La vérité vraie, c'est qu'à la base je voulais poster un article sur le légendaire tracé de Monaco à l'occasion de lz 90ème édition ce dimanche. Le truc, c'est qu'en écrivant mon petit récap' sur Honda en F1 je suis forcément tombé sur plein d'info sur McLaren et ça m'a plus donné envie de vous parler de l'écurie que du circuit. Et puis je ne suis pas totalement à côté de la plaque puisque l'équipe fête cette année ses 50 ans. Pour moi McLaren, c'est l'écurie numero uno loin devant Ferrari loin devant toutes les autres. Elle n'a pas été fondée pour vendre des voitures (/troll), elle est une digne représentante du fair-play anglais, elle est un modèle de stabilité et puis quelle histoire, quel palmarès !

 

Bruce Mclaren : un talent, un ingénieur et un entrepreneur.

 

McLaren. Ce nom fait tout de suite penser à l'Angleterre. Pourtant, le fondateur de la marque, Bruce McLaren vient de Nouvelle Zélande. Né le 30 août 1937 à Auckland, Bruce Mclaren débarque pour la première fois en Formule 1 au volant d'une Cooper-Climax lors d'une épreuve hors championnat en Nouvelle-Zélande en 1958. Cette année-là, c'est surtout en championnat F2 qu'il pilotera, mais fera deux piges en F1 avec sa Cooper F2. Il participera au Grand Prix d'Allemagne où il terminera cinquième (et vainqueur dans la catégorie F2), puis au Maroc où il finira treizième de la course et deuxième en F2 derrière Jack Brabham.
Bruce s'est fait un nom non seulement en tant que pilote doué et discipliné, mais aussi comme un ingénieur pragmatique, inspiré par une vision et par sa détermination à se battre contre les meilleures écuries et à les dominer

Martin Whitmarsh, directeur de McLaren

Ces excellentes performances le propulseront pilote officiel Cooper pour la saison 1959. Il débute par le Grand Prix de Monaco qu'il termine en cinquième position. S'en suit une troisième place en Angleterre, mais surtout une première victoire au Grand Prix des États-Unis à Sebring en fin de saison. Il devint ainsi le plus jeune pilote de l'histoire à avoir remporté un Grand Prix de Formule 1 à 22ans. Ce record ne sera battu qu'en 2003 par Fernando Alonso et ensuite Sebastian Vettel en 2008 (21 ans, 2 mois et 11 jours). En 1960 il sera vice champion du monde derrière son coéquipier et ami Jack Brabham.
Bruce Mclaren continua sa carrière en Formule 1 plusieurs saisons avec Cooper avec plus ou moins de succès, mais là n'est pas le sujet.
Pendant l'hiver 1963, le Néo-Zélandais créer sa société, la Bruce McLaren Motor Racing. Il engage alors des Cooper sous les couleurs de sa structure dans le tout nouveau championnat de F1 en Océanie, les Tasman Series en 1964 où il sera champion.
En 1966, las de la baisse de performance constante des Cooper, Bruce McLaren se lance dans le championnat de Formule 1 avec sa structure et avec sa propre voiture, la McLaren M2B. Propulsée par des moteurs à la ramasse, un V8 Ford puis le Serenissima, l'écurie ne marquera que trois petits points pour sa première saison. Parallèlement McLaren présente son premier prototype Can-Am.
En 67, avec une Ford Mk II, Bruce McLaren remporte les 24 heures du Mans avec son compatriote Chris Amon. La même année il remporte le championnat Can Am.
La première victoire d'une McLaren arrive en 1968 dans la Race of Champions à Brands Hatch, Belgique pilotée par son créateur, Bruce. L'autre pilote de l'équipe, Dennis Hulme, champion du monde en titre gagnera deux autres courses et jouera la couronne mondiale jusqu'à la dernière course que remportera Graham Hill.
La saison 1969 est une saison gâchée par une tentative de développement d'une voiture à quatre roues motrices. Une victoire tout de même par Hulme au Mexique. Petite anecdote sur cette année là. Lors d'une séance d'essai avec sa CanAm M8B, Bruce McLaren ce rendit compte que la trappe d'essence était mal refermée et vibrait de plus en plus au fur et à mesure que la vitesse augmentait. D'abord énervé par le manque de rigueur de ses mécaniciens, il s'interrogea ensuite sur le fait que l'air ne plaquait pas la trappe contre la carrosserie. Il s'arrêta alors au stand et sans un mot saisit une pince et découpa la carrosserie de sa voiture pour creuser deux "narines" derrière radiateur. Il remonta dans la voiture et aligna immédiatement de meilleurs temps. Les "nostrils" de McLaren étaient nés et cette astuce de conception allait être utilisée jusque dans les modèles de route de la marque qui sera créée dans les années 90s.
 


L'hommage de McLaren à son fondateur

La saison 1970 est honorable, mais sans plus. À cette époque, le sport automobile commence à expérimenter les effets de l'aérodynamisme. Jusque-là, les constructeurs pensaient «pénétration dans l'air», à présent ils pensent à générer de l'appui. Les ailerons commencent à fleurir et deviennent toujours de plus en plus imposants contrairement aux montants qui les supportent et qui restent toujours aussi fins. Ce décalage fait que les pièces se tordent aisément et rendent là voiture très instable. Toujours engagé en CanAm, Bruce McLaren test un nouveau prototype le 2 juin 1970 sur le circuit de Goodwood. Pendant cette journée d'essai, le capot moteur de sa voiture se détacha et la voiture perdit soudainement son appui aérodynamique. La McLaren du Néo-Zélandais, déséquilibrée, s'écrase alors contre un poste de commissaire. Bruce McLaren décède suite à cet accident à seulement 32 ans.
 
 

Des hauts et des bas

 

Le film Rush retrace le duel Hunt-Lauda

Malgré la disparition de son jeune fondateur, l'écurie survie, notamment grâce à Hulme, et continue de participer au championnat de formule 1. La saison 1973 sera d'ailleurs particulièrement prolifique puisque Hulme et Peter Revson gagnèrent trois courses.
L'année suivante, c'est la consécration. Emerson Fittipaldi quitte Lotus et devient champion du monde pilote avec McLaren champion du monde constructeur également. C'est aussi en 1974 qui Marlboro devient le sponsor titre de l'équipe qui délaisse donc sa livrée orange pour devenir la fameuse voiture rouge et blanche.
En 1976, Fittipaldi part créer sa propre équipe et est remplacé par un autre grand champion, James Hunt qui remportera le titre cette année là mais ne sera pas accompagné par la couronne constructeur. Petite anecdote, l'année 1976 est marquée par la rivalité entre James Hunt et Niki Lauda. Ce dernier ayant eu un terrible accident au Nurburgring ou il failli mourir carbonisé dans sa voiture revient courir malgré ça convalescence. La saison suit son cours et, arrivée au dernier Grand Prix au Mont Fuji au Japon, il ne reste qu'un écart de trois petits points en faveur de Lauda sur Hunt. Ce jour là c'est un véritable déluge qui s'abat sur la piste. Après un tour de piste, Niki Lauda s'arrête dans ses stands et abandonne. L'Autrichien refuse purement et simplement de courir dans ses conditions. Son directeur sportif, Daniele Audetto lui propose même de mentir sur son abandon en prétextant un problème technique ce que Lauda refuse. Malgré l'enjeu, le titre de champion du monde, Lauda refuse de risqué sa vie et se retire, impensable pourtant à cette époque. Hunt n'avait qu'à finir troisième, ce qu'il fit malgré une crevaison en toute fin de course.
Quelques victoires sont à noter par la suite, mais McLaren sera dépassé par les voitures à effet de sol, les «wing cars». Hunt quittera d'ailleurs l'équipe en 1979. Il faut attendre 1980 pour que le déclic arrive.
 
Ce déclic s'appelle Ron Dennis. Cet entrepreneur autodidacte quitte l'école à l'âge de 16 ans et se fait engager comme apprenti mécanicien. Peu de temps après il obtient un poste de mécanicien chez Cooper sur la voiture de Jochen Rindt qu'il suivra ensuite chez Brabham où il passera chef mécanicien. En 1970 il créer ça propre équipe de Formule 2 et en 1974 devient constructeur en développant ça propre voiture, la Motul F2. Il montera ainsi plusieurs équipes durant les 70s et notamment le Project Four, épaulé par Marlboro, qui sera, entre autres, champion du monde de Formule 3 en 1979 et 1980. Le cigaretier soutient une écurie McLaren en grosse perte de vitesse d'un coté et de l'autre le prolifique Project Four qui lorgne sérieusement vers la Formule 1. Quoi de plus évident que d'essayer les unir ? C'est chose faite en 1980 ou Ron Dennis achète une partie de la société McLaren et lance son ingénieur John Barnard dans la conception d'une voiture en matériaux composites. Ce dernier apportera une attention méticuleuse aux détails et dessinera l'un des classiques de la Formule 1, la MP4/1 en fibre de carbone. Oui, MP4, à partir de ce moment là, les McLaren seront nommées MP4/xx pour Marlboro Project Four (et de nos jours McLaren Project Four).
La méthode Ron Dennis ne tardera pas à faire ces preuves puisque dès 1981 McLaren renoue avec la victoire en remportant son Grand Prix national à Silverstone. Dennis, qui avait eu Niki Lauda comme pilote en PROCAR le fait sortir de sa retraite pour lui faire rejoindre l'écurie en 1982. Grâce à lui McLaren terminera seconde du Championnat du monde constructeur à cinq petits points de Ferrari.
En 1984, McLaren décide de faire confiance au moteur TAG Porsche, un V6 turbo et délaisse Ford. Ce choix s'avère être payant puisque l'équipe sera championne du monde constructeur et Lauda sera champion du monde. Mieux ! Alain Prost qui avait été éjecté de Renault en 1983 rejoint les rangs de l'écure de Woking en 1984 et finit second du championnat. L'écart à la fin de la saison entre les deux pilotes McLaren est d'un demi-point.
Le pilote français aura ça revanche puisqu'il sera champion du monde 1985 et 1986. Le moteur TAG Porsche montre tout de même ces limites face au bloc Honda. Même si Prost gagne les championnats pilotes, c'est Williams-Honda qui remporte les couronnes constructeurs.
En 1987 après un habile jeu politique, Ayrton Senna rejoint McLaren à la place de Keke Roseberg (qui remplaçait l'ordinateur parti en 85) et amène avec lui le moteur Honda. L'équipe ultime est au complet, meilleurs pilotes, meilleure équipe et meilleur moteur. Le rouleau compresseur est en marche.

Ayrton Senna, Alain Prost et Ron Dennis

En 1988, Prost et Senna font le vide autour d'eux : 15 victoires en 16 courses (16 sur 16 si Senna ne s'était pas fait harponner par Jean Louis Schlesser à Monza), 199 points pour l'écurie, 10 doublés en course. Senna est champion pour la première fois, McLaren est forcément champion constructeur. Du jamais vu. C'est véritablement l'âge d'or de la F1 qui commence. Jamais dans l'histoire deux pilotes de ce calibre n'ont pu se battre à armes égales avec du matériel de pointe. Très vite, les deux coéquipiers deviennent deux ennemis. Le schisme devient inévitable, il y a le clan Prost et le clan Senna dans l'équipe, mais aussi dans toute la planète F1. Mais le talent des pilotes et le management efficace de Ron Dennis conduisent à un nivellement par le haut plutôt qu'à l'implosion de l'équipe comme on aurait pu s'y attendre.
En 1989 McLaren et Prost sont champions. Rebelote en 1990 malgré le départ du professeur et en 1991. Pour tout vous dire, j'ai commencé à écrire un paragraphe sur cette période avant de me raviser. Il y a tellement de choses à raconter et qui vont même au-delà du cadre McLaren que ça aurait été gâcher de traiter ça ici. Promis, je ferais un post sur cette époque incroyable. Puisque j'en suis à faire des apartés, peut être que pour vous McLaren est à l'instar de Ferrari un constructeur de voiture qui à sa propre équipe de F1. Que nenni ! C'est en 1990, alors que l'écurie anglaise est au sommet de la formule 1 que Ron Dennis décide créer McLaren Cars (puis McLaren automotive) et lance en 1992 la McLaren F1 qui deviendra la voiture série la plus rapide du monde jusqu'à récemment. La McLaren F1 est aussi engagée au 24h du Mans 1995 qu'elle remportera.
 
 

Et maintenant ?

 

La saison 1992 est dominée par les Williams-Renault et, après le départ de Honda de la Formule 1 et marque le début d'une traversée du désert pour l'écurie anglaise. Ford redevient motoriste McLaren pour la saison 1993 et il faudra le talent d'un Magic Senna pour arracher cinq victoires. En 94 c'est le risible moteur Peugeot qui prend la place du bloc Ford sans meilleur résultat bien au contraire.
Il faut attendre 1995 pour que McLaren signe avec Mercedes qui fournira l'équipe jusqu'en 2014. Après un vide de près de quatre ans, McLaren renoue avec la victoire en 1997 grâce à David Coulthard puis Mika Hakkinen. Cependant, aucun des deux pilotes ne pourrait jouer le titre. Au cours de cette saison 1997 est annoncé le transfert d'Adrian Newey le génie responsable des victorieuses Williams-Renault depuis 1991. C'est aussi à partir de cette saision que McLaren abandonne sa livrée blanche et rouge pour l'actuel gris.
Dès 1998 le combo McLaren/Mercedes/Newey/Hakkinen sort de l'ombre et remporte les deux couronnes en jeu. Au passage, les McLaren étaient équipées d'un système de freins directionnels évitant le patinage des roues à la réaccelération. Suite à une réclamation de Ferrari, ce système fut banni dès la seconde course de la saison.
La machine est en route et l'année 1999 est dans la continuité de la précédente et Mika Hakkinen est double champion du monde, mais le titre constructeur échappe à McLaren pour quatre points en faveur de Ferrari principalement à cause de problème de fiabilité.

Hakkinen dépasse Schumacher et Zonta après une manoeuvre incroyable
En 2000, la domination Ferrari commence. On entre dans cette période de cinq saisons où la Formule 1 n'est plus que l'ombre d'elle même. Ferrari et Schumacher dominent outrageusement, les courses sont sans saveurs et une partie du grand public se détourne de ce sport. McLaren ne peut que suivre de loin l'équipe italienne. Mika Hakkinen décide de prendre sa retraite en 2002 remplacée par Kimi Raikkonen.
Il faut attendre 2005 pour que McLaren reprenne des couleurs. Raikkonen joue même le titre, mais de trop nombreuses casses moteur l'empêchent de l'emporter. McLaren sera second au classement des constructeurs alors qu'elle avait sans conteste la voiture la plus rapide.
La saison 2006 ne sera pas meilleure. En effet, c'est la seule saison depuis 1997 et jusqu'aujourd'hui où McLaren n'a pas remporté au moins une victoire.
En 2007, nouveau duo de pilotes, le tout jeune, et petit protégé de Ron Dennis, Lewis Hamilton fera équipe avec le double champion du monde en titre Fernando Alonso. Deux pointures dans une équipe de pointe, ça ne vous rappelle rien ? Malheureusement, cette saison sera, et de très loin, la plus chaotique qu'est connue McLaren. Certes les deux pilotes vont jouer le titre, mais ils ne seront pas seuls puisque les Ferrari sont aussi très rapides. De plus, la rivalité qui s'instaure entre le Britannique et l'Espagnol ne va pas créer de spirale positive comme Senna et Prost, bien au contraire les deux pilotes vont se neutraliser et même perdre le championnat face à Iceman et sa Ferrari dans la dernière course. Les deux pilotes finiront ex aequo à un point du Finlandais alors qu'ils arrivaient avec une avance confortable au dernier Grand Prix. Mais le pire dans tout ça, c'est que McLaren est pris dans une affaire d'espionnage, le spygate. Il a été prouvé au milieu de la saison que Mike Coughlan, un ingénieur en chef de McLaren recevait des documents confidentiels de la part de Nigel Stepney ingénieur de chez Ferrari. Pour ça, McLaren fut exclu du championnat constructeur 2007 et reçu une amende encore inégalée de 70 M€. McLaren s'est aussi vue obligée de transmettre les plans de sa voiture et celle de la saison suivante à la FIA pour qu'elle puisse vérifier qu'aucun concept n'a été copié. On imposa, entre autres, à McLaren une surveillance accrue de la part de la FIA. Le pire dans tout ça, c'est que l'équipe s'est fait trahir par son propre pilote dans cette histoire puisque Fernando Alonso échangea son immunité contre son témoignage ou il révéla qu'il avait eu connaissance dès le début de la saison, de secrets de réglages de la Ferrari.

Le finish incroyable de la saison 2008
Suite à ce fiasco, Alonso part de chez McLaren remplacé par Heikki Kovalainen. Hamilton devient le leader naturel de l'équipe et la firme de Woking entame la saison 2008 assez difficilement dominée par les Ferrari et les parfois les BMW. La deuxième partie de la saison est nettement meilleure et Lewis Hamilton arrive en tête du championnat lors du dernier Grand Prix au Brésil. Même si son rival, Felipe Massa, gagne la course, une cinquième place est suffisante pour lui assurer le titre. Cela semble plutôt bien engagé puisque Hamilton est en quatrième position sur la grille de départ. Cependant, la météo vient semer le trouble dans le paddock et fait en sorte que Lewis Hamilton se retrouve sixième dans le dernier tour de la course. Massa termine d'ailleurs la course en première position avec une longue avance sur son rival. C'est la fête dans le clan Ferrari. Surprise ! Lorsque Hamilton franchit la ligne d'arrivée, l'affichage le classe cinquième ! Timo Glock, alors quatrième, au ralenti du fait de la pluie se fait dépasser par deux voitures, dont le pilote, McLaren dans le dernier virage du dernier tour. Lewis devient le plus jeune champion du monde de l'histoire (record battu par la suite par Sebastian Vettel) avec McLaren qui, quant à elle, finira seconde du classement des constructeurs. Un finish complètement dingue, j'était quasiment en apnée devant ma télé ce jour-là, une course incroyable.
L'année 2009 marque l'entrée en vigueur du règlement actuel. Les McLaren n'arrivent pas à s'adapter, et il faudra attendre la fin de saison pour que Lewis Hamilton gagne quelques courses. Cette année 2009 marque surtout un tournant dans l'organisation de l'équipe. Tout d'abord, le 1er mars 2009, Ron Dennis annonce son retrait de l'écurie et sera remplacé à son poste de directeur de l'écurie McLaren par son bras droit Martin Whitmarsh dans le but de se concentrer sur le développement du Groupe McLaren dans son ensemble. Mais ce départ sera accéléré par une nouvelle affaire qui viendra entacher une nouvelle fois l'image de l'équipe. Lewis Hamilton a été déclaré coupable d'avoir fourni un faux témoignage aux commissaires du Grand Prix de Malaisie. Après avoir volontairement ralenti derrière la voiture de sécurité et laissé passer Jarno Trulli, le Britannique accusa le pilote Toyota de l'avoir doublé illégalement. Après avoir obtenu injustement gain de cause Hamilton et McLaren furent déclassé du Grand Prix de Malaisie et Trulli réintégré. Pour enfoncer le clou, Mercedes rachète l'équipe championne du monde Brawn GP pour en faire son équipe titre. McLaren n'est plus l'équipe numéro un de la marque à l'étoile. Cela conduira même au rachat des parts de Mercedes (40%) dans le capital de McLaren et conduit donc à se passer de l'aide financière du constructeur allemand.
Back to basics en 2010, l'équipe aligne encore une fois deux champions du monde, Lewis Hamilton et le tout juste couronné Jenson Button. La voiture est bien née et innovante avec notamment le F-duct, mais la Red Bull dessinée par l'ancien de la maison Adrian Newey est nettement au-dessus et domine les débats.
Même chose pour la saison 2011. À noter cependant que l'équipe affiche une cohésion exemplaire, l'équipe 100% anglaise semble être sur un petit nuage tant tout le monde s'entend pour le mieux.
Cette cohésion apparente sera mise à mal en 2012. Lewis Hamilton certainement frustré du manque de résultat malgré une voiture extrêmement compétitive sera très critique envers son coéquipier et son équipe allant même jusqu'à dévoiler des données télémétriques sur Twitter à l'occasion du Grand Prix de Belgique. En cours de saison il annonce son départ pour Mercedes.
Cette saison 2013 semble bien mal engagé. La voiture est mal née, Button, malgré son titre de champion du monde, ne semble pas avoir le charisme d'un leader qui pousse son équipe et son coéquipier le mexicain Sergio Perez est encore très jeune et n'est pour l'instant pas un foudre de guerre.

Très franchement je ne sais pas quoi dire pour conclure. Je pense qu'en lisant ces lignes on peut comprendre pourquoi je suis un grand supporter de cette équipe. Je l'ai découverte en même temps que la F1 avec le combat Hakkinen vs Schumacher et depuis je n'ai pas décroché. Même si Ferrari est la "plus grande équipe" de formule 1 de par son palmarès et son histoire, je ne peux m'empêcher de voir la scuderia comme des vendeurs de voitures. McLaren c'est autre chose. C'est une structure dédiée à la compétition, le seul objectif c'est la victoire, le reste n'existe pas. Vivement que l'équipe se relève comme elle l'a déjà fait et nous offre de nouveau des saisons de légende.