Et là d'entrée, je m'insurge de suite contre cette catégorie mensongère et je fustige son créateur : ce n'est pas ma faute, je n'y suis pour rien, c'est la faute au jeu, c'est la console qui triche !

Et là en l'occurence, et dans mon souvenir de jeunesse (et je crois ne pas être le seul, il me semble avoir aperçu ici même, sur ce site, deux amateurs éclairés qui évoquaient ce titre oublié de tous), le jeu était bien à blamer, la raison des mes échecs répétés ne pouvant être imputable à ma seule maladresse. Ou alors c'est parce que j'étais gamin et que je jouais comme une tanche. C'est possible aussi ça.

Mais revenons sur les faits plutôt. Et ils sont accablants.

D'aussi loin que remonte ma mémoire, j'ai toujours détesté le orange. Cette couleur diaboliquement démoniaque est associée à tant de mauvais souvenirs, à tant de traumatismes qu'elle me fait encore frissonner aujourd'hui. L'orange, c'est Casimir qui essaye de m'empoisonner avec son Gloubi-Boulga ; c'est les costumes flashy dégueulasses du Cinquième élément ; c'est l'agent employé durant la guerre du Vietnam ; c'est un opérateur téléphonique qui massacre les meilleurs morceaux des Beatles, de Skip The Use ou de MGMT, me privant à jamais du plaisir de leur écoute ; c'est les vieux wagons SNCF puants des années 70 ; c'est les carottes vichy pleines de flotte à la cantine ; c'est les récits pleins de froid et de tristesse des Noël de mon grand père, où il tentait de faire durer un misérable fruit des semaines. L'orange, c'est le mal.

 

Ils viennent de se voir habillés pour la première fois. La costumière a fui en coulisse.

Même en jouant aux Tortu(r)es Ninjas sur NES, Michelangelo était un supplice absolu. Mettre un personnage que l'on croit utile et qui n'est là que pour vous faire perdre, c'est de l'acharnement sadique de la part des développeurs. (Au moins Raphael étant clairement en dessous de tout seuil de compétence, on comprenait qu'il ne servait qu'à passer le niveau sous marin, ou pour les ballades en camion. Et on ne s'en servait que là. Il ne cachait pas sa nullité avec fourberie pour faire perdre le jeune joueur naïf et innocent lui !!).

 

 L'air dubitatif d'Halle Berry quand on lui explique qu'elle doit  concurrencer la sublime Ursula Andress et son non moins splendide maillot immaculé avec ce... cette... chose... Le film fut raté du coup.


D'ailleurs je reste convaincu que c'est le seul message transmis par "Orange Mécanique". Ça et la violence absurde induite par le port de faux-cils. A la rigueur. 

 Restons zen.

Respirons un bon coup.

Et puis, suite à des années de psychanalyse poussée, de travail sur moi même, d'étude de la chromophobie, de cure de clémentines, je suis remonté à la racine du problème. Tout vient d'un jeu. De ce jeu. Plus terrifiant que Amnesia The Dark Descent. Plus anxiogène qu'un épisode d'Hélène et les garçons. Plus difficile à jouer que Tetris pour un manchot.

R.C. Pro AM.

Brrrrrrr !!

Tout a commencé par un frais matin d'automne, un pote me propose de me revendre un jeu pour une somme dérisoire (du genre 10* balles, j'imagine qu'il voulait acheter des bonbons...). Flairant la bonne affaire, et profitant des formidables économies réalisées sur mes 5* francs d'argent de poche hebdomadaire, je me rue sur l'occasion de découvrir un nouveau jeu, et l'achète sans trop me poser de questions. De retour chez moi, je mets la machine en route, fourre la galette dedans... et surprise ! Le jeu est bon ! 

Pour décrire rapidement le truc, il s'agit d'un jeu de course en vue 3D isométrique (manifestement des voitures télécommandées, elles ont une antenne sur le toit) entre 4 voitures. La maniabilité est assez peu évidente à prendre en main au premier abord (on dirige toujours comme si on était dans la voiture, quand on tourne à gauche la voiture tourne à gauche, même si c'est vers la droite sur l'écran !) mais suffisamment précise pour s'en sortir dans les virages tordus. On peut upgrader son véhicule au fur et à mesure des courses en ramassant des bonus sur la piste, il y a des turbos qui générent une accélération, on doit éviter des tâches d'huile ou des flaques d'eau... Et surtout, surtout, on peut ramasser des missiles ou des bombes à lancer dans la tronche des concurrents pour les éclater ! Un Mario Kart avant l'heure en quelque sorte... Donc bien sympa à jouer, avec des courses rapides et fun, des finish sur la ligne en rattrapant grâce à un missile de la dernière chance la bagnole devant...  Les courses s'enchaînent, de plus en plus techniques, bourrées de pièges, de virages en épingles à cheveux, mais tout reste faisable. Ben pourquoi je me plains alors ?*

 

Vous fatiguez pas à tout regarder, c'est juste pour mieux visualiser....

 

Soudain, c'est le drame ! Un vieux bruit strident, et le concurrent orange s'envole de manière irrésistible vers la victoire portée par un turbo infini. Rebelote la course suivante. Rebelote toutes les courses suivantes !!! Ces abrutis de concepteurs n'avaient trouvé que ce moyen pour forcer le joueur à perdre à coup sûr !! Imaginez vous dans Mario Kart avec un type qui a un champignon d'or infini devant, et vous deux pauvres peaux de bananes et un malheureuse carapace verte... 

La loose...

Asshole !!

 

J'ai très longtemps cru que la cartouche déconnait, et puis j'ai découvert que je n'était pas le seul...

Pour ceux qui voudraient en savoir plus sur cette excellente licence signé Rare (malgré ce gros défaut, c'est tout de même très très bon pour l'époque !), je les renvoie vers ce site, et la revue exhaustive qui en est faite ! ;)

 

A la prochaine...

 

 *tous ces prix sont en francs et sont estimées à titre indicatif. Faudrait pas déconner non plus, je peux pas me rappeler de détails aussi insignifiants après toutes ces années ! (Enfin si, j'ai réellement eu ça comme argent de poche un moment...)