c'est lui) Françoise Hardy ou encore Jacques Higelin. Depuis qu'il a entamé une carrière solo au milieu des années 90, il a exploré de nombreuses voies, entre folk, rock minimaliste, électro ou (surtout) jazz, ce qui lui vaut parfois un étiquette élitiste. Il a publié cette année un album entièrement consacré à des reprises du Velvet Underground, qui bien que parfois controversé (il est assez peu novateur certes) est à mon humble avis tout à fait dans l'esprit de ce fameux groupe Warholien (et New Yorkais aussi accessoirement).     

Rock'N Roll

 

Mais si Rodolphe Burger est principalement connu, c'est pour sa participation pendant une petite vingtaine d'années au groupe Kat Onoma, dont il fut le leader. Groupe que je ne connais pas, donc je ne vais pas en parler.

Surtout que Noiraude doit être bien plus qualifié pour en parler !!  

Pour finir, on se quitte avec un reprise du fameux tube de Joy Division (encore !), dont l'atmosphère lugubre colle bien à la voix. Et vice et versa. 

Love Will Tear Us Apart.